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Fermeture de Al Jazeera : un ministre émirati s’exprime

Anwar Gargash recadre le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme. Dans une missive adressée le 09 juillet 2017 au Haut-Commissaire onusien, le ministre d’État émirati aux Affaires Étrangères revient sur le point de presse du porte-parole du Haut-Commissaire, tenu le 30 juin 2017, et la déclaration de David Kaye, rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, le 28 juin 2017, concernant les informations faisant état de la demande de fermeture de la chaîne Al Jazeera, formulée par plusieurs gouvernements.

Anwar Gargash souligne, dans sa lettre à Zeid Ra’ad Al Hussein, que malgré l’importance fondamentale de la protection du droit à la liberté d’expression, cette protection n’est pas absolue. Le ministre d’État précise qu’il y a des restrictions à ce droit, autorisées par le droit international qui protége la sécurité nationale et l’ordre public. « La liberté d’expression ne peut pas être utilisée pour justifier et protéger la promotion du discours extrémiste », précise le ministre. Anwar Gargash rappelle à cet effet la résolution historique de 2005 du Conseil de sécurité de l’ONU numéro 1624 votée en 2005, qui a mis l’accent sur les messages qui précèdent souvent la perpétration d’actes terroristes, et qui appelle les États à interdire et empêcher l’incitation à commettre des actes terroristes.

Dans sa lettre, le ministre d’État émirati aux Affaires Étrangères a attiré l’attention du Haut-Commissaire onusien sur les dépassements commis par la chaîne qatarie dans ses sujets d’information, notamment l’incitation à l’hostilité, la violence et la discrimination, en citant des exemples.

Anwar Gargash a tenu à préciser que les objections des Émirats arabes unis contre Al Jazeera n’émanent pas seulement du désaccord sur la ligne éditoriale, mais elles constituent une réponse directe et nécessaire à l’incitation continue et dangereuse de la chaîne qatarie à la violence et la discrimination. À la lumière des exemples flagrants contenus dans la lettre, les objections émiraties sont légitimes et se basent sur des fondations solides, estime le ministre d’État aux Affaires Étrangères.

En conclusion, Anwar Gargash a invité le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme à échanger sur les autres cas de dépassements de la chaîne de télévision, et à discuter des moyens à même de garantir la protection de la liberté d’expression, pour faire face à ces violations flagrantes.

 

 
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