Agriculture

Nouveaux projets de la FAO pour le Maroc

Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rurale et des Eaux et Forêts et Michael George Hage, représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), ont signé le jeudi 20 avril 2017 le nouveau Cadre de Programmation Pays de la FAO pour le Maroc (CPP/2017-2020), ainsi que les accords de financement pour deux projets de coopération Sud-Sud Maroc/FAO/Swaziland et Maroc/FAO/Mali.

Pour le nouveau cycle (2017-2020), le gouvernement du Maroc et la FAO ont agréé de travailler conjointement sur trois priorités : le développement durable, inclusif et efficace des systèmes alimentaires et forestiers ; la gestion durable, inclusive et intégrée des ressources naturelles et des espaces fragiles face au changement climatique et le développement de la coopération Sud-Sud et triangulaire pour parvenir à la sécurité alimentaire, réduire la pauvreté et gérer durablement les ressources naturelles.

Les ressources totales requises pour la mise en œuvre de ce deuxième CPP s’élèvent à 37 millions de dollars, dont une grande partie sera mobilisée par le biais des Programmes de Coopération Technique de la FAO et des fonds d’autres partenaires, y compris le gouvernement, les donateurs bilatéraux présents au Maroc ainsi que les canaux de financement multilatéraux, notamment les fonds mondiaux pour le climat et l’environnement.

La FAO continue à appuyer les élans du Maroc envers les autres pays de l’Afrique et la mise en œuvre des Initiatives qu’il a lancées à la COP 22. A ce jour, et dans le cadre du fonds Fiduciaire créé par le Maroc auprès de la FAO en avril 2014, quatre accords tripartites de coopération Sud-Sud ont été signés par le Maroc et la FAO avec la Guinée Conakry, la Guinée Bissau, le Mali et le Swaziland et des projets concrets ont été formulés, dont deux accords de financement ont été signés aujourd’hui. Il s’agit dun projet de coopération Sud-Sud Maroc/FAO/Swaziland qui bénéficiera d’un budget de 233.000dollars. A travers ce projet, le Maroc apportera son appui technique au Swaziland avec la facilitation de la FAO dans les domaines de l’amélioration de la gouvernance et la gestion de l’eau d’irrigation, l’augmentation de la production horticole par l’introduction de pratiques agricoles modernes et l’utilisation de semences de variétés hybrides à haut rendement ainsi que le Renforcement des capacités dans les secteurs de l’élevage pour améliorer l’organisation et l’accès au marché.

L’autre projet de coopération Sud-Sud Maroc/FAO/Mali financé, à hauteur de 200.000 dollars, à travers duquel le Maroc appuiera le Mali dans les domaines de la mise en valeur agricole au niveau des Bas-fonds, des Petits Périmètres Irrigués Villageois et des Petits Périmètres Maraichers, la promotion de l’insémination artificielle ainsi que l’opérationnalisation des résultats d’une étude sur les Agropoles.

Il est à rappeler aussi qu’une délégation d’experts marocains se déplacera fin avril 2017 pour démarrer la formulation d’un quatrième projet de coopération Sud-Sud avec la Guinée Bissau.

A travers le premier CPP 2012-2016 qui vient d’être achevé, la FAO a mis en œuvre 75 projets, dont 30 projets nationaux et 45 régionaux ou globaux en collaboration avec d’autres pays. Ces projets approuvés sur la période du CPP ont mobilisé environ 35 millions de dollars, ce qui dépasse largement l’objectif initialement fixé, qui était d’environ neuf (9) millions de dollars. Bien que la FAO n’est pas un bailleur de fonds, elle a pu investir un peu plus de 2,5 millions de dollars à partir de ses propres fonds, les autres ressources ont été mobilisées par la FAO à travers d’autres bailleurs, en faveur du pays, notamment le gouvernement et le Fonds Mondial pour l’Environnement. Tous ces budgets sont sous forme de dons et ne sont des prêts.

Le Cadre de Programmation Pays représente un cadre essentiel permettant à la FAO de mieux servir les besoins du pays. C’est un outil de planification formulé sur la base d’une large consultation avec les institutions nationales, la société civile et les partenaires de la coopération internationale afin de répondre aux priorités inscrites dans les stratégies nationales en relation avec le mandat et les avantages comparatifs de la FAO.

 
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