Industrie pharmaceutique

L’égyptien Chemipharm inaugure son usine marocaine

Le Maroc attire de plus en plus les acteurs arabes de l’industrie pharmaceutique.

En effet, après le saoudien Spimaco qui vient d’inaugurer une méga-usine à Berrchid avec en prime un investissement de plus de 400 millions de DH, c’est au tour du groupe égyptien Chemipharma de mettre en route son unité pharmaceutique à Bouskoura (région de Casablanca). Portée par la filiale marocaine Kemipharm, la nouvelle usine, dont la construction aura duré plus de trois ans, vient renforcer le dispositif industriel du groupe égyptien fondé en 1972 et qui vise à augmenter sa présence en Afrique.

Ayant nécessité un investissement de plus de 100 millions de DH, entièrement financé en fonds propres, Kepmipharm est spécialisée pour l’instant dans la fabrication des médicaments génériques, un segment qui affiche un potentiel de croissance important au regard de la faiblesse de son taux de pénétration au Maroc (moins de 40% contre 80% aux États-Unis et 90% en Allemagne). Le nouvel entrant aura à en découdre sur le marché domestique avec des génériqueurs locaux bien implantés tels Afric Maphar, Cooper Pharma, Synthemedic et Polymedic. Mais selon de sources proches du dossier, la filiale du groupe égyptien coté à la Bourse du Caire compte également adresser le marché africain avec un programme d’extension de ses capacités déjà prévu pour les prochaines années. Ce qui nécessitera sans doute de nouveaux investissements.

Rappelons que malgré un tissu industriel local assez solide avec un trio de tête dominé par des acteurs maroco-marocains (Cooper Pharma, Maphar et Sothema), le secteur marocain du médicament accuse toujours un déficit de sa balance commerciale de l’ordre de 5 milliards de DH sur un volume global de plus de 13 milliards de DH (contre plus de 2 milliards d’euros en Égypte qui compte, toutefois, trois fois plus d’habitants). Le développement du segment des génériques est avancé par bon nombre d’observateurs comme la meilleure piste pour réduire ce déficit.

 
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