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Le 16, la date maudite des automobilistes

Depuis octobre dernier, les prix du carburant son passés de 8,84 à 16 dirhams. Après le 16 janvier, le 16 avril et le 16 juillet, le gouvernement déroule tranquillement son calendrier de la décompensation du gasoil. Subtilement menée, cette réforme est indolore, pourtant la hausse cumulée atteint 42% sur les trois dernières années. 

Pour cette année 2014, tous les trois mois, la date du 16 est synonyme d’une hausse des prix du gasoil pour les automobilistes. Cela a été le cas les 16 janvier et 16 avril. Et ce mercredi 16 juillet également la mauvaise nouvelle a été annoncée pour la troisième fois. Les prix du gasoil ont augmenté de 49 centimes passant à 10 dirhams. Mais, ce n’est certainement pas la dernière augmentation, puisqu’il reste la dernière mauvaise nouvelle devant intervenir le 16 octobre 2014. En effet, cette date marquera l’acte 4 de la décompensation du gasoil. Et pour le 14 octobre également, l’augmentation devrait tourner autour de 45 centimes par litres de gasoil. En effet, ces augmentations se passent suivant un calendrier établi de réduction de la subvention qui était accordée jusqu’ici aux automobilistes roulant au gasoil. Ainsi, jusqu’en avril 2014, l’Etat supportait une subvention de 2,15 dirhams par litre de gasoil. La première étape a fait passer cette subvention de 2,15 à 1,70 dirham, soit une baisse du soutien de l’Etat de 45 centimes. Le 16 juillet également, la contribution de l’Etat a été ramenée à 1,25 dirham contre 1,70, soit une nouvelle baisse de 45 centimes.
Mathématiquement, cela se traduit par une hausse des prix du gasoil d’un montant équivalent. Sachant qu’à chaque révision, le gouvernement en profite également pour ajuster les prix à la pompe en fonction de l’augmentation des cours du pétrole. C’est d’ailleurs ce qui explique que le 16 juillet, l’augmentation a porté sur 49 centimes, au lieu de 45 centimes.
De plus, à côté de cette réduction de la subvention, dès que les cours sont à la hausse sur les marchés internationaux, le gouvernement en profite également pour revoir les prix, même si cela ne correspond pas au calendrier préétabli. C’est le cas par exemple, du 15 février dernier, quand les prix du gasoil sont passés à 8,88 dirhams le litre, s’alourdissant de 34 centimes par litre.
Depuis le début de cette décompensation du gasoil, le prix du litre de gasoil a progressé de plus de 42%. Evidemment, le gouvernement y a mis du tact, ce qui a nettement réduit le ressenti par les ménages. Finalement, Bank Al Maghrib avait raison, elle qui avait prévenu, en décembre dernier, qu’elle n’allait pas revoir ses prévisions concernant l’inflation. C’est parce que l’impact de cette décompensation devait être relativement faible. Ce qui est effectivement le cas. Ahmed Lahlimi, le Haut commissaire au plan, non plus avait préféré calmer les inquiétudes.
Quoi qu’il en soit, pour la dernière étape, les 45 centimes d’augmentation prévisionnelle des prix ne devraient pas avoir un ressenti plus important. Néanmoins, sur l’année, cela fait une grande différence sur le budget. 

A.M

 
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