L'édito

2022 : Pour un optimisme raisonnable [Par Jamal Berraoui]

Il faut reconnaître, et se féliciter, du degré de résilience du Maroc. Malgré les contraintes, très fortes, nous avons traversé 2021 avec un minimum de dégâts, comparativement à des pays similaires. Et ce, sur le plan économique, sanitaire. Pour le reste, nous sommes logés à la même enseigne. Sauf que la vision du Chef de l’Etat fait que nous lançons un train de réformes structurantes, essentielles, qui nous projettent dans l’avenir.

2022, sur ce plan-là, est une année charnière, il faut absolument tenir les agendas, même si les contraintes s’amoncellent.

Sur le plan économique, les prévisions du gouvernement sont réalistes. Ceux qui disent qu’elles ne sont pas ambitieuses, font semblant d’ignorer les nuages menaçants et ils sont au nombre de quatre :

-Les effets de la crise sanitaire qui ne finira pas dans les mois à venir, parce qu’il y aura d’autres vagues.

-Le tourisme est dans le coma, or c’est un secteur essentiel, qui impacte aussi la restauration et l’artisanat. Si la précaution reste le crédo du gouvernement, ce secteur pâtira.

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-La situation internationale, tous les taux de croissance sont revus à la baisse. Les drames du transport, du coût de l’énergie poussent au pessimisme. Or, le Maroc est un peu dépendant de la conjoncture internationale, c’est un impact qu’il faut prendre en considération.

-Enfin, l’inflation, 6 % aux USA, 5 % en Europe. Nous en importerons une partie, parce que nous avons des inputs qui proviennent de ces pays. Mais le danger ce sont les taux de crédit, si les banques centrales les laissent s’envoler, nous aurons mal à notre service de la dette.

Mais il n’y a aucune raison de déprimer, cela aurait pu être pire. Bonne année à tous.

 
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