Innovation

Universités et entreprises, main dans la main

Le laboratoire « Entrepreneuriat & Management des Organisations » de l’Université Hassan II Casablanca, en collaboration avec le centre Links, a lancé le projet de recherche « The Open Innovation in Africa » (OpenAIR) au Maroc, le 15 septembre 2017 à Casablanca, lors d’un meeting rassemblant les principaux initiateurs de ce programme au niveau international.

« L’objectif de cette initiative est de permettre de générer des recherches avec un impact réel en faisant appel à des études comparatives, à des expériences et à des découvertes dans d’autres pays pour identifier les meilleures pratiques, d’une part, et à la conception et la proposition de nouvelles stratégies politiques et de gouvernance basées sur une approche académique, d’autre part », a expliqué Salah Koubaa, vice-doyen de l’Université Hassan II de Casablanca. Soulignons que «OpenAIR» est un projet de recherche collaboratif qui réunit des chercheurs de 15 pays d’Afrique, du Canada et d’autres pays dans le monde. L’ambition de ce projet est d’apporter des réponses aux principaux challenges liés à l’innovation. Notons également que les recherches de l’OpenAIR sont orientées principalement vers les entreprises basées sur le savoir en Afrique et les pistes possibles à emprunter par ces dernières pour assurer leurs évolutions dans un environnement concurrentiel, créer de l’emploi, de la richesse et contribuer au développement économique de leur communauté. Ce projet se focalise notamment sur les High Tech Hubs, l’innovation dans le secteur informel, les entrepreneurs locaux, les lois et politiques publiques. Force est de souligner aussi que c’est la première fois que ce projet est lancé dans l’espace francophone africain, car depuis son lancement, les initiateurs, parmi lesquels des professeurs de renom mondial, se sont focalisés sur la partie anglophone du continent.

Cela fait donc naître un grand espoir en ce qui concerne le développement de l’entrepreneuriat et surtout de l’innovation dans les pays francophones du continent. Il faut dire que dans un monde globalisé où la concurrence n’a aucune pitié, seule l’innovation demeure une arme efficace à toute entreprise pour résister au raz-de-marée. Et pour ce faire, le secteur privé entend bien s’arrimer davantage au monde universitaire pour booster ses capacités à innover. Salah Koubaa a d’ailleurs fait remarquer que le dernier rapport du Global Index Innovation, qui donne une vision globale de l’état de l’innovation dans un certain nombre de pays, y compris les économies émergentes, montre une évolution extrêmement importante de l’écosystème de l’innovation au Maroc. « Le Maroc est classé 72ème dans ce rapport et il est considéré comme l’une des économies les plus innovantes en Afrique. Mais, il y a encore du chemin à parcourir, car nous avons un problème en ce qui concerne la valorisation de la connaissance, puisque le Maroc est classé 122ème à ce niveau sur un total de 127 pays », a-t-il expliqué. D’où la nécessité pour le monde de l’entreprise et le milieu universitaire de retrousser les manches pour relever ce défi. Ainsi, le laboratoire « Entrepreneuriat & Management des Organisations» se propose de développer ses réflexions autour de quelques axes prioritaires que sont, l’agriculture, les énergies renouvelables, l’entrepreneuriat social, l’employabilité, les PME, etc.

 
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