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« Ach Waqe3 » : l’actualité décryptée par Jamal Berraoui

« Ach Waqe3 » est l’une des émissions phares de MFM Radio traitant  des faits saillants de l’actualité du jour. Elle est décryptée par le journaliste politique et économique Jamal Berraoui.

Le débat de l’émission de ce mercredi 4 décembre 2019 porte sur les thèmes suivants :

– Le médiateur du royaume Mohamed Benalilou a présenté, mardi 3 décembre, au Forum de l’agence de presse MAP, le rapport d’activité de l’institution au titre de l’année 2018. Il a vivement critiqué la qualité des rapports entre le citoyen et son administration en dépit des efforts déployés, des rapports marqués par le manque de confiance des citoyens qui ne voient pas de façon palpable l’impact de ces réformes dans la pratique quotidienne.  Constat enregistré par le nombre de plaintes et de doléances des citoyens.

Berraoui souligne que nous  vivons ce diagnostic dans notre vie quotidienne. Il précise que contrairement à ce que pensent les gens, ce n’est pas une question de lois mais de rapports entre l’administration et le citoyen. Pour rétablir la confiance, on a besoin d’un véritable changement. L’administration souffre d’un grand déficit dans la communication. On est devenu un Etat d’effets d’annonces. Le médiateur parle en qualité d’institution. On doit faire une révolution au sein de l’administration publique par la formation. Concrètement, le citoyen ne sent pas que l’administration est au service du citoyen et subit un véritable parcours du combattant pour régler ses affaires. Ce qui explique le manque de confiance, relève l’analyste de MFM Radio.

-Il ressort des résultats d’une étude basée sur un échantillon de 1.000 personnes, portant sur l’indice de confiance et de qualité institutionnelle, menée par l’Institut marocain des analyses politiques, que sur le plan de la confiance sociale, 45% des sondés affirment que les Marocains ne se font pas confiance et 95,2% ne font confiance qu’à leurs familles.

Pour ce qui est de la politique et des institutions, 69% ont exprimé leur inquiétude au sujet de la trajectoire empruntée par le pays et près de 74% trouvent que les efforts du gouvernement pour lutter contre la corruption sont insuffisants. La même défiance à l’égard de la santé et de l’éducation. Seuls 24% font confiance au service de la santé publique et 48% pour l’enseignement public. Pour ce qui est des institutions politiques, 69% ne font pas confiance aux partis politiques contre 25% aux syndicats et 23% au gouvernement. Par contre, une majorité fait confiance aux institutions souveraines non élues comme la police qui jouit de 78%, l’armée de 83,3% et la justice qui n’obtient qu’un taux de 41% de satisfaits.

#آش_واقعإحالة صاحب قناة "مول الكاسكيطة" على المحكمة في حالة اعتقال .وسيط المملكة: بكل صدق.. المواطن لا يتلمس نتائج الإصلاحات ولا حقيقة الإقلاع عن ممارسات مسيئةمعطيات مثيرة حول علاقة المواطنين المغاربة بمؤسسات الدولة وبالشأن السياسي وبالهيئات السياسيةالدار البيضاء : ظاهرة الأسواق العشوائية التي تحتل الكثير من الأزقةمركز نداء المكفوفين بفاسرفقة ماء العينين عيناني والخبير السياسي والإقتصادي جمال براوي مباشرة على إم إف إمwww.mfmradio.ma#instagram : radiomfmofficiel#achwa9a3 #mfm #mfmradio #carte_blanche #inanimaelainine

Publiée par RADIO MFM Officiel sur Mercredi 4 décembre 2019

Pour Berraoui, ces chiffres restent des sondages. On ne peut pas construire un avenir avec un grand pourcentage de manque de confiance. La santé et l’éducation constituent un véritable casse-tête pour la famille marocaine. C’est grave pour le pays. Si 43% des Marocains ne se font pas confiance entre eux, c’est une crise morale. Un grand nombre de citoyens sont condamnés par la nécessité du recours au système D pour assurer les besoins quotidiens faute d’alternatives. Nous avons un ensemble de problématiques sur lesquelles le projet du nouveau modèle de développement doit plancher pour une économie solidaire et garantir  la cohésion sociale. Il faut s’attaquer de front aux sources du mal de l’exclusion économique et sociale générant un climat de tension. Il faut assurer un Smig de dignité, souligne Jamal Berraoui.

