Commerce

Attractivité des IDE : le match Maroc vs l’Algérie

L’article de challenge.ma intitulé « Tanger Med II : 14 milliards de DH déjà mobilisés ! » n’est pas passé inaperçu chez nos confrères algériens du site électronique « Tout sur l’Algérie » (Tsa-algerie). Faisant référence à cet article, le site très connu a eu l’idée de réaliser une comparaison entre le Maroc et l’Algérie concernant l’attractivité et leur capacité à capter les investissements directs étrangers (IDE).

D’emblée, le site dresse le constat suivant : alors que le Royaume continue de drainer les investissements directs étrangers, « L’Algérie, qui se débat pour diversifier son économie, peine à attirer les opérateurs étrangers ou des projets sérieux ». La Chine préfère plutôt faire du commerce ou obtenir des contrats de construction que d’investir dans des projets concrets. Elle est le premier fournisseur de l’Algérie et premier bénéficiaire des contrats publics lancés ces dernières années (routes, logements…), ajoute le site.

Tsa-algerie précise que les projets français réalisés en Algérie sont nettement moins ambitieux que ceux lancés au Maroc. Le site tente alors de répondre à la question : pourquoi les investisseurs étrangers préfèrent le Maroc à l’Algérie ?

Il liste deux arguments qui favorisent le Royaume. Le premier, celui des infrastructures, notamment portuaires. Il explique que le Maroc mise sur l’export à travers ses zones franches dédiées à cet effet, notamment celles de Tanger et Kénitra, alors que l’Algérie n’en compte aucune jusqu’à présent. La ville de Tanger, par exemple, dispose de deux zones franches où tout un dispositif de mesures a été mis en place pour inciter les opérateurs économiques nationaux et internationaux à s’y installer. Parmi elles, l’exonération de 5 ans de l’impôt sur les sociétés et un rapatriement simplifié des bénéfices et capitaux pour les investisseurs étrangers. « Pendant ce temps, la bureaucratie de l’administration algérienne entrave l’investissement et les rares opérations d’exportation hors hydrocarbures s’effectuent d’une façon ‘‘rudimentaire’’ », se désole le site.

Le deuxième argument réside dans la vision intégrée et une volonté politique claire d’encourager l’installation de projets structurants. Le site explique que le Maroc offre ainsi des avantages conséquents aux investisseurs étrangers et se montre compétitif par rapport aux pays de la région. C’est justement ce qui fait défaut en Algérie.

Pour Tsa-algerie, le dernier investissement chinois au Maroc est aussi colossal que la « gifle » reçue par l’Algérie. Un cinglant rappel que l’Algérie n’est, en fin de compte, qu’un marché où s’écoulent les marchandises fabriquées en Chine et où des entreprises de ce pays remportent de juteux contrats. Il rappelle qu’entre 2005 et 2016, les compagnies chinoises ont remporté pour 22,22 milliards de dollars de contrats : infrastructures diverses (autoroutières, ferroviaires), logements par centaines de milliers et une mosquée grandiose dans la capitale. En échange, l’Algérie a attiré quelques dizaines de millions de dollars d’investissements chinois. Elle devrait aussi bénéficier d’un financement chinois pour la construction du grand port-centre de Cherchell. Mais ces projets bénéficient d’abord aux entreprises chinoises, chargées de les réaliser et de les gérer. En face, le voisin de l’Ouest a patiemment négocié un véritable partenariat qui pourrait véritablement booster son économie : industrie automobile, innovation et une technopole digne de ce nom qui ferait pâlir d’envie son « homologue » algérienne de Sidi Abdallah, conclut Tsa-algerie.

 
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