Blog de Jamal Berraoui

« Les requins » par ( Jamal Berraoui )

L’histoire du complexe Badis prend des proportions énormes. Je lis comme vous ce qui s’écrit, avec beaucoup de prudence parce que la désinformation nous guette. Pour ne rien vous cacher je découvre comme vous que les pratiques quasi-mafieuses ont la peau dure.

Des architectes, des bureaux d’études et des entreprises entretiennent des relations à leur profit exclusif, au mépris des intérêts des consommateurs et parfois même de sa sécurité. C’est intolérable, mais c’est hélas une réalité.

Ce sont de véritables mafias qui sévissent dans plusieurs secteurs. Il faut arrêter de croire que les politiques sont les plus pourris. Les architectes, les bureaux d’études complaisants  sont plus dangereux, plus nocifs vis-à-vis de la collectivité.

Tout passe par la loi. L’arsenal juridique existant n’est pas au point. Jamais un bureau d’études n’a été condamné à verser des indemnités à des propriétaires qui ont acquis un bien qui se révèle inhabitable. Pourtant c’est le bureau d’études qui apporte au maître d’ouvrage la garantie technique.

Dans le contrat des architectes, il n’y a pas que les plans, il y a aussi le suivi des chantiers. Cela se passe rarement dans les règles. L’Etat, les grandes entreprises impliquées dans le logement social font la fortune d’une vingtaine de cabinets d’architecte, pas plus.

J’ai une conviction chevillée au corps, ce n’est que par la loi que nous pouvons inscrire les appétits individuels dans un dessein collectif. Un architecte qui laisse une entreprise utiliser des matériaux risqués doit aller en prison et être ruiné en amendes. Si on veut stopper les requins, il faut s’en donner les moyens, dans le cadre de l’état de droit. Or des gens achètent crédit des appartements pour se retrouver face à des problèmes insolubles. Je n’ai pas connaissance d’un seul jugement rétablissant ces victimes dans leurs droits. C’est juste un scandale. Il faut y mettre un terme en légiférant.

 
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