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Les industries des matériaux de construction bétonnent leurs filières

Ecosystèmes. Les industries des matériaux de construction se structurent en écosystèmes et se dotent de leur contrat de performance. Cinq filières sont concernées : le préfabriqué, la céramique, le marbre, l’acier et le ciment. par Reda bensaoud

Une industrie de matériaux de construction «performante et compétitive». Tel a été le souhait de Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique lors de la signature du contrat de performance avec les différentes industries des matériaux de construction qui se dotent, après plusieurs mois d’attente, d’un écosystème pour leurs filières. Celles-ci, sont au nombre de cinq et concernent le préfabriqué, la céramique, le marbre, l’acier et le ciment.
Signé mercredi 23 mars à Rabat par Elalamy, le ministre de l’Economie et des finances, Mohamed Boussaid et les présidents des associations professionnelles des filières concernées, cet écosystème est appelé à relever les enjeux liés à l’industrialisation des filières, l’amélioration de la compétitivité à l’import / export ou encore la réduction de la facture énergétique des acteurs (valorisation de la biomasse et des déchets ménagers). «Actuellement, il est nécessaire de combler les carences du secteur, notamment la faible valorisation de certaines activités, la faiblesse de l’adéquation de la formation aux besoins des filières et le manque d’innovation dans les produits de construction», souligne Elalamy.
Dans le détail, l’écosystème «industries de matériaux de construction» permettra la création d’ici 2020 de 28.000 emplois industriels additionnels pérennes dont 16.000 emplois industriels directs et devra générer un chiffre d’affaires additionnel de 10,1 milliards DH, ce qui permettra à terme de réaliser une valeur ajoutée industrielle supplémentaire de 2,9 milliards DH. Ledit écosystème vise également à créer un impact positif de plus de 4,8 milliards DH sur la balance commerciale, dont 3,5 milliards DH liés aux exports et 1,3 milliard à la substitution d’imports, ainsi qu’à apporter un investissement de près de 2,75 milliards DH. «Cette convention permettra d’augmenter nos capacités de production et la diversité de nos produits, mais également d’améliorer les coûts, de résister à la concurrence non seulement locale mais internationale», soutient David Toledano, Président de la Fédération des industries des matériaux de construction (FMC).
L’aspect normatif n’est pas en reste puisqu’il sera procédé au renforcement des normes, la mise en place d’un système de contrôle efficient, ainsi que le contrôle systématique des normes dans les marchés de la commande publique.

Quels engagements pour l’Etat ?

L’accompagnement prévu par l’Etat dans le cadre de ce contrat de performance sera assuré par un accès au foncier à des prix attractifs, avec une mise à disposition de 210 hectares du foncier locatif, outre un soutien proactif des investisseurs dans la valorisation des déchets ménagers. L’Etat s’engagera également à mettre en place un plan de formation couvrant 100 % des besoins de l’écosystème, ainsi qu’une démarche gouvernementale conjointe pour la gestion des carrières de marbre.
L’accompagnement de l’écosystème prévoit également la mise en place d’une cellule conjointe MICIEN/Fédération des industries de matériaux de construction, pour un suivi proactif des marchés internationaux et d’une démarche gouvernementale conjointe pour la gestion des carrières de marbre.

 
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