Automobile

Avant-goût du Tokyo Motor Show 2017

Des véhicules plus « intelligents », plus confortables et plus propres : l’industrie automobile japonaise aura à cœur de prouver qu’elle est toujours aussi inventive au salon Tokyo Motor Show, qui ouvrira au grand public vendredi 27 octobre, après deux journées presse, jusqu’au 05 novembre 2017.

Nissan a annoncé la couleur lors du Salon de Tokyo 2015. Carlos Ghosn, président du conseil d’administration du constructeur basé à Yokohama avait alors évoqué l’arrivée de technologies autonomes au sein de la marque dès 2020. Les autres marques n’ont fait que suivre à coup d’annonces, faisant du groupe automobile nippon créé en 1932 le précurseur en la matière. Nissan a récemment lancé la deuxième génération de sa citadine électrique Leaf, dotée d’une plus grande autonomie entre deux recharges, pour rivaliser avec l’américain Tesla notamment. Mais il a réservé pour le Tokyo Motor Show une version plus musclée de la Leaf, revue par les ingénieurs de sa division sportive Nismo. L’allié de Renault et Mitsubishi dévoile en outre un nouveau concept baptisé « IMx », un crossover (véhicule mi-4×4 de loisir, mi-berline) tout électrique lui aussi, avec deux puissants moteurs électriques à l’avant et à l’arrière, pour une autonomie théorique de plus de 600 km. Le groupe a aussi prévu de truffer ce véhicule d’applications « intelligentes » et de systèmes de conduite semi-autonome, puis autonome par la suite.

Pour sa part, Toyota a déjà dévoilé en janvier au salon électronique CES de Las Vegas le premier prototype de sa gamme électrique futuriste « Concept-i », doté d’une autonomie d’environ 300 km, et surtout d’un système d’intelligence artificielle (baptisé Yui) capable de reconnaître les émotions du conducteur, de parler avec lui, d’anticiper ses besoins et à terme, de prendre le volant à sa place s’il le souhaite. Mais le géant japonais de l’automobile révèle au Tokyo Motor Show deux nouveaux prototypes de la même série : le premier est un mini-véhicule, néanmoins accessible aux personnes en fauteuil roulant, lesquelles pourront conduire l’engin à l’aide d’un simple joystick. Le second est un gyropode à trois roues, pensé pour les touristes et les personnes âgées notamment, équipé lui aussi de fonctionnalités d’intelligence artificielle pour assurer la sécurité du passager. Toyota compte aussi introduire des applications du système d’intelligence artificielle Yui dans ses modèles déjà existants, dès 2020 pour ses véhicules hybrides, a précisé mercredi 25 octobre 2017 au salon Didier Leroy, vice-président exécutif du groupe.

De son côté, Honda est attendu au salon avec un concept de véhicule sportif électrique, après avoir déjà présenté en septembre au salon automobile IAA de Francfort (Allemagne) une future citadine 100% électrique. Il réserve aussi au salon de Tokyo la première mondiale de Honda Riding Assist-e, la version électrique de son concept de moto qui se stabilise toute seule, à partir de la même technologie d’auto-équilibre que son robot Asimo, pour offrir plus de sécurité au pilote.

Comme Nissan, Mitsubishi Motors doit dévoiler notamment un crossover tout électrique « à haute performance », tandis que Suzuki présente un concept de 4×4 électrique compact (2 places) baptisé « e-Survivor », à la coupe futuriste. C’est du moins le défi que propose de relever le fabricant nippon de sièges automobiles TS Tech, qui exposera au salon son système « ExerRide ». Son principe : un siège automobile spécial, à la surface mouvante, afin de faire travailler les muscles du bassin de la personne assise. De quoi brûler 100 kilocalories sur un trajet de 30 minutes, affirme la société sur son site internet, estimant qu’avec des véhicules 100% autonomes dans le futur, s’exercer physiquement en voiture deviendra encore plus aisé.

 
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