Ingénierie

Le Maroc attire de plus en plus les ingénieries européennes

Les ingénieristes européens jettent de plus en plus leur dévolu sur le Maroc. En effet, après les français Artelia, Systra, OGER International, Egis (filiale de la Caisse de Dépôts/France) et le belge TPF, c’est au tour d’un autre poids lourd de l’ingénierie française de chercher à prendre pied dans notre pays. Il s’agit du groupe Ingérop, un des acteurs de référence en France en ingénierie du bâtiment, industrie, mobilité durable et transition énergétique. Aussi, cet acteur basé à Paris qui pèse 207 millions d’euros (près de 2,3 milliards de DH) en chiffre d’affaires consolidé cherche activement à opérer une croissance externe au Maroc, pour prendre de l’avance sur son plan stratégique de montée en puissance des activités à l’international (lesquelles représentent aujourd’hui près du quart des revenus) et dont l’Afrique incarne un pan important.

Selon nos informations, le groupe créé en 1992 et qui emploie 1700 collaborateurs à travers plus d’une vingtaine pays dans le monde (dont quatre pays africains que sont l’Algérie, le Sénégal, le Mozambique et l’Afrique du Sud) est en pourparlers avec quelques cibles potentielles parmi les acteurs moyens de l’ingénierie au Maroc. L’appétit pour le Royaume s’explique aussi bien par les opportunités qu’offre le marché marocain où les projets immobiliers et urbanistiques se multiplient et requièrent de plus en plus des expertises pointues (tel le Grand Théâtre de Casablanca dont l’ingénierie avait été justement confiée à Ingérop en groupement avec le leader marocain Novec) que par l’aura de plus en plus grandissante de l’ingénierie marocaine en Afrique de l’Ouest où les majors marocains du métier (Novec, CID et Team Maroc en premier) glanent souvent des contrats d’envergure…. notamment au détriment de leurs homologues français. D’où l’intérêt stratégique de conquérir l’Afrique (ou du moins la partie francophone) à partir d’une filiale marocaine ayant des coûts de production moins élevés qu’en Europe, et qui pourrait s’appuyer ponctuellement sur la technicité d’une maison mère plus avancée sur certains aspects techniques.

 
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Il fait l’actu : Othman Benjelloun, président de BMCE Bank of Africa