Portrait

Il veut structurer le marché informel de la réparation des smartphones et tablettes

Il est celui qui est derrière Islahate, premier centre formel de réparation pour smartphones et tablettes au Maroc. Fahd Bennani entend combattre le secteur informel Derb Ghallef et autres et professionnaliser ce marché. Un défi de taille mais qui est bien à la hauteur de ses ambitions.

Il a lancé sa startup, après de longues années en entreprise en France et au Maroc où il a occupé diverses responsabilités. Une aventure entrepreneuriale qui démarre sur les chapeaux de roue pour lui, qui a toujours été « fasciné » par les startups tant par leur mode de fonctionnement que par les valeurs qu’elles incarnent. Fahd Bennani, directeur Stratégie et Développement chez T-Man Group, présent dans plusieurs secteurs comme l’industrie et la distribution, est en effet celui qui est derrière l’enseigne Islahate, premier centre formel de réparation pour smartphones et tablettes au Maroc. L’ambition d’Islahate : être une alternative au marché informel et professionnaliser la réparation des smartphones et tablettes en proposant un service rapide et de qualité permettant de protéger les données personnelles des clients. Pour réussir son challenge, l’enseigne entend se doter d’un large réseau couvrant une bonne partie du territoire national en vue de renforcer sa proximité auprès de sa clientèle, et aussi mettre à disposition des utilisateurs une équipe de techniciens qualifiés avec une offre de service adaptée à toutes les cibles et une garantie de trois mois après la réparation sur l’ensemble des marques, outre la délivrance d’une facture pour chaque réparation effectuée. Islahate propose ainsi deux services, à savoir la formule Express dédiée aux particuliers, à travers laquelle les techniciens s’engagent à réparer l’appareil sur place en une moyenne de 20 minutes et la formule Pro, un service clé en main pour la réparation de la flotte mobile de l’entreprise dans un délai de 48 heures.

Leader national dès 2018
Des arguments qui ont su convaincre le public. Aujourd’hui et donc un an après son lancement, la startup poursuit son aventure. « La croissance à tout prix et à grande vitesse. Les barrières à l’entrée dans ce nouveau monde consistent à prendre la place de leader le plus vite possible… le reste, c’est le client qui s’en occupe en favorisant de surcroît le premier venu dans un secteur donné », souligne Fahd Bennani. « La réussite d’une startup est intimement liée à sa capacité à créer une rupture dans un marché et à lui imposer de nouvelles règles de jeu », poursuit-il. Très ambitieux, Fahd Bennani se fixe de structurer le marché national de la réparation des objets connectés et d’en devenir le leader national dès 2018. En novembre dernier, l’enseigne a lancé Islahate Repair Center (IRC) pour étoffer son réseau ; le top management précise d’ailleurs que l’IRC se compose d’une dizaine d’ingénieurs et techniciens bénéficiant d’un minimum de 10 ans d’expérience dans le domaine de la réparation de smartphones et tablettes et ayant des certificats de grands constructeurs. Islahate dispose aujourd’hui d’au moins une vingtaine de points de service à travers le pays et envisage de recruter plus d’ingénieurs et techniciens hautement qualifiés, créer une académie dédiée à la formation continue des réparateurs. « Notre qualité de service vient d’être reconnue à travers le label Élu Service Client 2018 », tient à faire remarquer Fahd Bennani, avec beaucoup de fierté. « Étant présent dans le secteur de la téléphonie, j’ai constaté que tout le monde se battait pour la distribution des smartphones, mais personne ne se souciait de leur réparation ! D’ailleurs chez Islahate, nous ne faisons pas que réparer des smartphones, nous gérons avec transparence et en toute confiance la prise en charge de nos clients, depuis le diagnostic de leurs problèmes, jusqu’à leur résolution », poursuit le jeune patron.

Ambitions
À terme, Islahate vise un développement à l’international. « Mon ambition est clairement de devenir un leader régional du secteur de la réparation des objets connectés et d’aller conquérir des marchés internationaux en démarrant par les pays du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest », précise Fahd Bennani. Né le 29 octobre 1977, il a obtenu son Bac scientifique au lycée Mohammed V. En 2000, il décroche sa maîtrise (licence appliquée) en commerce international à l’université Hassan II de Casablanca. L’année suivante, il débarque à Montpellier en France pour poursuivre ses études et obtient un DESS Marketing à l’université de Montpellier II. Il enchaîne en 2002 avec un autre DESS Système d’information au sein de la même université. Il complète sa formation avec un AMP (Advanced Management Programme) CPA à la Toulouse Business School en 2010. « Je me considère comme un pur produit de l’éducation nationale et je suis fier d’avoir pu terminer mon cursus universitaire au Maroc avant de compléter ma formation en France», concède-t-il. Il a débuté sa carrière professionnelle en France en tant qu’analyste au sein d’une multinationale dans l’industrie pharmaceutique. Deux ans après, il décide de retourner au bercail. « J’ai décidé de rentrer au Maroc pour occuper le poste de responsable Marketing puis de directeur Marketing et Ventes au sein de la même industrie », précise Fahd Bennani. Quelques années plus tard, il se fait débaucher par T Man Group pour démarrer une nouvelle aventure dans une filiale spécialisée dans le secteur de la distribution télécom, avant d’en prendre par la suite la direction générale. « J’y occupe d’ailleurs toujours le poste de directeur général avec une particularité de taille : lancer des projets de développement en mode intraprenariat ! », conclut Fahd Bennani.

Bio express
1977 : Naissance
1996 : Bac scientifique au lycée Med V
2000 : Maîtrise (Licence Appliquée) en commerce international à l’université Hassan II de Casablanca.
2002 : DESS Système d’information à l’université de Montpellier II
2010 : AMP (Advanced Management Programme) CPA à la Toulouse Business School

 
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