Interview

Aziz Tazi, cinéaste : « Mon prochain film sera sur une James Bond féminine »

A travers « Night Walk », le jeune réalisateur marocain signe son premier long métrage. Il y réunit plusieurs grands noms cinématographiques. Retour sur cette expérience. 

Challenge : Votre premier long métrage « Night Walk » a été réalisé entre le Maroc et les États-Unis. Que retenez-vous de cette grande expérience ?    

Aziz Tazi : Le fait de tourner entre le Maroc et les États-Unis était important. En tant que réalisateur marocain, j’avais le désir de revenir dans mon pays pour tourner des scènes de ce premier film. Nous avons reçu des propositions pour le tourner au Liban, en Jordanie et en Turquie mais j’estime qu’il n’y pas mieux que de revenir chez moi. L’expérience a été formidable parce que nous avons tourné dans 5 villes différentes. Je tiens à remercier tout le monde y compris mon producteur Mustapha Mellouk qui a tout fait pour que le tournage se déroule dans de bonnes conditions avec le soutien des autorités. Bien sûr, le tournage aux États-Unis est toujours intéressant. Il y a une autre dimension où nous avons eu accès à des choses que nous avons pu tourner là-bas et que nous n’avons pas pu tourner ici au Maroc.

Vous avez réussi à réunir dans ce film de grands noms du microcosme cinématographique, notamment Mickey Rourke, Sean Stone, le fils d’Oliver Stone, Eric Roberts et La Fouine. C’est quoi votre secret pour réunir ce beau monde ?

Il n’y a pas de secret. Lorsque le script est fort et puissant, les acteurs, qu’ils soient peu expérimentés ou très renommés, sont toujours partants. C’était le cas pour beaucoup d’acteurs du film. Je leur ai parlé de l’idée du film et ils ont tout de suite sauté sur le projet car ils ont trouvé que c’était quelque chose d’original qui n’a pas été souvent abordé par Hollywood. Le projet est différent de ce qu’on leur propose à chaque fois. Par exemple, il s’agit du premier rôle de La Fouine en Anglais. Il a dû prendre des cours de coaching pendant plusieurs mois parce que justement il s’est trouvé devant une opportunité de faire quelque chose de nouveau.

Quel est le message principal que vous avez tenté de véhiculer à travers ce film ?

C’est très simple : je veux que les personnes qui le voient comprennent que la communauté arabo-musulmane n’est pas différente des autres. Aujourd’hui, il y a une tendance très monolithique de cette communauté, c’est-à-dire soit les terroristes, les danseuses orientales ou les milliardaires. Ce n’est pas le cas. La communauté arabo-musulmane est diverse et variée. Il y a les mauvaises herbes mais aussi les personnes qui vivent leur vie dans le respect et la tolérance.

A quand votre prochain film ?

C’est un projet sur lequel je travaille actuellement et qui est en phase de script. Il s’agit d’une histoire vraie: une véritable James Bond féminine. Cette immigrante libanaise a beaucoup fait pour son pays adoptif, les États-Unis. J’ai trouvé cette histoire fascinante. Elle traite de la poursuite du rêve américain, mais aussi des problématiques actuelles comme la xénophobie, la haine de l’Arabe et du Musulman… L’histoire aborde aussi comment les problèmes liés à l’immigration, que vivent en ce moment les États-Unis, ont pu affecter sa vie d’une façon assez catastrophique.

 
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