Politique

La chambre des conseillers minée par la corruption

De l’argent sale a été utilisé par certains candidats à la chambre des conseillers, et cela ne passera pas. En effet, des poursuites judiciaires ont été engagées jusqu’au 7 octobre, auprès des différents tribunaux du Royaume.

 

Selon la Commission gouvernementale de suivi des élections, une information judiciaire a été ouverte auprès des différents tribunaux du Royaume à l’encontre de 26 personnes, dont 14 ont été candidats à la Chambre des conseillers et parmi lesquels 10 ont remporté un siège. Cette annonce fait suite à un précédent communiqué de la Commission, diffusé le 4 octobre dernier, relatif à l’utilisation présumée de l’argent pour l’achat de votes lors de l’élection des membres de la Chambre des conseillers.

S’exprimant lors d’une émission télévisée, diffusée mardi 6 octobre, sur la première chaîne, Mustapha Ramid, le ministre de la Justice et des Libertés, avait évoqué une enquête en cours sur les communications téléphoniques des candidats soupçonnés d’avoir corrompu des grands électeurs. M. Ramid réagissait aux déclarations du Secrétaire général du PPS, Nabil Benabdellah, qui, à l’issue des élections, avait déclaré que «70% des candidats ayant remporté des sièges ont utilisé de l’argent».

La Commission gouvernementale est allée jusqu’à dévoiler les noms des personnes soupçonnées d’avoir utilisé de l’argent lors de ces élections. En tête, on retrouve les candidats des villes de Fès et Agadir, soit 7 cas pour chacune des deux villes. Pour la première, ressortent les noms de deux fils de Hamid Chabat, à savoir Naoufal et Nabil Chabat. Il y a aussi Mohamed El Ghazi, Jamal Tabti, Redouan El Youssfi, Driss Shisseh et Fadwa Karim. Pour Agadir, la liste comprend Mohamed Bouhdoud, Said Dour, Madou Rachid, Larbi Aknassi, Mohamed Said Karam, Brahim Hafidi et Othman Eila.

A Nador, sont concernés Habib Fana, Abdelkader Salama, et Jilali Sobhi. Dans les villes de Casablanca et de Rabat, les mis en cause sont Mustapha Harakat et Mohamed Abous pour la première, et Chkail Abed et Abdessamad Archane pour la deuxième. Enfin, pour les autres villes, sont concernés Hamid Zatni à Settat, Jamal Ben Rabia à El Jadida, Fadili Ahl Ahmed Brahim à Laâyoune, Issam Khamlichi à Al Hoceima et Youssef Benjelloun pour Tanger.

 
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