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50 femmes qui comptent : Ghalia Mokhtari, Avocat au barreau de Casablanca, spécialiste des financements de projets énergétiques et des problématiques climatiques

Pour nous, il ne s’agit pas de célébrer la journée de la femme, comme un cadeau annuel fait à la gent féminine. C’est plutôt l’occasion de faire le point sur un combat essentiel, celui de l’émancipation de la moitié de la population et l’évaluation de son apport aux transformations sociales, ce que l’on appelle communément développement et qui ne se résume pas aux quantifications économiques. Pour cela, nous avons choisi de mettre en avant un riche panel, à travers ces portraits représentatifs de cette génération de femmes qui s’assument. Un portrait à découvrir : Ghalia Mokhtari, Avocat au barreau de Casablanca, spécialiste des financements de projets énergétiques et des problématiques climatiques.

Elle dirige son propre cabinet d’avocats qu’elle a fondé en 2017. Très connue dans son domaine d’activité, et reconnue par ses pairs, Ghalia Mokhtari est avocate au Barreau de Casablanca. Elle intervient principalement pour le compte d’institutions financières et de sociétés dans le cadre de financement de projets d’infrastructures et d’énergie. Elle a commencé sa carrière d’avocat à Paris au sein du département Banking & Projects du cabinet Linklaters LLP. « Pendant presque 5 années, j’ai eu la chance de travailler sur des sujets passionnants qui ont trait à l’énergie et le développement des infrastructures en Afrique. Parmi les projets sur lesquels j’ai pu travailler, l’extension de Jorf Lasfar 5&6, Le développement de la centrale à charbon de SAFI, le développement du parc éolien de Tarfaya, et plusieurs projets tant en Europe qu’en Afrique Subsaharienne. C’est ainsi que mon intérêt pour le secteur de l’énergie naquit », précise Ghalia Mokhtari. C’est après cette enrichissante expérience qu’elle a décidé de retourner au bercail pour s’installer et mettre son expertise au service du développement du Maroc. «J’ai décidé de continuer l’exercice de la profession d’avocat différemment, et j’ai ainsi créé mon cabinet en 2017. Aujourd’hui, j’ai le plaisir de conseiller autant d’institutions financières que de développeurs dans le développement de leurs projets en énergie et infrastructures au Maroc, en Algérie et en Tunisie», confie-t-elle. Passionnée des sujets énergétiques et par la cause climatique, Ghalia Mokhtari contribue à la sensibilisation de l’opinion publique sur les enjeux environnementaux à travers ses différentes tribunes publiées dans les médias, d’autant plus que son activité est principalement centrée sur cette thématique et les solutions de financement proposées. 

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Quant à l’accès des femmes à la profession d’avocat au Maroc, Ghalia Mokhtari constate qu’il y a eu des avancées notables ces dernières années. «Nous sommes de plus en plus de femmes à exercer cette profession au Maroc, notamment auprès du Barreau de Casablanca. Sur les bancs des facultés de droit, nous comptons plus de femmes en licence de droit à Casablanca que d’hommes. De même, les femmes ont de plus en plus accès à des postes de responsabilités et directions juridiques au sein des entreprises qu’il y a 10 ans. Je ne peux que me réjouir de cette évolution», conclut Ghalia Mokhtari, diplômée de l’Université Hassan II de Casablanca, de l’Université Panthéon-Assas et de l’Ecole nationale des ponts et chaussées de Paris. 

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Les femmes ont de plus en plus accès à des postes de responsabilités et directions juridiques au sein des entreprises qu’il y a 10 ans.

 
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