Diplomatie

77ème Assemblée Générale de l’ONU : le Maroc pour des transformations stratégiques

C’est le moment annuel où se rencontrent le global et le local. Le secrétaire général de l’ONU, dans son discours d’ouverture à la 77ème session de l’AG des NU, a réclamé une « coalition mondiale pour surmonter les divisions », lançant, dès le début, un avertissement : « Notre monde est au plus mal ». Le Chef de Gouvernement, Aziz Akhannouch, représentant le Maroc à cette session, tout en confirmant les engagements du Royaume, a préconisé un dépassement de la gestion de la crise mondiale actuelle pour entamer des transformations stratégiques.

Les inégalités s’aggravent et les défis se multiplient. Un hiver de mécontentement mondial se profile, une crise du coût de la vie fait rage, la confiance s’effrite, les inégalités explosent, la planète brûle, les gens souffrent et les idéaux de la Charte des NU sont en danger. Cette situation est aggravée par les dangereuses déviations négatives que connaissent paradoxalement les progrès technologiques proliférant des discours de haine et de désinformation. Pour le SG de l’ONU, ces progrès sont « pris en otage par les tensions géopolitiques » qui affaiblissent les possibilités de coopération internationale.

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Face à ces risques et menaces, le SG de l’ONU prône une « coalition mondiale ». La crise climatique, « enjeu déterminant de notre époque », est appelée à devenir la priorité absolue. La question de la « justice climatique » se pose donc de toute évidence et de toute urgence. Alors faudrait-il se contenter d’une « gestion de la crise », ou bien entamer des « transformations stratégiques », au niveau mondial ? C’est avec cette question que Aziz Akhannouch, chef du gouvernement du Royaume du Maroc, a enchainé sa déclaration, à New York. L’Afrique est le continent le plus touché par la crise mondiale actuelle, subissant de plein fouet la hausse des prix des matières énergétiques et des denrées alimentaires, et anéantissant ainsi les efforts réalisés, en matière de développement durable. Pourtant, l’Afrique dispose d’un potentiel exceptionnel qui devrait lui permettre de transformer les défis en opportunités. La coopération internationale vis-à-vis du continent devrait être qualitativement renforcée, à travers notamment la réduction de la dette et la priorité aux initiatives de développement intégré. Le défi climatique est commun à toute la planète. Le Royaume de Maroc a su donner l’exemple, dans le monde, en matière de développement des ressources énergétiques renouvelables et est prêt à partager et à développer son expérience.

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Par ailleurs, sans la paix, aucun développement ne pourrait être envisagé. D’où l’occasion d’évoquer à nouveau la question du Sahara Marocain, conflit artificiel, qui perdure et constitue une menace pour toute la région de l’Afrique du Nord. La responsabilité directe de l’Etat Algérien est évidente, en termes de maintien d’une situation plus qu’anachronique. La bonne foi du Royaume du Maroc a été maintes fois démontrée pour régler définitivement ce « conflit », facteur d’instabilité et d’affaiblissement pour toute la région. Ainsi, le Royaume a été à l’origine de l’initiative marocaine d’autonomie qui bénéficie d’un large appui international. Dans la réalité, les provinces du sud du Royaume du Maroc ont déjà entamé depuis longtemps et poursuivent irréversiblement leur développement avec la participation active des habitants de cette région. Le Royaume du Maroc a choisi la voie de la paix et du développement au profit des populations de cette région, dans le cadre de son intégrité territoriale.  

 
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