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Les principaux constats du rapport de Bank Al-Maghrib

10 ans après la crise mondiale de 2008, l’économie mondiale a connu, en 2017, une amélioration notable, avec une accélération de la croissance de 3,2% à 3,8%, enregistrée en particulier au niveau des économies avancées.

Ainsi, aux USA, le PIB a progressé de 2,3%. Dans les pays dits émergents, une reprise est observée, avec une croissance à 6,9% en Chine, mais un ralentissement de l’Inde qui a enregistré un taux de croissance à 6,7%. Le cours du pétrole a connu une nette hausse alors que les prix des produits agricoles ont connu une baisse continue.

Au niveau national, les bonnes conditions climatiques ont permis un accroissement de la valeur ajoutée agricole à 15,4% impactant positivement la croissance de l’économie nationale dont le taux est passé de 1,1% à 4,1%. Par contre la demande interne a connu une baisse de 3,6% avec un ralentissement sensible de l’investissement, en particulier au niveau des BTP. Malgré l’allègement du déficit à 3,6% du PIB, le taux d’endettement s’est aggravé, s’établissant à 65,1% du PIB pour la dette du Trésor et à 82% pour la dette publique globale.

Au niveau des exportations, des améliorations remarquables ont été observées au niveau des phosphates et dérivés et des ventes des métiers mondiaux du Maroc. Les IDE ont connu une augmentation de 2,4% du PIB. De même l’investissement à l’étranger a atteint 9,3 milliards de dirhams destinés en grande partie à l’Afrique.

Le rapport de Bank Al-Maghrib ne s’est pas empêché de souligner la forte dépendance structurelle de l’économie nationale qui demeure tributaire des facteurs exogènes et des aléas climatiques. Le chômage a connu une aggravation, atteignant un taux de 10,2% (14,7% n milieu urbain). De manière générale, la précarité touche aussi les personnes en activité : 1 actif sur 5 n’est pas rémunéré ; 8 sur 10 n’ont pas de couverture médico-sociale et 2/3 travaillent sans contrat. L’investissement privé national, malgré les multiples avantages accordés, demeure faible. Les réformes entamées dans divers secteurs tardent à donner des résultats concrets. La pratique d’auto-évaluation demeure faible.

Le rapport de Bank Al-Maghrib prône une nouvelle gouvernance des politiques publiques, basée sur plus de cohérence, sur l’efficacité et le rendement des réformes, en rehaussant la transparence des processus de prise de décision à tous les niveaux, et surtout en liant davantage l’exercice de la responsabilité publique à la reddition des comptes.

 
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