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Il fait l’actu : Driss El Yazami

L’épineuse question de la surpopulation carcérale, ce véritable casse-tête qui a toujours nourri débats et polémiques  et comment le résoudre, a fait l’objet d’un rapport détaillé  de vingt pages  intitulé : Les peines alternatives  publié par le   Conseil national des droits de l’Homme que préside Driss El Yazami.

Les recommandations  dudit rapport est en première page de notre confrère Akhbar Al Yom de ce mardi.

Le CNDH relève que plus de la moitié de la population carcérale se trouve en détention préventive que ce soit au Maroc ou sous d’autres cieux en se référant à des études et colloques internationaux.

C’est pour cette raison que la Déclaration de Ouagadougou pour accélérer la réforme pénale et pénitentiaire en Afrique a demandé dès 2002 que des mesures soient prises pour réduire la population carcérale et estimé que “Les différents organes de la justice pénale devraient collaborer plus étroitement afin de moins recourir à l’emprisonnement. La population carcérale ne peut être réduite que par une stratégie concertée”, souligne le rapport.

Chiffres à l’appui, le CNGH note que près de 20% en détention préventive quittent les prisons après avoir été innocentés par la justice, que 3000 autres sont condamnés à des courtes peines ne dépassant les six mois  signifiant et soulignant  que 21000 marocains se trouvent chaque année derrière les barreaux  alors qu’on pourrait leur éviter cette condamnation .

Le rapport note également que 15000 détenus sont condamnés à des peines dépassant les six mois pour des délits mineurs.

La septième recommandation du CNDH précise que : les politiques suivies ne parviennent nullement à endiguer l’augmentation de la criminalité, et notamment la délinquance juvénile, l’usage en progression des stupéfiants, etc.

Pour faire face au problème de la surpopulation, le Maroc ne peut plus se permettre de maintenir ce haut niveau d’emprisonnement, que ce soit sur le plan financier ou sur le plan social.

La surpopulation carcérale a des conséquences graves tant sur les détenus que sur la société, en termes de prévention de la récidive, de compromission des chances de réinsertion, …

Retrouvez ici l’intégralité du rapport : http://www.cndh.ma/sites/default/files/les_peines_alternatives.pdf

 
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