Commerce extérieur

Une nouvelle stratégie pour réduire lé déficit du commerce extérieur

Mohamed Abbou entend doter son ministère d’une nouvelle vision pour le commerce extérieur. Elle devrait être déclinée en une stratégie de développement pour la période quinquennale 2016-2020. Objectif : réduire le déficit de la balance commerciale.

En pleine période de campagne électorale, les services du ministère du Commerce extérieur ne chôment pas. Après avoir mis en place un plan de développement des échanges commerciaux pour la période 2014-2016, le département de Mohamed Abbou envisage d’élaborer une nouvelle stratégie pour le commerce extérieur, cette fois pour la période 2014-2020.

Un appel d’offres vient d’être lancé par la tutelle, qui devrait disposer d’une première mouture de la stratégie dans les 15 mois suivants la désignation du prestataire du service en charge de l’étude.

Le ministère motive sa décision par le fait que « le déficit commercial demeure encore difficilement soutenable », en termes essentiellement d’endettement extérieur et de niveau de réserves en devises.Et ce malgré le léger redressement constaté ces trois dernières années. En effet, le niveau de la balance commerciale affiche une amélioration constante depuis 2013, après avoir atteint -14,40 % en 2012, soit son niveau le plus bas historiquement depuis plus de trois décennies.

Une cartographie des marchés cibles 

Mais ce niveau reste, au vu de ces chiffres, largement déficitaire. A l’origine, le manque d’intégration sectorielle des filières productives nationales, la faiblesse des marges de limitation du déficit commercial par un contrôle des importations, et l’impact insuffisant de la politique d’ouverture du Maroc sur l’équilibre de la balance commerciale.

Pour y remédier, la stratégie qui sera mise en place par le ministère à l’horizon 2020 s’attaquera en priorité au recadrage du positionnement concurrentiel de l’offre marocaine à travers une nouvelle cartographie des marchés cibles. Elle devrait proposer également un nouveau programme d’accompagnement des entreprises à l’international, notamment sur les marchés africains, et une stratégie de coopération bilatérale, régionale et multilatérale plus affinée qui permettra aux entreprises, notamment les PME, de mieux exploiter les accords commerciaux conclus à ce jour par le Maroc avec une cinquantaine de pays dans le monde.

Au préalable, il sera procédé à une évaluation de la stratégie Maroc Export Plus pour optimiser l’impact des différentes mesures sectorielles entreprises par le Maroc sur les PME. En termes de gouvernance, le ministère envisage de mieux clarifier les attributions des différentes parties prenantes institutionnelles du commerce extérieur.

 
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