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Secteur du ciment : Ciments de l’Atlas joue au trouble-fête

Parmi les ciments cotés à la bourse, seul Holcim réussit à enregistrer une forte croissance. Ciments du Maroc et Lafarge ont vu leurs réalisations stagner à cause de la montée en force du nouvel entrant, Ciments de l’Atlas.

A la lecture des résultats du premier semestre, le secteur du ciment semble bien se porter, mais toutes les sociétés ne sont pas logées à la même enseigne. Alors que Holcim enregistre une nette amélioration de ses ventes, Lafarge et Ciments du Maroc bouclent le premier semestre sous le signe de la stagnation.
La hausse de 9% des volumes de ciments écoulés pendant les six premiers mois de l’année, n’aura pas profité à l’ensemble des opérateurs. Cependant, l’évolution des prix montrent que le secteur subit une très forte pression à cause de la concurrence. En effet, en augmentant de 7,2%, le chiffre d’affaires global du secteur progresse moins vite que les volumes. C’est le signe que la concurrence est en train de faire ses effets.
Parmi les sociétés cotées, seule Holcim affiche une performance supérieure à la moyenne, avec un chiffre d’affaires en hausse de 8% pour s’établir à quelque 1,96 milliard de dirhams. Le cimentier de l’Oriental et du centre-est en profite pour redresser ses indicateurs financiers. Grâce à une excellente maîtrise de ses charges d’exploitation, le résultat opérationnel a fait un bond de 18,1% par rapport au premier semestre 2011 à 697 millions de dirhams.
Cependant, la progression de la capacité bénéficiaire est nettement moins importante avec une hausse de 7%. Cela s’explique par la dilution dans le capital d’Holcim Aouz qui a été à l’origine d’une forte augmentation des intérêts des minoritaires. Ces derniers sont passés de 38 à 90 millions de dirhams. En faisant plus de bénéfices, le cimentier s’expose à payer nettement plus d’impôt sur les sociétés (IS). L’IS atteint 230 millions de dirhams, soit 44% de plus qu’au premier semestre 2011. Mais les deux autres cimentiers, à savoir Cimar et Lafarge, ont eu moins de veine. Leur chiffre d’affaires respectif stagne pratiquement par rapport au premier semestre 2011. Cimar a vu son chiffre d’affaires reculer légèrement de 1,6%, dépassant à peine 2 milliards de dirhams. L’une des raisons annoncées par le management de Cimar c’est l’arrêt de l’usine de Marrakech pour l’installation de filtres à manches de dernière génération. Mais, il faut surtout noter que le nouveau, Ciments de l’Atlas, joue au trouble-fête. Ces perturbations internes et externes ont également eu raison des économies que l’unité d’Aït Baha permettait de réaliser. En effet, le résultat d’exploitation a reculé de 5,8% pour s’établir désormais à 636 millions de dirhams. Et au final, le bénéfice a reculé de 11% en se limitant à 702 millions de dirhams.
De son côté, Lafarge Ciments profite à peine d’une croissance de ses ventes de 1,3%. Lafarge a fait les frais d’une baisse de la demande au niveau de ses principaux marchés. Les commandes en provenance de Méknes-Tafilalet et dans une moindre mesure, la région du Nord, ont été nettement moins importantes. Alors qu’au niveau du Grand Casablanca, c’est une nouvelle fois les Ciments de l’Atlas qui perturbent le marché de prédilection de Lafarge.
Les marges de Lafarge ont été affectées puisque le résultat opérationnel a reculé de 7,8% à 1,24 milliard de dirhams. Et la capacité bénéficiaire a reculé de 9,1% avec un résultat net de 866 millions de dirhams. ■

 
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