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WAC et FUS : les qualifications sont acquises mais le plus dur commence

CAF et Ligue des Champions : WAC et FUS n’ont encore rien gagné
On en a peut être trop fait après qu’en Coupe de la CAF ou qu’en Ligue des champions, nos FUS et Wydad soient passés en demi-finales. D’aucuns ont été jusqu’à dire que nos représentants étaient parvenus dans le « carré d’or » de la compétition (« Al Mourabâa ad dahabi »)
Il ne faut tout de même pas trop exagérer, la vraie compétition, là où se joue véritablement le trophée, ne fait que commencer. Il est sûr que médias et public se sont fait toute une montagne des matchs contre Sundows (Afrique du Sud) ou Sfax (Tunisie) et que les victoires marocaines –acquises très difficilement- avaient tout l’air d’être des exploits.

Cependant, il faut raison garder, ces victoires n’auront aucun sens si elles ne sont pas suivies du triomphe final. Qualifiés pour le « carré d’or » d’accord, mais le véritable or se gagne à la fin, au moment où l’on remporte le titre et que l’on soulève le trophée. Sinon, le reste, tout le reste, que l’on soit éliminé avec les honneurs en demi-finale ou même battu « sans avoir démérité » en finale, ne sera en définitive, qu’un beau naufrage.
En sport, quoique l’on vous dise, ce qui compte, à la toute fin des fins, c’est la victoire.

L’Histoire ne retient que le titre, et le nom du vainqueur.

Et pour le Wydad et le FUS, nos deux clubs en course, la victoire n’est pas nécessaire ou importante, elle est essentielle.
On ne veut mettre la pression à personne, on n’est pas sans savoir que leurs adversaires sont d’un calibre respectable, mais que diable, c’est maintenant que les 2 clubs marocains ont rendez-vous avec la gloire.
Et elle est à portée de main.

Notre football, nos équipes n’ont rien à envier à personne et ce, malgré tous les défauts et toutes les lacunes que l’on souligne et déplore à longueur de saisons, mais franchement questions moyens matériels, logistique et même qualités individuelles techniques, que nous manque-t-il ? En vérité, rien, et FUS et Wydad peuvent regarder tous les autres clubs du continent les yeux dans les yeux, et croire très fort en leurs chances.
Loin des complexes et autres faux problèmes qui plombent notre ascension et notre marche en avant.

D’accord, d’accord, on ne veut pas susciter un excès de confiance, ne nous faites pas dire ce qu’on n’a pas écrit et tout triomphalisme est à bannir.
Mais il y a pire que l’excès de confiance. C’est le défaitisme, et se dire que ça y est, on est juste bon pour le soi-disant carré d’or et se contenter de cela, alors que c’est maintenant que commence le partage du gâteau. Le butin est encore à conquérir et, comme disait un célèbre chef barbare « malheur aux vaincus ».

Tout en sachant bien que les défaites qui font le plus mal, les déceptions les plus douloureuses sont celles subies lorsqu’on est le plus près de la ligne d’arrivée.

L’esprit olympique
Les grands « boss » du sport mondial n’ont aucun souci à se faire.

Par « boss » on entend les vrais patrons de la chose sportive, c’est-à-dire ceux que les circonstances, les élections, les lobbies, ou tout ce que vous voulez ont placé à la tête des confédérations internationales.

Les plus emblématiques de ces personnages sont, sans conteste, le Président de la FIFA et celui du C.I.O. Le premier, trône à la tête de la Coupe du Monde de football et le second, règne sur cette fantastique kermesse que sont les Jeux Olympiques.

Jeux Olympiques, dont ici, au Maroc on ne voit qu’un aspect et ce, pour des raisons climatiques.

Si les J.O d’été sont, chez nous très attendus et très suivis, même si depuis 2004, on y a brillé de moins en moins, il y a aussi les Jeux Olympiques d’hiver, là où le ski, le bobsleigh, le patinage et autres joyeusetés ont absolument besoin, n’ont point de terrains gazonnés ou synthétiques, mais de neige. Beaucoup de neige, beaucoup plus que celle que l’on trouve sur les sommets d’Ifrane ou Marrakech, ou dans n’importe quelle région d’Afrique.

Ces J.O enneigés même si une très grande partie de la planète n’y participe pas, n’en sont pas moins très suivis et très lucratifs.

Les U.S.A, le Japon, la Corée du Sud, la Russie, et autres pays européens comme l’Autriche, en font leurs choux gras.

Et là où il y a l’argent des sponsors, et les moyens de la télévision, FIFA et CIO signent les yeux fermés mais, portefeuille grand ouvert.

Tout cela au nom du sport, et bien qu’on vous balance tous les discours sur le fair-play, l’éthique, la lutte contre le dopage ou la corruption, c’est d’abord de pognon qu’il s’agit.

En 1994, la FIFA d’Havelange a préféré les dollars américains, à l’ambition historique et légitime du Maroc pour le Mondial.

Et on a vu comment la FIFA de Blatter a été balayée par le même système américain, en 2015, soit 2 ans plus tard quand Platini et ses copains du

Comité Exécutif ont préféré le Qatar au détriment de ces mêmes United States pour le Mondial 2022.

Dame, quand on met l’argent au dessus de tout, et qu’on en oublie les valeurs essentielles, on risque toujours de chuter devant plus riche que soi ou plus corrupteur.

Mais oublions le foot et restons sur l’olympe pour dire que Thomas Bach, Président du CIO a réussi un coup de maître pour ces J.O 2024.

Au moment où une grosse enquête judiciaire est menée pour l’attribution des J.O 2016 (Rio de Janeiro) à cause de gros soupçons de corruption, au moment où un peu partout dans le monde, on commençait à trouver les « J.O » trop chers et trop peu rentables pour les pays organisateurs, voilà que le très pragmatique patron du CIO est arrivé à « caser » jusqu’en 2028 ses J.O.

En 2020, ils auront lieu à Tokyo, mais pour 2024, après que plusieurs capitales, et non des moindres, se sont désistées, le CIO a profité de l’esprit de revanche de Paris, toujours déçu depuis sa défaite face à Londres pour les J.O de 2012, et du désir de reconnaissance de certains responsables politiques français, pour « donner » les J.O de 2024 à Paris et en convainquant Los Angeles moyennant finances (à l’Olympe, tout se vend et tout s’achète) d’accueillir les Jeux de 2028.

Le CIO est donc à l’abri pour un bout de temps. Il va désormais s’atteler à gérer les appétits des uns et des autres.

Et pour Paris, où l’on se veut euphorique et tout content d’avoir gagné, le temps des additions salées ne fait que commencer.

Et l’on saluera l’esprit de notre confrère « Le Figaro » qui a écrit « Nous avons gagné », mais a rappelé que c’est cette expression qu’a dit le coureur menant le Marathon à Athènes avant de mourir d’épuisement.

C’était le 13 septembre 490 avant Jésus-Christ.

Plus de 20 siècles plus tard, la victoire parisienne sera-t-elle amère ?

Oui, si l’on en croit tous les économistes et spécialistes qui sont certains que les J.O de Paris seront un gouffre financier.

Mais pour l’instant, tout va bien et qui vivra verra.

 
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