Dossier

50 femmes qui comptent : Ilham Kadri, PDG de Solvay

Pour nous, il ne s’agit pas de célébrer la journée de la femme, comme un cadeau annuel fait à la gent féminine. C’est plutôt l’occasion de faire le point sur un combat essentiel, celui de l’émancipation de la moitié de la population et l’évaluation de son apport aux transformations sociales, ce que l’on appelle communément développement et qui ne se résume pas aux quantifications économiques. Pour cela, nous avons choisi de mettre en avant un riche panel, à travers ces portraits représentatifs de cette génération de femmes qui s’assument. Un portrait à découvrir : Ilham Kadri, PDG de Solvay.

Cette marocaine est la révélation majeure du monde de la chimie mondiale au cours des deux dernières années. En effet, bombardée un an à peine avant le déclenchement de la pandémie du Covid-19 à la tête d’un fleuron du capitalisme belge, Ilham Kadri a rapidement saisi l’opportunité que représente une telle crise sanitaire mondiale pour un chimiste comme Solvay, en en faisant une arme contre le coronavirus. 

Lire aussi|50 femmes qui comptent : Yasmina Laasri, Directrice générale déléguée d’Injaz Al-Maghrib

Depuis sa nomination en mars 2019 en tant que PDG de ce groupe plus que centenaire, cette native de 1970 a pu imposer sa marque et son rythme à un groupe qui emploie 25.000 salariés dans 64 pays et qui pèse 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Il faut dire que l’ambition, Ilham Kadri en a à revendre. Née dans un milieu modeste, elle est partie faire des études en France et au Canada où elle obtient un doctorat en physico-chimie macromoléculaire avant d’entamer une carrière internationale aux Etats-Unis, en Europe, au Moyen-Orient et en Asie, au sein de groupes internationaux de premier plan tels que Shell-Basell, UCB-Cytec, Huntsman, Dow Chemical.

Lire aussi|Laïla Slassi dans le lobbying aux Etats-Unis

Et son ambition pour Solvay l’a déjà poussée en moins de deux ans à céder des actifs peu rentables, à faire des économies et à réaligner ses troupes sur un objectif de croissance rentable. Quand cette patronne de haute facture affirme que «Le monde a tout à gagner à mettre en œuvre une meilleure parité pour les postes-clés », elle y apporte une preuve performative par sa seule énonciation au vu de son éloquente performance à la tête de Solvay, en deux ans seulement !

Le monde a tout à gagner à mettre en œuvre une meilleure parité pour les postes-clés

 
Article précédent

Peinture de bâtiment : les jetons désormais interdits

Article suivant

Vaccination : AstraZeneca contre-attaque