SPECIAL COP22

Déchets ménagers : Une unité spéciale !

L’économie circulaire franchit un nouveau pas au Maroc. Et c’est la gestion des déchets ménagers qui en est à l’origine. Le Maroc a inauguré la première unité en Afrique du Nord de transformation des déchets ménagers en bio-fertilisants.

Une unité totalement inédite de fabrication de bio-fertilisants à base de déchets organiques urbains vient d’entrer en service dans la région de Rabat. Située sur le site d’Oum Azza, qui reçoit quotidiennement quelque 2.000 tonnes d’ordures ménagers en provenance de 13 communes de la région Rabat-Salé, cette plateforme est le fruit d’un partenariat novateur entre le suisse Elephant Vert et le groupe français Pizzorno Environnement. Tous deux déjà présents au Maroc. Le premier à travers son usine de fabrication de bio-fertilisants et bio-pesticides à Meknès et le second via sa filiale Teodem, le Centre d’Enfouissement Technique (CET) d’Oum Azza. Au titre de ce partenariat, Elephant Vert récupère, moyennant redevance, les déchets organiques jusque-là non valorisés et enfouis dans les «casiers» conçus à cet effet et qui ont reçu à ce jour plus de 4 millions de tonnes. Ces déchets sont broyés et valorisés dans une ligne de production de compost (bio-fertilisant) d’une capacité de 15.000 tonnes par an. Ce projet a vu le jour grâce à l’existence sur le site d’Oum Azza d’une ligne de tri de déchets ménagers gérée par la Coopérative Attawafouk et qui traite 250.000 tonnes/an et dont les principaux débouchés se limitaient, à ce jour, à la revente des déchets plastiques et papier/carton. Rappelons que l’objectif du groupe Pizzorno est d’atteindre à long terme pour son CET d’Oum Azza (2e décharge du pays après celle de Médiouna) un taux de valorisation de 80% des déchets. Grâce à ce partenariat déjà bien emmanché avec Elephant Vert et celui en cours avec Ecoval, (filiale du groupe Holcim-Lafarge, qui s’apprête à construire sur le même site d’Oum Azza un centre de préparation RDF (combustible dérivé des déchets) d’une capacité annuelle de 50.000 tonnes et qui devra voir le jour fin 2017, gageons que Pizzorno est sur la bonne voie pour créer un vrai modèle technique et économique pour le traitement des déchets en Afrique.

 
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