Sport

FRMF : l’Assemblée générale est là !

C’est peu de dire que l’Assemblée générale de la FRMF (Fédération Royale Marocaine de Football) est «le» rendez-vous le plus attendu de la saison sportive.

Le football national passionne tellement les foules, occupant une place énorme dans les médias, que les Assises où les fédéraux rencontrent les clubs ne peuvent que susciter intérêt et attention. 

1 jour et une nuit de joutes verbales

C’est le 19 juillet prochain que doit se tenir l’Assemblée générale de la FRMF, une A.G dont d’aucuns disaient que le président Ali Fassi Fihri aurait le plus grand mal à tenir.

Certains, ajoutant même, que cet homme réservé et discret ne souhaitait guère affronter les questions des clubs lors de la présentation des bilans.

D’autres, voulant aller encore plus loin, soulignaient que Ali Fassi Fihri se sentait au-dessus des lois et parlèrent même de fédération de souveraineté n’ayant aucun compte à rendre.

En vérité, ce sont uniquement certains médias qui ont voulu développer ces fadaises.

Des médias aux commentaires mouillés d’acide, car puisés dans les déceptions nées de nos éliminations en CAN et en Coupe du Monde.

Or, on ne le sait que trop bien, en football, l’équipe nationale est le baromètre de la ferveur populaire.

La victoire vous porte au pinacle, la défaite vous met plus bas que terre.

Et depuis 2008, le président de la Fédération Royale Marocaine de Football aura avalé bien des rancœurs et essuyé bien des lazzis et quolibets.

Traîné dans la boue plus souvent qu’à son tour, trahi par ceux qui, sentant le vent tourner, se sont placés dans le camp des pourfendeurs, cet homme faisant preuve d’une force morale que peu lui reconnaissent, n’a jamais pensé à jeter l’éponge.

« J’ai une mission à remplir, je dois la mener jusqu’au bout.Et d’ailleurs, ce n’est pas à moi de décider de mon départ. Etant au service des autres, je me dois de rester jusqu’à ce que l’on ne veuille plus de moi. »

On peut aisément imaginer ce que cette position peut coûter à un homme, par ailleurs très pris dans d’autres fonctions que le football, et qui voit s’effondrer tout ce qu’il tente d’inculquer à la FRMF.

Après la CAN 2013, en février dernier, la vox populi relayée par des séances houleuses au Parlement où des députés réclamaient son départ pour cause de « catastrophe nationale », Ali Fassi Fihri tint bon et ne céda pas à la curée. S’il réunit aujourd’hui les dirigeants du foot en Assemblée Générale, c’est que l’homme est conscient que le football va progresser et qu’à force de remettre le métier sur l’ouvrage, il n’y a pas de raison que les résultats ne nous sourient pas. 

En outre, les principaux clubs de foot lui apportent un soutien convaincu. Ils lui reconnaissent abnégation, honnêteté et sens de l’écoute.

Cet homme, authentique « Ould nass » dans le sens le plus noble de l’expression, est en train de rallier de nombreux suffrages autour de lui.

C’est fort de cette confiance et de ce soutien qu’il a donc décidé de se présenter pour un nouveau mandat présidentiel de quatre ans.

Le 19 juillet, malgré un ordre du jour des plus chargés pour une A.G qui sort de l’ordinaire, il n’y a pas de risque à ce que l’on assiste à des accrochages ou des heurts qui ont fait l’histoire des Assemblées du football.

Celle de 1978, l’une d’elles dépassa les 40 heures de discussions. Débutée samedi à 9 heures du matin, elle ne s’acheva que le lendemain aux aurores.

Fourbus de fatigue, les yeux cernés, les dirigeants avaient vidé leur sac en toute transparence, et satisfaits des débats, repartaient ragaillardis pour une nouvelle saison en attendant la prochaine A.G.

Rendez-vous incontournable du sport national où l’on se rendait comme on se rend au spectacle, chacun jouant sa partition ou faisant son numéro d’acteur, car dans le foot tout le monde se connait et en fin de compte tout le monde s’aime bien, ou plutôt se tolère, car personne ne peut prétendre donner des leçons aux  autres en se croyant meilleur qu’eux.

C’est pour cela que malgré bien des situations paroxysmiques où l’on se jetait à la tête toutes sortes d’invectives, l’on finissait par s’entendre et se quitter bons amis.

Le sport est une grande famille qui, au-delà des querelles nécessaires ou fortuites, finit toujours par se retrouver.

Un président et son équipe

Après quatre ans d’exercice, revoici donc Ali Fassi Fihri à l’orée d’un nouveau mandat.

Il n’y a guère de problèmes à ce qu’il ne soit largement réélu le 19 juillet prochain. Les autres candidatures sont très timides et peu convaincantes, les candidats étant eux mêmes peu convaincus de leur chance de succès.

Conformément aux nouveaux règlements du sport, le congrès aura à élire non pas le président seul mais tout le bureau fédéral qui lui sera présenté à l’occasion de cette A.G

L’élection se fera au scrutin de liste et non plus au scrutin uninominal majoritaire, comme cela a toujours été le cas, le tout pour une durée de quatre ans. Le Comité Directeur de la FRMF comportera vingt et un membres, au lieu de quinze actuellement. Il devra comporter au moins une femme.

Les vingt et un membres sont répartis comme suit, ainsi que l’a souligné notre confrère «Le Matin du Sahara» récemment : 4 présidents représentant les clubs de l’élite 1,  2 présidents représentant ceux de l’élite 2, 1 représentant les clubs du championnat «national», 2 présidents représentant les clubs du championnat «amateur» , 1 représentant les clubs du football féminin, 1 représentant  les clubs du football diversifié, 3 présidents des ligues régionales, 3 membres indépendants ayant des compétences en gestion et organisation du football, 1 membre du groupement des joueurs professionnels en activité au Maroc, 1 membre du groupement des anciens joueurs internationaux affilié à la FRMF, 1 membre du groupement des entraîneurs affilié à la FRMF et 1 membre du groupement des anciens arbitres internationaux affiliés à la FRMF

Au-delà de toutes ces dispositions juridiques, il restera donc à sortir de là, avec un corps footballistique restauré et revigoré, pour mener à bien les nouveaux défis et rallumer le flambeau éteint depuis le siècle dernier.

Depuis 1998, exactement, date de notre dernière apparition en phase finale d’un mondial. 

 
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