AutomobileFlash-eco

Exclusif : le chinois BYD, 3ème constructeur à choisir le Maroc après Renault et PSA

Depuis l’annonce de l’installation de PSA au Maroc, le ministre de l’Industrie et du commerce, Moulay Hafid Elalamy, promet à chaque fois que l’occasion lui est donnée qu’un troisième constructeur automobile ne saurait tarder à emboîter le pas au constructeur français et que des négociations sont en cours dans ce sens. Ainsi, depuis lors, les spéculations allaient bon train sur l’installation de cet autre grand constructeur. Les noms de Volkswagen, puis de Ford et de Fiat, sont revenus avec insistance, sans jamais pour autant se concrétiser.

Aujourd’hui, le leader mondial des véhicules électriques devant Tesla et Volkswagen, le chinois BYD  (comme « Build Your Dreams », construisez vos rêves), a choisi le Maroc après les constructeurs automobiles français Renault et PSA. Le groupe chinois qui s’est accaparé 13% des ventes de voitures électriques en 2016 dans le monde va ainsi investir dans une usine de production de véhicules électriques, de bus électriques et d’autocars. Le site de production de l’industriel chinois devrait être installé à la Cité Mohammed VI Tanger Tech. Cette implantation marocaine témoigne des ambitions nourries par le géant chinois à l’international. De plus en plus de métropoles comme Sao Paulo, Londres ou Rotterdam ont déjà intégré les véhicules de BYD au sein de leur flotte. Le groupe a livré son 10.000ème bus en 2016. La firme est pourtant un acteur assez récent sur ce marché. Initialement spécialisé dans la production de batteries au lithium, BYD a engagé dans les années 2000 une diversification dans l’automobile en anticipant très tôt l’essor des véhicules électriques. Le milliardaire américain Warren Buffett ne s’y était pas trompé : dès 2008, sa firme Berkshire Hathaway avait investi dans BYD avec une participation de près de 10%.

Pour répondre à la croissance de la demande mondiale, la quatrième marque automobile chinoise par le nombre de véhicules vendus (31% parts de marché en Chine), a commencé en 2014 à investir à l’étranger. D’abord aux États-Unis, au Brésil, en Égypte, en Hongrie et enfin en France cette année. BYD réalise plus de 11 milliards d’euros de chiffre d’affaires et est présent dans une cinquantaine de pays dans le monde. C’est dire que cet investissement du groupe chinois dans le royaume ne manquera pas de placer le Maroc sur la carte d’une industrie qui fera sans nul doute l’avenir du secteur automobile, à savoir l’électrique. Le charismatique fondateur de BYD, Wang Chuan Fu, considéré comme l’une des premières fortunes de Chine, y contribuera également.

Aujourd’hui, lorsque la future usine de Peugeot-Citroën à Kénitra sera opérationnelle en 2019, le Maroc dépassera le cap des 650.000 véhicules produits localement. Et avec BYD, le royaume se rapprochera encore davantage de son ambition d’atteindre rapidement un niveau de production d’un million d’unités par an.

 
Article précédent

Les contours du projet du constructeur chinois BYD au Maroc

Article suivant

Chinese BYD: the third car manufacturer to select Morocco after Renault and PSA