Portrait

Banquière à la Suissesse

Salima Benhima , Directrice de la banque privée de Société Générale Maroc

L

es carrières professionnelles se construisent au gré des opportunités qui se présentent. Il  n’est pas moins vrai que des études poussées sont un apport nécessaire dont on ne peut  se passer qu’exceptionnellement. L’environnement aussi bien familial que sociétal est un autre paramètre qui compte dans le parcours professionnel. Salima Benhima, fille de diplomate aura bénéficié de toutes ces conditions. Ce qui ne l’a pas empêché de rompre  avec une tradition familiale où la fonction publique était la voie privilégiée. Elle fera  sa carrière dans le privé, et à l’étranger. Elle est née en 1976, à Rabat. La benjamine des trois enfants d’un ambassadeur, Salima, quoique née au Maroc, sera prénommée par la propre épouse de Bourguiba, Mme Wassila. On peut en déduire que l’Ambassadeur du Maroc en Tunisie jouissait d’une proximité très proche de la famille du chef d’Etat du pays où il était accrédité. Mais c’est dans l’Iran du Shah que Salima passe ses première années, avant la révolution islamique et la vague qui balayera le régime. “ Mes souvenirs de cette époque se résument à des propos rapportés et il ne pouvait en être autrement. L’Iran était certes un pays pétri d’histoire, avec une réelle culture et un subtil art de vivre. Mais le régime politique n’a pas su s’adapter ” explique-t-elle. Dès lors le récit est clair et structuré qui ne dévie que rarement de son axe. Comme si cette histoire, elle l’avait déjà racontée plusieurs fois. 

Cela étant, le père de Salima demeure en poste dans la capitale Iranienne, jusqu’en 1979, alors que le régime est en agonie et que se confrontent les sphères d’influences russes et britanniques dans “Le grand jeu”. Alors que la famille doit rentrer précipitamment au Maroc, le père Ambassadeur continue à remplir ses fonctions dans le pays d’affectation. Mais la situation devient intenable lorsque, suite au renversement du Shah, le Royaume offre l’asile à Mohamed Reza Phahlavi, obligé de céder la place à la république islamique chiite de Khomeini.  L’Ambassade du Maroc à Téhéran est prise à partie et  les relations diplomatiques interrompues. Ce qui amène le père de Salima à rejoindre sa famille au Maroc où ils resteront quelques temps. “Ce retour momentané au pays, nous a permis de raffermir nos liens, déjà très forts avec nos origines. J’ai donc  grandi dans une famille du makhzen, avec tout ce que cela comporte comme présupposés. Nous avons été élevés dans un cadre conservateur, avec un profond ancrage à la tradition,” poursuit-t-elle, entre deux analyses, sur ce qu’a été son enfance.  

Le portrait complet est disponible dans le Challenge #459

 
Article précédent

Grand rendez-vous africain sur le tourisme à Fès

Article suivant

Le MEF et le MEN débloquent 2,1 milliards pour les entreprises contractantes