Portrait

Amin Fares, DGA de PR Media :Communicant de père en fils, gestionnaire de stratégie RP

A la trentaine, ce manager a réussi à se hisser à la place de n°2 dans une entreprise de référence dans les relations publiques. D’entreprise en entreprise, il a cumulé les expériences pour devenir un gestionnaire de réputation de marques et d’entreprises… Par  Noréddine El Abbassi

Amin Fares, DGA de PR Media

Les carrières ne relèvent pas toujours d’une orientation déterminée par des prédispositions. Elles peuvent aussi être le fruit d’un destin familial. En tout état de cause, c’est sûrement parce qu’il a baigné dans le marketing et la communication depuis l’enfance, que Amin Fares s’est orienté vers des études qui s’en rapprochent. Tout, comme par la suite, il optera pour un secteur où ses deux parents exerçaient. On n’échappe pas, en quelque sorte, ni à son éducation, ni à son environnement.
Ce trentenaire à l’apparence soigneuse et au teint hâlé, a tous les atouts du métrosexuel chic. Costume taillé sur mesure à la mode du moment, une courte barbe taillée, un rien negligée, il est parfaitement conscient que lorsque l’on est dans la “com”, l’habit fait le moine et les clients ne pardonnent pas les fautes de goût. S’il tait son âge, sans que cela ne choque, laissant entendre, néanmoins être dans la tranche de la trentaine. Il est le cadet d’une famille de trois enfants dont le père est cadre de la SNRT, la régie publicitaire de la télévision marocaine. La mère officie en tant que cadre de CinemaPresse, une agence de communication emblématique du Maroc du règne précédent. La famille est installée à Casablanca, et le jeune Amin grandit dans la métropole économique. Mais d’emblée, il précise les choses: aucun rapport, avec une image de parents sur tous les fronts, entre deux réunions, et des dossiers “charettes”, lot de nombre de professionnels de la communication: “Mes parents étaient très disponibles pour nous. Mais il est vrai que notre environnement favorisait la présentation, et la prise de parole en public. Peut être même de nature à encourager le leadership”, reconnaît Amin, avec modestie. Nous n’en sommes pas à l’école des “fils de pubards” que l’on voit défiler sur les réseaux sociaux, mais on devine un enfant poussé à s’exprimer en permanence.

Cap sur la “com”

Amin est d’abord scolarisé dans les écoles de la “Mission française”, avant d’opter pour le système public. Il estime avoir tiré avantages des deux systèmes, plutôt que d’en avoir subi les inconvénients. Il s’investit dans les activités parascolaires, fait du théâtre et déclame des poésies qu’il compose lui-même, autant en arabe qu’ en français. Il note que c’est essentiellement son passage dans le système français qui lui a confèré un avantage sur ses camarades : “Le savoir peut s’acquérir par la lecture et l’apport de l’enseignement. Mais pour ce qui est du savoir être, du leadership, cela ne s’apprend pas de la même manière. Certainement que mon passage à la mission a dopé cette tendance”, développe-t-il. Dans son discours, il se veut pragmatique et factuel, tout en avançant le leadership comme une qualité essentielle.
Ses loisirs sont ceux de son âge. Il s’adonne au sport en équipe, qu’il pratique avec plaisir et qu’il vit comme manière de développer son réseau. Le cinéma est une autre passion, à laquelle il s’adonne entièrement. Le jeune Amin dévore des films, les uns à la suite des autres, sans jamais arriver à combler cette boulimie pour le 7e art.
A l’école, il est plutôt bon élève, et passe de classe en classe sans problème, pour décrocher un bac en Sciences expérimentales en 1999. Il reste encore un temps au Maroc et poursuit ses études supérieures à l’école de commerce ESCA. Là aussi, il sera actif dans les activités parallèles, autant sociales qu’ intellectuelles de son école. Prémonitoire son implication dans l’organisation de voyage au sein du bureau des étudiants. Cette expérience dans l’évènementiel le forge, et le confirme dans son orientation de carrière, qu’il sait déjà, tracée.

Formation continue et croissance de l’entreprise

Nous sommes en 2003 lorsque Amin s’envole pour la France. Il choisira la petite ville de la Rochelle, connue pour ses activités artistiques et estivales. Il s’inscrira pour un Master en Communication et Relations Publiques. Dès le départ, il enchaîne stage sur stage dans le domaine. La fin de ce dernier 3e cycle, se termine pour Amin, par un stage à Téléstratégie et Associés. Ce qui était un stage de fin d’année, se transforme en emploi à plein temps. Arrive 2005, date à laquelle il entre dans une autre entreprise de communication Capital Events. Il est alors en charge de la communication de Marjane. L’année suivante, il change d’entité, pour rejoindre son entreprise actuelle: PR Média. “J’ai gravi les échelons petit à petit, de Chef de Projet Junior à Directeur Général Adjoint”, précise-t-il, au passage. Sa progression, accompagne sans doute, la croissance de l’entreprise, qui passe d’une TPE de 5 personnes à une PME, qui emploie 35 agents, répartis dans trois pays (25 au Maroc).
Parallèlement il, aura suivi plusieurs formations, entre Dubaï, Londres, Paris, Johanesbourg et Copenhague. Petit à petit, il s’oriente vers le conseil en réputation de grandes entreprises. Dans le processus, PR Média signe des grands comptes tels que Mawazine, et le Festival International du Film de Marrakech. L’année 2007 sera celle de son mariage, et une année plus tard, son premier enfant verra le jour. Le deuxième enfant naitra en 2012. Professionnellement, Amin Fares, continue à être sur tous les fronts, dans une entreprise qui se spécialise dans les relations de presse. Retour aux sources, en quelque sorte? “Ghdek herfet boul lay ghelbouk” dit l’adage, nous supposons qu’il s’appliquera aussi à la troisième génération, dans la “com” évidemment.

Bio Express

1999 : Bac Sc Ex au Lycée Manal
2003 : diplôme en marketing et communication de l’ESCA
2004 : Master en communication de l’Université de La Rochelle
débute chez Téléstratégie
et associés
2005 : début chez Capital Events
2006 : début chez PR Media
2006 à 2015 : 6 formations à Dubai, 2 à Paris, 1 à Johannesburg, 1 à Londres et 1 à Copenhague
2008 : Primé du prix H+K College pour la meilleure action RP au Moyen Orient et Afrique
2014 : DGA de PR Media

 
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