Mines

L’australien Kasbah Ressources cherche 300 MDH pour son projet d’Achmmach

Après avoir investi pour son principal projet minier au Maroc, quelque 297 MDH en fonds propres, notamment au cours des trois dernières années, l’australien Kasbah Ressources Limited (KRL) cherche à boucler le financement de la mine d’étain d’Achmmach située à la province d’El Hajeb (à 40 km de Meknès). En effet, ce groupe coté à la bourse de Sydney est actuellement en plein « road show » auprès des bailleurs de fonds marocains (notamment des établissements bancaires locaux) et étrangers opérant au Maroc (telles la BERD, la BEI et autres), afin de lever une dette de 300 MDH à travers l’entreprise Atlas Tin qui détient le permis d’exploitation minière d’Achmmach. Il faut dire qu’après la finalisation de toutes les études préliminaires et approfondies (incluant forage en surface et exploration souterraine), le coût définitif de l’investissement a été ramené à 62 millions de dollars (près de 600 millions de DH), au lieu des 131 millions de dollars annoncés initialement (près de 1,3 milliard de DH). Ce redimensionnement significatif de l’enveloppe globale d’investissement est des plus logiques au regard de la division presque par trois des estimations de ressources totales de cette mine établies finalement à 6,56 millions de tonnes de minerai à 0,85% de concentration (soit 55.000 tonnes à l’état pur). Ce qui placerait tout de même Atlas Tin au huitième rang des plus grandes mines d’étain au monde et la plus grande en Afrique.
Rappelons qu’outre l’actionnaire australien majoritaire à 75%, Atlas Tin compte deux autres partenaires minoritaires, tous les deux Japonais, en l’occurrence le groupe minier Nittetsu Mining et Toyota Tsushu (filiale du groupe Toyota portant les activités hors automobile) qui en détiennent respectivement 5% et 20% du capital. En dehors de la mine d’Achmmach, le groupe australien KRL détient dans son portefeuille deux autres projets miniers au Maroc : Bou El Jai (une autre mine d’étain située à 10 km du site d’Achmmach) et celui d’Amlat (une mine aurifère à un stade moins avancé).

 
Article précédent

Batteries : le Maroc, siège régional d’Energizer Holdings

Article suivant

Résultats semestriels : une bonne moisson pour BMCI