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Le choix pour 2026 sera politique

Le 13 mai prochain, en Russie, tout juste avant l’ouverture de la Coupe du monde 2018, la planète du foot sera appelée à voter entre le Maroc et les USA pour choisir lequel de ces pays organisera le Mondial 2026.

On est en février, et dans 3 mois et demi on doit être prêt pour convaincre plus de 100 pays que l’on sera prêt, dans dix ans, pour un gigantesque défi. Cela parait surréaliste, mais les choses sont ainsi, et c’est la FIFA qui mène le bal et fixe les règles du jeu. Le Maroc va s’y plier pour la cinquième fois. En 1988 on avait été battus par les USA… Vingt-cinq ans plus tard, est-on plus armé et mieux préparé ?

C’est la question qui préoccupe l’opinion publique dans le royaume.

Les réseaux sociaux s’enflamment, les premiers commentaires et éditoriaux fleurissent et la tendance générale est à ……l’optimisme.

Oui, on y croit, on veut y croire malgré un logo affligeant qui ne ressemble à rien et qui insulte le génie des artistes et concepteurs marocains, on se dit que, cette fois on a de fortes chances d’enlever le morceau.

Pourquoi cet espoir ? Est-il raisonnable ?

À cela il y a plusieurs raisons.

D’abord le nombre de votants, qui passe de 24 personnes à 211 présidents de fédérations. Devant ce chiffre, chacun fait ses calculs. D’abord de manière simpliste, on se dit tant de pays africains plus les pays arabes, les Européens qui ont plus d’intérêts pour un continent proche, par exemple les pays voisins comme la France, l’Espagne, le Portugal, voire l’Italie ,etc… sans compter les asiatiques et les sud américains .

En principe, cela fait beaucoup dans le monde et l’espoir d’un grand nombre de voix.

Mais on dit bien, en principe. Car le vote obéira à des considérations diplomatiques, voire géopolitiques.

Les enjeux sont énormes et il va falloir aussi s’assurer de la stricte neutralité de la FIFA.

Comment se passera la procédure du vote ? Il se fera au congrès de la FIFA. Va-t-on opter pour un vote à main levée ou à bulletins secrets ?

Sur cette seule question, beaucoup de choses peuvent changer. Certains électeurs peuvent vouloir ne pas dévoiler et rester copains avec tout le monde. En outre, il serait ridicule et naïf de penser que le vote reposera uniquement entre les mains des gens du foot. Les Présidents de fédérations recevront les consignes de leur chef d’Etat.

C’est-à-dire que le 13 mai prochain, la FIFA va ressembler à l’ONU.

Le vote entre le Maroc et les USA sera une affaire politique.

La diplomatie y jouera plus qu’un calcul arithmétique ou mathématique.

C’est carrément une bataille qui va se jouer avec une stratégie jamais vue depuis que la FIFA et la Coupe du monde existent.   

Les atouts du Royaume sont connus, ils reposent essentiellement sur l’image de marque qu’impose de plus en plus le règne de SM le roi Mohammed VI .

Beaucoup de pays et non des moindres ont envie de voir ce jeune pays et son Roi réaliser leur rêve et si la Coupe du monde peut aider le royaume, ils peuvent avoir la majorité pour faire plier la FIFA.

Plus qu’une question de stades, d’autoroutes et de toutes autres infrastructures, le meilleur argument du Maroc est dans la personnalité et le charisme de son Roi qui a su délivrer au monde l’image d’un pays tolérant, accueillant, ambitieux et dont le destin mérite que l’on s’y attelle. Le Mondial 2026 pour le Maroc, c’est un enjeu de développement gigantesque.

Pour les USA, c’est pratiquement un gadget. Le pays est déjà si développé qu’on voit mal ce qu’une Coupe du monde peut lui apporter.

Entre le nanti blindé et plein aux as, et le jeune Royaume ambitieux et aspirant à faire partie du grand concert des nations, le choix est-il si difficile ?

Réponse le 23 mai et répétons-le, cette réponse sera plus politique que jamais.

 
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