Auto

Essai – Kia Sorento En route vers les sommets

Plus haut de gamme que son prédécesseur, disposant d’une finition qui tient ses promesses et d’un contenu technologique appréciable, le nouveau Sorento n’est pas avare d’ambitions. Outres ses qualités, il devrait permettre à Kia de renforcer, sinon accroître sa présence dans le segment très en vogue des 4X4 premium. C’est en Jordanie que nous avons découvert cette nouveauté dans le cadre des essais presse internationaux.
DNES en Jordanie David Jérémie

Certains d’entre-vous l’ont certainement aperçu dans le Royaume lors du Kia Expo qui s’est déroulé fin octobre, début novembre à la Foire Internationale de Casablanca. Kia Motors Binomeir Group (KMBG), l’importateur local de la marque sud-coréenne, avait pris soin de ramener en exclusivité le nouveau Sorento dans le cadre de son premier Salon automobile. Quelques semaines avant cet événement, ce même Sorento (troisième du nom) avait été dévoilé en avant-première au Mondial de l’automobile de Paris. Un grand 4X4 (avec sept places) qui avait fait forte impression, eu égard à sa silhouette inédite, ses dimensions en hausse, gage d’une meilleure habitabilité, et son aménagement intérieur façonné avec soin. Une montée en gamme qui atteste des ambitions de la marque dans le segment porteur des 4X4. Faut-il aussi préciser que de façon plus globale, Kia nourrit de grandes ambitions commerciales comme l’a souligné Soon-Nam Lee, Vice-Président du marketing au sein de la firme dans le cadre d’une conférence de presse liée aux essais internationaux du nouveau Sorento à Amman. «Depuis ces cinq dernières années, nous sommes sur un trend commercial haussier et 2014 devrait encore confirmer cette tendance». Et de poursuivre : «au regard de notre plan stratégique de développement pour la période allant de 2014 à 2018, nous avons prévu d’étoffer considérablement notre gamme de véhicules et de commercialiser durant cette période 91 nouveaux modèles» a-t-il conclu.

Un style réussi

«Il paraît plus cossu en apparence, comparé à ses prédécesseurs avec une silhouette avenante et sobre», telles ont été les premières réactions de nos confrères et amis journalistes au moment de découvrir sous toutes ses coutures l’engin, dont un exemplaire nous a été alloué pour effectuer grandeur nature ces essais aux alentours d’Amman. Car, c’est là tout le mérite du travail conjoint des studios de design de la marque (répartis en Corée, en Allemagne et aux Etats-Unis) : positionner sans artifices stylistiques superflus et avec un zeste d’élégance cette nouvelle mouture du Sorento dans la catégorie des 4X4 premium. La recette est simple et relativement efficace : 4,78 m de long, (soit 9,5 cm de plus que l’ancien), hauteur réduite, ceinture de caisse haute, feux avant et capot surélevés, calandre très inspirée… De quoi rivaliser visuellement avec quelques ténors (allemands) de la catégorie.

Priorité au confort

Bonne surprise également, pour ce qui est de la présentation et de l’agencement intérieur. Le bond qualitatif saute aux yeux sur notre version d’essai (finition EX), la plus huppée. Bien dessinée, la planche de bord hérite de plastiques moussés doux au toucher. Il faut y ajouter les textures et autres garnitures soignées, les sièges en cuir ou encore le chrome satiné qui agrémente la cellule habitable. Le confort des passagers n’est pas oublié, notamment ceux de la deuxième rangée. Ils se sentiront à l’aise avec en prime un plancher plat, des dossiers inclinables et une assise coulissante. Une troisième rangée peut accueillir deux passagers supplémentaires de taille moyenne. Toujours est-il que son accès nous a semblé un peu difficile. En configuration sept places, le volume du coffre se réduit à seulement 142 litres, extensible à 605 litres en version cinq-places et jusqu’à 1.662 litres une fois l’ensemble des sièges rabattus. Un hayon électrique intelligent s’ouvre automatiquement lorsque le véhicule détecte la clé de contact à proximité.

Des équipements à la pelle

À égrener la liste des équipements de sécurité et autres béquilles électroniques, le nouveau Sorento fait le plein. Rien ne manque ou presque selon les options souhaitées : système d’éclairage avant adaptatif (AFLS), régulateur de vitesse automatique (ACC), détection dans l’angle mort (BSD), assistance au démarrage en côte (HAC), gestion de la stabilité du véhicule (VSM), alerte de circulation transversale arrière (RCTA)… Côté confort, on retrouve pêle-mêle une climatisation tri-zone, un système audio haut de gamme, des sièges chauffants ou ventilés, des connexions auxiliaires avec port USB et IPod. Sous le capot, trois motorisations viennent animer ce 4X4 sud-coréen dont deux blocs essence à savoir le 2,4 litres de 172 chevaux et le 3,3 litres V6 de 270 chevaux et un diesel, le 2,2 litres CRDI de 200 chevaux.

Plutôt à l’aise en toute circonstance

C’est le 3,3 litres de 270 chevaux qui nous a été alloué, épaulé par une boîte de vitesses automatique et à commande séquentielle à six rapports. Faut-il préciser que pour ces essais en Jordanie, seul les blocs essence étaient disponibles. Or, c’est à coup sûr la version diesel qui devrait susciter l’intérêt dans le Royaume. Sur route, le nouveau Sorento a l’équilibre serein d’une grande routière. Discret, le V6 fait preuve de beaucoup de souplesse à bas régime et ne manque pas d’allant dès lors que l’on augmente la cadence. La boîte de vitesses automatique égrène sans temps mort les six rapports et participe à l’excellent confort général. Le freinage est sans surprise, du genre rassurant même en cas d’urgence. Faut-il préciser que la structure de caisse du Sorento, constituée à 53 % d’acier à haute résistance, ne fait pas évoluer le poids total (autour de 1.850 kg) malgré l’accroissement des dimensions extérieures. À noter, qu’un système de sélection des modes de conduites est disponible (mode normal, éco ou sport selon ses préférences). Enfin, la transmission intégrale permanente permet au Sorento d’arpenter avec aisance les pistes rocailleuses et de se sortir sans encombre des petites difficultés du terrain. ■

 
Article précédent

Il fait l’actu : Anouar Benazzouz

Article suivant

Lafarge Maroc prend le pari des énergies propres