Portrait

Hassan El Basri : l’infatigable

Il a bâti sa solide et brillante carrière tant dans l’administration marocaine que dans le secteur de la banque. Quand il rejoint le groupe Banque Centrale Populaire en 2001, Hassan El Basri conduit des réformes notoires qui ont contribué à la bonne dynamique de la banque.

Il fait partie de ceux-là mêmes qui ont mis en place les nouvelles orientations du groupe Banque Centrale Populaire. Haut cadre de cette emblématique banque marocaine, Hassan El Basri a construit son brillant parcours professionnel au sein du Groupe Banque Centrale Populaire où il a occupé des hautes responsabilités et était aussi un grand commis de l’État. Il a, en effet, entamé sa carrière au sein de l’Inspection Générale des Finances où il fut admis en 1983. A ce poste, le natif de Safi avait notamment procédé à l’audit de plusieurs administrations centrales (Impôt, Douanes…) ainsi que de projets financés par les organismes multilatéraux de financement. Son engagement et son sens du travail bien accompli lui ont valu une promotion qui lui a permis de gravir un peu plus encore les échelons au sein de l’administration marocaine. C’est ainsi qu’en 1987, il fut affecté à la Direction du Budget au sein du ministère de l’Économie et des Finances où il prend en charge le financement externe des projets publics à travers la négociation, la mise en place et le suivi des financements octroyés par des pays avancés à travers leurs agences de développement parmi lesquelles la KFW (Allemagne) l’AFD (France), ou encore l’ICO- JICA. Hassan El Basri est ensuite affecté, en plein programme d’ajustement structurel, à la Direction du Trésor où il a été promu chef du service de la dette extérieure. Là encore, il a fait montre de sa grande expérience et de son immense expertise, en négociant les différents accords de rééchelonnement de la dette du Royaume tant vis-à-vis-à-vis du Club de Paris que du Club de Londres. Il en a profité pour également mener, avec succès, un projet ambitieux d’informatisation de la gestion de la dette extérieure. En 1993, il est promu chef de la Division des Établissement de crédit. Cette année coïncide avec la publication de la nouvelle loi bancaire qui visait la transformation du paysage bancaire marocain et assurait son passage d’un système de contrôle direct à un système régulé par les instruments de la politique monétaire. Sa tâche, une fois encore, sera ardue, mais comme à son habitude, il réussit le challenge. Il rejoint par la suite la Direction du Trésor où son passage est marqué par plusieurs apports majeurs comme sont la mise en place, au Maroc, du dispositif relatif au microcrédit qui a été une grande réalisation dans la lutte contre la précarité.

Un riche parcours
Avant d’intégrer le groupe Banque Centrale Populaire en 2001, il a mené plusieurs chantiers avec succès au sein de l’administration marocaine. Notamment des réformes de grande envergure dans le secteur bancaire comme celle du Crédit Populaire du Maroc. Et c’est d’ailleurs pour la mise en œuvre de cette dernière que Hassan El Basri fît son entrée au sein du groupe Banque Centrale Populaire en 2001. Ainsi, dans un premier temps, il prend en charge la mise en œuvre de cette réforme tant au niveau institutionnel qu’au niveau de la gouvernance avec, notamment, le repositionnement de la Banque Centrale Populaire et son introduction en bourse et la mise en place du nouveau mode de gouvernance des banques populaires régionales et des instances du Groupe. Un chantier colossal que le commis d’État, très apprécié de ses collègues de la BCP, a mené à bout avec tact et dextérité. Il pilote ensuite le volet Production et Ressources où il contribue à la mise à niveau du dispositif réglementaire interne touchant l’activité bancaire ainsi que les relations avec les tiers. Ce qui a permis d’asseoir les bases d’une bonne gouvernance du groupe bancaire. Hassan El Basri poursuit sa fulgurante ascension dans cette deuxième phase de carrière professionnelle. Il est rapidement nommé Directeur Général en charge du Développement du groupe bancaire. Là encore, il pilote des réalisations notoires comme le repositionnement de la Banque Centrale Populaire sur le Corporate et l’obtention, par la filiale de droit français du Groupe (la Banque Chaabi du Maroc), du passeport européen (une première pour une banque marocaine). Cela a permis au groupe de maintenir et de consolider sa position de première banque des Marocains du Monde. Il a notamment, sous la houlette du président du Groupe Banque Centrale Populaire, Mohamed Benchaaboun, contribué au développement de la banque à l’international. Depuis 2008, le groupe bancaire marocain a changé de dimension avec l’acquisition d’un ensemble de filiales métiers et a renforcé son expansion sur l’Afrique Subsaharienne avec l’acquisition de sept filiales bancaires dans la zone UEMOA (Afrique de l’Ouest). Avec cette nouvelle orientation stratégique, Hassan El Basri se voit confié un nouveau challenge. Il doit désormais se charger de la gestion des risques au sein du groupe bancaire.

