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La santé, ce n’est pas que de l’argent

Au Forum Crans Montana dont les travaux se poursuivent à Dakhla, on ne discute pas que de la politique.

D’autres sujets qui présentent un grand intérêt pour l’Afrique sont à l’ordre du jour. Ce matin, la session plénière a été consacrée à la problématique de la santé avec la participation d’éminentes personnalités parmi lesquelles la ministre française de la santé,  son collègue marocain et le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Tout en reconnaissant l’insuffisance des ressources budgétaires dont souffre ce secteur dans les pays africains, les intervenants ont été unanimes pour dire que le financement n’est pas suffisant. Le représentant de l’OMS a révélé quelques chiffres qui montrent qu’il n’ya pas de corrélation entre le budget et la qualité de santé de la population. En France, le budget moyen affecté à chaque citoyen est de 5000 $ pour une espérance de vie moyenne de 82 ans alors qu’il est de 9000 $ aux USA pour une espérance de vie qui ne dépasse pas 76 ans. Même plus, au Japon qui est le champion de l’espérance de vie, ne dépense que 3000 $ par citoyen. C’est pourquoi, insistent les intervenants, d’autres leviers méritent d’activés : la bonne gouvernance, l’éducation, la formation et la prévention. La société civile a un grand rôle aussi à jouer car selon la ministre française, les « associations savent parler aux gens » pour les sensibiliser et les éduquer en matière de santé.

Un autre levier et pas des moindres. C’est l’utilisation des nouvelles technologies dans le domaine de la santé (e-santé). Selon le responsable d’une ONG camerounaise qui est très active dans l’e-santé, il est possible grâce aux nouvelles technologies, d’innover et de toucher un grand nombre de personnes avec peu de moyens financiers. Dans ce cadre, il a livré l’expérience de son ONG qui a lancé une application  téléchargeable sur smartphones et qui permet à plus de 40.000 personnes de différents pays africains de bénéficier d’un suivi médical assuré bénévolement par plus de 30 médecins à travers le monde. Cette expérience a bien retenu l’attention des participants qui ont proposé, parmi les recommandations adoptées, d’encourager les pays africains à recourir aux nouvelles technologies pour améliorer la qualité des services de santé rendus à leurs populations.

 
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