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Dakhla : les opérateurs locaux freinés dans leurs efforts structurants

Le Maroc n’en finit de faire valoir les arguments valables qui renforce sa position de l’accord agricole Maroc-Union européenne. Notamment sur le différend relatif au jugement rendu par la cour de justice européenne en décembre 2016.

Aujourd’hui, c’est à Dakhla qu’une délégation menée par la CGEM qui entreprend une visite de plusieurs unités de traitement et de valorisation des produits de la pêche. Cette délégation est composée d’un pool d’investisseurs européens et représentants des médias marocains, français et espagnols. Le but, entre autres, est de montrer que le développement de ce secteur se fait de manière inclusive et prioritairement au profit de la population locale. Dans cet ordre également, la Commission européenne et Service européen pour l’Action extérieure mènent actuellement une série de consultations avec différents interlocuteurs concernés par l’accord. Mais ce qui reste contestable aux yeux des opérateurs locaux, c’est la proposition par l’UE de taxer tous les produits issus des provinces du Sud, incluant les produits de la mer, notamment les sardines d’une taxe de 15%. Ce qui est de nature à nuire à la compétitivité des entreprises locales et à freiner leur potentiel d’intégration économique interrégionale. Privant dans la foulé les populations locales de bénéficier des avantages induits par les efforts structurants public-privé entamés dans le territoire des provinces du Sud du Maroc, en particulier la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab et la région de Laâyoune-Sakia El Hamra. Pour Mostafa Erquizi, directeur CGEM des régions Sud « cette décision de taxer de 15% tous les produits issus des provinces du Sud va impacter négativement les investissements et par conséquents les emplois. Au regard des concurrents, c’est une perte de compétitivité pour les entreprises marocaines. L’État a beaucoup investi dans les provinces du Sud, en infrastructures portuaires et aéroportuaires et le secteur privé n’est pas en reste », dit Mostafa Erquizi, rappelant que dans le cadre du nouveau plan de développement des régions du Sud, beaucoup de conventions ont été signées avec beaucoup de projets dans le pipe.

Erquizi Mostafa ainsi que les élus locaux n’ont pas manqué de souligner que cette décision est purement politique, émanant des lobbies en œuvre contre l’intégrité territoriale. « Sur la quinzaine de représentants de la communauté européenne, il n’y en a qu’un ou deux qui soient contre le Maroc. Nous ferons tout pour faire annuler cette proposition », conclut Mostafa Erquizi.

 
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