Nouveau défi
Il est donc nommé directeur général en charge des Risques Group. Il devait doter le groupe des outils et méthodes pour la maîtrise des différents risques majeurs : risques de contrepartie, risques de marché, risques opérationnels, risques de conformité. Il devait également hisser le niveau de la contre étude, dernier rempart avant la prise de risques et développer la démarche du Remedial Management destinée à prévenir et à traiter, de façon précoce, les risques de défaillance majeurs. Une mission qu’il a accomplie avec brio jusqu’à sa retraite le 1er juillet 2017.

Passionnément populaire !
Ses collègues de la BCP et tous ceux qui l’ont côtoyé durant son parcours ne tarissent pas d’éloges à son égard. « Un grand professionnel doublé de qualités humaines inestimables», décrit un de ses collaborateurs qui ajoute qu’il ne perd jamais son sourire et sa bonne humeur quelle que soit la situation. Très apprécié de ses pairs, et avec une aisance relationnelle, il était très proche de ses collaborateurs. Il est la cheville ouvrière du dispositif de gestion des risques dans les filiales subsahariennes. « Une tâche ardue, vu le niveau de la régulation bancaire dans ces pays », commente un autre de ses collègues. Le père de trois enfants, né en 1956, est aussi l’un des piliers du Plan Stratégique du Groupe Banque Centrale Populaire «Elan 2020», qui vise à consolider les acquis de la banque au cheval et surtout lui permettre d’entamer la deuxième phase de son développement à l’international, notamment dans la partie anglophone du continent africain (Ghana, Nigéria, Rwanda, Kenya…). Le top management de la banque précise d’ailleurs qu’il restera toujours l’un des meilleurs ambassadeurs du Groupe Banque Centrale Populaire, même à la retraite. Hassan El Basri a obtenu son baccalauréat en 1975 après avoir effectué ses études secondaires au lycée Ibn Khaldoun à Safi. Lauréat de l’Institut Supérieur de Commerce et d’Administration des Entreprises (ISCAE), Hassan El Basri y a obtenu sa licence en sciences politiques en 1978. Quatre ans plus tard, il décroche un diplôme d’études Supérieures en sciences politiques (1982) et un autre diplôme du Cycle Supérieur de Gestion à l’ISCAE en 1992. « Mon enfance est pleine d’aléas, mais aussi de succès.

Déjà, la scolarisation n’était pas la règle dans ma famille. Sur les 5 frères et sœurs que nous étions, j’étais, avec mon frère aîné, les seuls à être scolarisés. J’ai d’ailleurs saisi cette opportunité en brillant dans mes études, ce qui m’a valu une bourse de l’Etat pour mes études secondaires jusqu’au baccalauréat », se souvient Hassan El Basri. Il est à noter que son brillant parcours a été également marqué par diverses autres fonctions, en parallèle, comme lorsqu’il fût président de la Fédération des secteurs bancaires et financiers de la CGEM et membre de la Commission Nationale de Recours Fiscal. Infatigable, il n’entend surtout pas profiter de sa retraite en allant tranquillement se reposer sur les lauriers. En effet, il souhaite désormais mettre son expertise et son savoir-faire au service des investisseurs nationaux et internationaux. Un nouveau défi donc pour Hassan El Basri.

Bio express
1956 : Naissance à Safi
1975 : Obtention du Bac
1982 : Obtention du diplôme d’études Supérieures en sciences politiques
1983 : Admission au Corps de l’inspection Générale des Finances
2001 : Début de carrière au sein du Groupe BCP

 
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