Agroalimentaire

Marrakech : les sucriers africains passe au crible leur filière

La Conférence Internationale du Sucre, organisée sous le thème «Une filière sucrière africaine intégrée et compétitive : Rêve ou Réalité », s’est ouverte aujourd’hui 22 février 2017 à Marrakech. Du beau monde était présent, notamment le président de l’Organisation Internationale du Sucre, le président de la Confédération Marocaine de l’Agriculture et du Développement Rural, le président de l’Association Professionnelle Sucrière et le président de la Fédération Interprofessionnelle Marocaine du Sucre qui ont assisté à la cérémonie d’ouverture.

Le choix de la thématique autour de la filière sucrière africaine dénote de la place qu’occupe de plus en plus le continent africain, concrétisée par les visites d’Etat effectuées par SM le Roi Mohammed VI dans plusieurs pays africains et la signature de nombreux accords et conventions de coopération dans divers domaines dont l’agriculture.

Pour rappel, un contrat programme avait été signé pour la période 2008-2013 entre le gouvernement et la FIMASUCRE, avec pour objectif principal l’amélioration du taux de couverture des besoins de consommation par la production locale. Par ailleurs, la FIMASUCRE a été la première inter profession à être reconnue dans le cadre de la mise en conformité avec la loi 03-12 relative aux inter professions agricoles et halieutiques.

Ces efforts ont été couronnés depuis octobre 2016 par une amélioration des performances techniques de la filière, notamment en matière d’utilisation de la semence mono germe de la betterave, d’amélioration du taux de mécanisation des semis, de la récolte et de rendement en sucre à l’hectare et de réalisation des investissements pour la modernisation de l’outil industriel d’extraction et de raffinage du sucre.

En matière de production de sucre blanc à partir des plantes sucrières locales (canne et betterave à sucre), des résultats positifs ont été obtenus en 2016, pour atteindre 607 000 tonnes, soit un  taux de couverture de 50% contre 30% comme moyenne de la période 2010-2014. Le Maroc dispose aujourd’hui d’une capacité de production de sucre blanc raffiné de 1,65 million de tonnes, dépassant les besoins actuels du marché intérieur, estimés à 1,25 million de tonnes, avec un produit qui répond aux standards de qualité les plus exigeants.

Au Maroc, la filière sucrière avec les cultures de la betterave et de la canne à sucre, revêt une importance considérable et joue un rôle stratégique dans l’économie du pays. Elle permet l’amélioration de la balance commerciale et du PIBA, la création de 8 millions journées de travail par an à l’amont de la filière et 10.000 emplois permanents dans l’industrie et les services de transport et de commerce. La filière sucrière est une filière intégrée, avec un modèle reposant à la fois sur l’activité d’extraction du sucre à partir des plantes sucrières et le raffinage du sucre brut importé.

L’organisation de cette Conférence pour la seconde fois ne peut que consolider les efforts fournis par notre pays dans le développement de la filière sucrière à travers l’échange d’expériences dans le cadre d’une coopération étroite avec la communauté internationale du sucre.

 
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