Automobile

Abarth 595 : tempérament de feu

Essai. Lors des journées portes ouvertes organisées fin avril 2017 par FCA dans son nouveau flagship de Casablanca, la famille Abarth 595 était disponible au grand complet avec la 595, la 595 Turismo et la 595 Competizione. L’occasion de découvrir plus en détails les trois bombinettes qui la composent et de tester, volant en main, celle qui a le plus évolué : la Competizione.

Rapide comme l’éclair, piquante comme la guêpe. Cette formule pourrait s’appliquer à l’Abarth 595 dans sa déclinaison Competizione, la plus aguichante des trois, surtout quand elle se pare d’une robe jaune striée de noir. Imaginez-vous à fond de cinquième à 225 km/h, ce dont elle est capable, sur la voie de droite de l’autoroute, entre Berrechid et Settat, lorsque soudain, votre piste d’envol est obstruée par une grosse berline allemande mazoutée… Un rapide appel de phares – les nouvelles optiques avant équipées au Xenon transforment la nuit en jour – et l’indolente se range rapidement !  Forcément, un discret sourire illumine votre visage. Normal. Il y a de quoi. Forte de 180 ch, cette citadine survitaminée que vous pilotez, savamment griffée de la signature sportive Abarth – un label qui ambitionne de redevenir une marque à part entière – sait se faire respecter. Avec un 0 à 100 km/h expédié en 6,7 secondes, cette bombinette italienne a un tempérament de feu, voire parfois limite caricatural. Mais joue toutefois à fond de sa séduction latine pour vous faire oublier ses excès.

A commencer par sa ligne, certes bodybuildée mais qui ne laisse pas insensible, base 500 oblige. Et dans cette teinte jaune Modena jusqu’ici réservée à la 695 Biposto, cette GTI turinoise en devient presque allumeuse. Cette nouvelle teinte s’inscrit dans le choix d’une personnalisation encore plus poussée voulue par Abarth pour cette seconde génération de petites sportives dérivées de la citadine Fiat 500. Trois nouvelles combinaisons bicolores sont ainsi proposées en plus de la palette des 15 teintes sans oublier des kits esthétiques disponibles en noir, blanc et rouge et qui permettent de changer la couleur des stickers latéraux, des coques de rétroviseurs et des inserts dans les boucliers. Un bouclier avant qui lui aussi se trouve légèrement modifié puisqu’il voit sa prise d’air agrandie pour un meilleur refroidissement. Autre modification esthétique, les projecteurs avant dont la signature lumineuse modernisée est celle déjà aperçue sur la 500 restylée.

Un habitacle qui évolue peu
A l’arrière, outre le diffuseur – factice et spécifique à chaque version – qui se veut un peu plus accentué, on distingue les nouveaux feux avec en leur centre reprenant la teinte de la carrosserie. L’habitacle évolue peu mais on retiendra un équipement revu à la hausse avec, par exemple, le système d’info-divertissement Uconnect qui débarque avec un affichage tactile en 5 pouces ou 7 pouces. Cet écran plus grand apporte aussi une connectivité étendue avec CarPlay et Android Auto. Un kit audio signé Beats comprenant sept haut-parleurs et un caisson de basse dans l’espace initialement réservé à la roue de secours complète la dotation multimédia. La nouvelle Abarth 595 s’affiche à 209 900 DH (239 900 DH en cabriolet), la variante Turismo coûte 234 900 DH (264 900 DH en cabriolet) tandis que la Competizione atteint 264 900 DH (294 900 DH en cabriolet).
Des trois versions de la 595 Abarth, seule celle de base et la Turismo reçoivent cinq chevaux supplémentaires qui font grimper leurs puissances respectives à 145 ch et 165 ch. La Competizione porte la customisation au maximum du bon goût tout en affichant fièrement les incontournables marqueurs d’une transformation sportive réussie.
A commencer par son moteur 1,4 l 16 soupapes turbocompressé à injection directe affichant un impressionnant rendement de 135 ch/l et une sonorité rageuse. Outre un filtre compétition BMC, c’est surtout cet échappement baptisé Record Monza dont elle est équipée qui lui donne ses vocalises rauques et qui, à lui seul, justifierait presque l’achat. Cette variante reste celle qui porte le mieux l’ADN d’Abarth. Celui d’un préparateur des années cinquante dont l’innovation a toujours été la marque de fabrique pour optimiser la mécanique de petites voitures légères et les transformer en sportives insoupçonnées. Style, performance et sportivité ont donc créé une marque à part entière dont la renommée reste aujourd’hui intacte. Et pour laquelle Fiat a de grandes ambitions.

 
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