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Nous sommes presque 34 millions au Maroc

Chaque décennie, nous découvrons combien nous sommes à résider au Maroc. Pour arriver aux chiffres qui concernent entre autres, le nombre de nos habitations, nos moyens de transport … et l’évolution de notre organisation sociale ainsi que notre répartition spéciale, le gouvernement mobilise des moyens budgétaires (environ 900 millions de DH pour ce recensement) et le HCP organise les opérations et coordonne l’action de ses partenaires et notamment, le ministère de l’Intérieur.  
par Driss Al Andaloussi

Toutes les techniques modernes en matière de cartographie et de lecture automatique des données sont mobilisées pour atteindre un résultat scientifiquement acceptable et répondant aux normes internationales en matière de recensement.

Une évolution normale : plus de 4 millions en 10 ans

Nous étions 29 680 069  en 2004 et nous sommes devenus en 2014, 33 848 242. Les femmes représentaient  50,7 % contre 49,3 %  pour les  hommes. Notre population totale a donc augmenté de  4 168 173, soit une croissance annuelle moyenne de 416 817. Le plus jeune de ces nouveaux arrivants a maintenant  environ 6 mois et le moins jeune d’entre eux a 10 ans et 6 mois. Le constat de l’évolution démographique est toujours un facteur déterminant dans la fixation des politiques publiques. Les domaines de la santé et de l’éducation sont les premiers à enregistrer l’impact de ces flux annuels. Une  maternité, des vaccins, des classes d’études et aussi des maisons sont nécessaires pour pouvoir donner un sens à l’indice du développement humain. Si notre classement est si décevant au niveau de l’IDH, c’est à cause des structures d’accueil et des traitements que nous réservons aux nouvelles générations.

Augmentation du nombre des ménages

L’augmentation a touché aussi la structure sociale première à savoir, la famille. Le terme consacré en matière de comptabilité nationale est le ménage. Nous sommes passés en dix ans, de 5 665 264 de ménages à 7.313.806, soit une augmentation de 29,9 % en une décennie. Cette augmentation induit, en théorie, une augmentation des besoins en logement de 1,649 million d’unités dans les mondes urbain et rural. L’accès au logement est toujours un problème pour les classes ayant un revenu modeste et ce, malgré les stocks des invendus chez les promoteurs ou chez certains acquéreurs épargnants.

Peu d’étrangers au Maroc

Les étrangers ne représentaient au Maroc au moment du recensement qu’un nombre de  86 206. C’est un nombre qui demeure, malgré l’apparition du phénomène des «immigrés illégaux », modeste au regard du phénomène migratoire que vivent ou subissent d’autres pays (0,25%). Les résidents étrangers au Maroc sont essentiellement constitués du personnel des sociétés  ou investisseurs étrangers, des agents des chancelleries diplomatiques et consulaires et d’étudiants. Le Maroc n’est pas encore devenu un pays d’immigration au même titre que les  pays du Golfe ou certains pays émergents. Les résultats attendus   de nos différents plans de développements sectoriels et l’amélioration de revenus, pourraient attirer vers nos structures économiques une main-d’œuvre qualifiée en provenance de l’étranger.

Autres indicateurs significatifs

Les autres indicateurs très importants relevés dans la présentation du HCP devant SM le Roi, ont trait à la confirmation de l’atténuation du taux de notre croissance démographique ( 1,25% contre 1,38 % lors des deux dernière décennies), à l’augmentation du taux d’urbanisation au Maroc qui a atteint 60,3% en 2014, contre 55,1 en 2004 et le taux de croissance démographique en milieu urbain qui a atteint 2,1% contre un recul en milieu rural.
Les résultats détaillés seront publiés ultérieurement par le HCP. Ils constitueront une mine d’informations pour les décideurs  et pour les chercheurs. Le recensement général est une opération très importante pour un pays et on ne peut attendre dix ans pour pouvoir lire les chiffres de notre population et ceux concernant son cadre de vie. L’expérience acquise par le HCP et la qualité de ses cadres et de ses moyens, doivent permettre une transition méthodologique vers des recensements annuels en capitalisant sur les bonnes pratiques au niveau international.

 
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