Automobile

Maserati Quattroporte GTS GranLusso Braquage à l’italienne

ESSAI. Sonorité, puissance, luxe de l’habitacle et élégance des lignes, la nouvelle mise à jour du vaisseau amiral du trident essayé à Dubaï préserve l’essentiel. Ce charme italien que seules les productions de Modène sont capables de distiller. A savourer sans modération sur les lacets de Jebel Jais.

Presque 2 000 mètres de haut, une route de quatre voies pour y accéder et tout autour, un paysage désertique et enchanteur pour une Quattroporte qui ne l’est pas moins. Bienvenue à Jebel Jais, une montagne située sur la frontière entre les Émirats arabes unis et Oman. Il s’agit du point culminant du pays. A croire que Maserati avait pris soin, lors de notre test drive à Dubaï et dans ses environs, de nous enivrer avec l’altitude. La veille en effet, c’était de la plus haute tour du monde, une fusée de verre de 828 m baptisée Burj Khalifa que nous avions décollé pour essayer le SUV Levante. Aujourd’hui, c’est la plus haute montagne de la péninsule qu’il s’agit de gravir. Mais qu’importe l’ivresse pourvu qu’on ait le flacon ! Et en matière d’écrin, se glisser derrière le volant d’une Maserati Quattroporte n’est jamais un acte gratuit. Le premier contact reste avant tout visuel. Il y a d’abord la sensualité de la ligne. La nouvelle Quattroporte reste toujours élégante mais subtilement plus dynamique dans son design. Il s’agit de petites touches esthétiques discrètes qui ont permis de renforcer le trait. C’est d’abord la calandre agrandie qui semble vouloir manger la route. Et ensuite le dessin plus travaillé des boucliers avant et arrière, surtout dans les détails de finition des versions les plus huppées, les déclinaisons GranLusso et GranSport mises à notre disposition La première, qui repose sur des roues de 20 pouces, met en avant de légères touches de chrome et un spoiler peint couleur carrosserie, alors que la seconde, plus agressive, opte pour une finition noire laquée, des roues de 21 pouces et des étriers de freins rouges. Après seulement trois ans d’existence, le vaisseau amiral du trident s’offre une mise à jour esthétique et technologique qui lui permet de toujours s’imposer comme une offre unique et évocatrice dans un segment dominé par des concurrentes encore conservatrices dans leur style.

Cuir Zegna et Alcantara
Dans l’habitacle de la GranLusso à l’ambiance italienne et aux effluves de cuir Ermenegildo Zegna, on se sent bien, instantanément. La planche de bord est agrémentée de belles boiseries et l’Alcantara s’invite sur les montants. L’ambiance est vraiment chaleureuse. On note un écran tactile de 8,4 pouces, bien lisible qui va de pair avec une mollette qui tombe pile sous la main droite et d’un système info-divertissement compatible avec l’Apple Car Play et Android Auto. Nos véhicules étaient équipés des dernières aides à la conduite… qui sont en option sur toutes les finitions : régulateur de vitesse adaptatif avec fonction Stop & Go, système d’alerte anticollision, détecteur de franchissement de ligne ou bien l’alerte d’angle mort. Si la gamme a été revue (11 finitions au lieu de 4 sur la version précédente), les moteurs signés Ferrari sont toujours là. Outre le V6 de 430 chevaux déjà bien agréable, le V8 de 3,8 litres est lui somptueux. Il délivre 530 ch parfaitement épaulés par une transmission automatique ZF à 8 rapports, rapide et efficace. Avec les grandes palettes au volant (de série), pour monter et tomber les rapports, on se régale sur cette autoroute sinueuse qui serpente jusqu’au sommet de Jebel Jais et dont le revêtement parfait donne toute la démesure des Emirats. Volontairement, durant toute la montée, j’abuse du mode Racing, qui libère l’échappement, et du mode Sport de la suspension, Jamais entendu pareille ambiance sonore dans une limousine. Et l’écho duplique à l’envie cette symphonie mécanique. Une fois de plus, les ingénieurs de Maserati ont fait le travail en préservant le son atypique de la marque que tout connaisseur reconnaitra sur les routes sans même avoir jeté un œil dans le rétroviseur… Le son de la Maserati à l’accélération est tout simplement époustouflant. La froideur des berlines allemandes ou l’exubérance de cette Italienne de Modène. Choix cornélien. ■

 
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