-La présidence algérienne a convoqué son ministre de l’Intérieur, Salah –Eddine Dahmoune suite à sa déclaration, mardi, devant le parlement parlant du Hirak algérien et de la majorité des Algériens qui tiennent à tourner la page du système et s’opposent à l’élection présidentielle prévue le 12 décembre prochain, en tenant des propos délirants : «Le colonialisme a utilisé ses enfants dans la guerre. Malheureusement, il subsiste chez certains une pensée colonialiste dans laquelle sont utilisés certains de nos enfants algériens. » Avant de carrément déraper : « Ce sont de faux Algériens, des traîtres, des mercenaires, des pervers, des homosexuels. Nous les connaissons un à un. Ils ont pris parti avec ces gens. Ils ne sont pas des nôtres. »

L’analyste de MFM Radio estime que le régime algérien est aux abois. Il met tout le monde dans le même sac. Le général Gaïd Salah dans sa fuite en avant, a toujours cherché un ennemi extérieur. Si ce n’est pas le Maroc, c’est la France et l’occident. Gaïd salah aura son élection et son président, mais avec quelle légitimité et quelle crédibilité surtout que le taux de participation à cette consultation sera trop maigre. Berraoui trouve que le Hirak a bien réussi par son pacifisme et n’est pas tombé dans le piège tendu par de l’armée et les services algériens pour le discréditer. Le régime a prouvé son incapacité à résoudre les problèmes du peuple. Il est au pied du mur. « La manne pétrolière a atteint ses limites et l’économie est agonisante, avec quoi le général Gaïd Salah ses lieutenants comptent-ils résoudre les problèmes économiques et sociaux dans lesquels se débat le peuple algérien ? », s’interroge et conclut Berraoui.

-Le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Settat a annoncé, mardi, dans un communiqué qu’il a été décidé de déférer l’administrateur de la chaîne “Moul Kaskita” devant la justice en état d’arrestation, suite à la publication d’une vidéo comprenant des injures à l’encontre des Marocains et des institutions.

Berraoui se demande  comment ce type de gens inconnus arrivent à avoir des milliers de fans et en faire une source de revenus ? La question qui s’impose : pourquoi ils réussissent à capter l’attention des gens ? L’analyste souligne que la raison est à chercher dans la vie et la scène politiques qui sont vides. Il rappelle que contrairement à ce que les gens pensent, le Roi ne poursuit pas en justice mais cet individu s’est mis à insulter le peuple marocain le qualifiant d’âne. Il est du droit de tout citoyen de le poursuivre en justice. Pour Berraoui, les gens confondent l’art et la manière d’aborder les sujets les plus brûlants. L’analyste de MFM trouve qu’il ne faut pas lui donner plus d’importance et en faire un « héro » auprès des organisations internationales et passera pour « une victime de la liberté d’expression alors qu’il ne sait même pas comment s’exprimer » !   

-Un jeune marocain, Youssef Bouazdouzen, vient d’ouvrir un centre d’appels pour non-voyants à Fès. Il s’agit d’une première en Afrique et dans le monde arabe. C’est un projet qui a pu voir le jour grâce au soutien financier de l’INDH et de l’Organisation alaouite pour la promotion des aveugles du Maroc.

Berraoui rappelle que les non-voyants réunissent dans leur scolarité.  Il salue l’initiative. « C’est une excellente expérience à suivre de près et d’évaluer et si elle s’avère une success-story, il sera judicieux de la dupliquer partout dans le royaume ». 

Carte Blanche : Berraoui la consacre aux notions de citoyen et de citoyenneté. Etre patriote marocain est la résultante de toute une société et de toute une Histoire. Le patriotisme est un projet national. Bon nombre de Marocains qui décèdent à l’étranger avaient demandé et demandent dans leurs testaments à être enterrés au pays. Aujourd’hui, on assiste à une forme d’opportunisme par certains sur le dos du patriotisme. La citoyenneté, c’est le respect de l’autre et du vivre ensemble. Il faut qu’on sache ce que signifie l’intérêt général. La citoyenneté, c’est un citoyen libre dans un pays libre assumant ses devoirs et obligations tout en jouissant de ses pleins droits.

« Ach Waqe3 » est une émission incontournable. Elle est diffusée sur les ondes de MFM Radio du lundi au  vendredi à partir de 12h30 et rediffusée les mêmes jours à 19h30.

 
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