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« Ach Waqe3 » : l’actualité décryptée par Jamal Berraoui

 « Ach Waqe3 » est l’une des émissions phares de MFM Radio traitant  des faits saillants de l’actualité du jour. Elle est décryptée par le journaliste politique et économique Jamal Berraoui.

Le débat de l’émission de ce mercredi 11 décembre porte sur les thèmes suivants :

-Suite à la polémique sur les réseaux sociaux enclenchée par Aziz Akhannouch, secrétaire général du RNI, qui appelé, samedi 7 décembre courant à Milan lors d’une réunion avec les Marocains du monde, à « rééduquer les Marocains »  qui s’attaquent aux constantes du royaume qui restent une ligne rouge : «Il n’y a qu’Allah, la patrie et le roi» et celui qui croit qu’il peut venir insulter les institutions du pays n’a pas sa place au Maroc» en ajoutant : «Qui veut vivre au Maroc doit respecter sa devise et sa démocratie. Les insultes ne nous feront pas avancer…Nous devons rééduquer les Marocains qui manquent d’éducation. Le roi nous unit». Mustapha Beita, membre du Bureau politique du même parti, s’en est pris au silence d’une partie de la société et de l’opportunisme de certains politiques, soulignant qu’il n’a y a pas de place aux surenchères sur le patriotisme et que la déclaration d’Akhannouch a été sortie de son contexte.

L’analyste de MFM trouve que le problème est dans l’usage de l’expression « rééduquer les Marocains ». La polémique a pris une mauvaise direction en accusant Akhachannouch de mépriser le peuple marocain. Il a vécu toute son enfance avec le peuple à Ain Sebaa, son père a été connu pour son militantisme et son patriotisme avant de devenir homme d’affaires. De ce fait, Aziz Akhannouch a été élevé à la bonne école et il fallait éviter ce genre d’expressions, estime Berraoui. Il souligne que la force du Maroc est dans l’unité de son peuple à travers l’histoire. On peut discuter et débattre de tout dans le respect. Mais aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, n’importe qui met en ligne n’importe quoi sous prétexte de la liberté d’expression. L’analyste demande à ce qu’on fasse un référendum loin de l’administration sur la relation du roi et son peuple, et là, on verra que la monarchie est un socle pour l’unité du royaume. Il relève que s’il y a dysfonctionnement, il est à chercher dans la classe politique qui n’est pas à l’écoute de la rue et du peuple. La stabilité du Maroc vient du peuple uni et on ne va pas être déstabilisé par un jeune inculte. Toutes les discussions et débats  sont permis dans le cadre de la bienséance sous le « toit de la maison Maroc », conclut Jamal Berraoui.

-Al Ittihad al ichtiraki, organe de l’USFP écrit que près de 12 millions de Marocains ne bénéficient toujours pas de la sécurité sociale, soit 15% de la population, alors que les chiffres sont contradictoires et parlent de 62% à 67% des habitants jouissent d’une couverture grâce aux efforts déployés et près de 14,5 millions de personnes bénéficient du système d’assistance RAMED depuis son instauration en 2012 jusqu’à octobre de cette année ?

Berraoui reconnaît que les chiffres lui font parfois peur surtout en l’absence de statistiques fiables. Ainsi, si on dit que 12 millions soit 15% de la population cela signifie déjà qu’on est près de 80 millions! Il relève que nombreux sont ceux et celles qui ne bénéficient pas de la carte RAMED. Il plaide pour que le système de sécurité sociale soit révisé dans son ensemble. On ne peut pas financer la santé publique par l’argent de l’Etat. RAMEDD est efficace mais son application pose un problème. Il faut faire une réflexion portant sur le  système sanitaire en toute franchise et la notion de la santé pour tous n’est pas uniquement du devoir de l’Etat, affirme l’analyste de MFM.

#آش_واقعبعد تصريحات أخنوش .. حزب "RNI" يخرج عن صمته .برلمانيون : حقوق الإنسان أفقدت السجون هيبتها .الحكومة ترفض توقيع تراخيص هجرة الكفاءات .حوالي 12 مليون مواطن مغربي بدون تغطية صحية إلى حدود اليوم .رفقة ماء العينين عيناني والخبير السياسي والإقتصادي جمال براوي مباشرة على إم إف إمwww.mfmradio.ma#instagram : radiomfmofficiel#achwa9a3 #mfm #mfmradio #carte_blanche #inanimaelainine

Publiée par RADIO MFM Officiel sur Mercredi 11 décembre 2019

-Nezha Bouchareb, ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville a révélé qu’elle va recourir à la surveillance par satellite pour lutter contre les constructions anarchiques et les fraudeurs dans l’acquisition de logements sociaux.

Berraoui se demande qui va se charger de ses satellites et au sujet des gens qui fraudeent l’Etat pour bénéficier plusieurs fois d’un logement social. Il estime qu’ils doivent être poursuivis en justice et sévèrement sanctionnés. Le programme de Ville sans bidonvilles a dépassé de loin son objectif. Les abus sont nombreux et les politiques voient dans ces gens une réserve pour aller à la pêche aux voix lors des échéances électorales.

Il donne l’exemple de Douars comme douar Lahjar, qui sont des chasses gardées de certains élus et partis politiques.

-Une enquête du Cabinet Sunergia menée auprès de 1.000 personnes  publiée par le quotidien L’Economiste, révèle que les Marocains préfèrent habiter dans les grandes villes pour des raisons pratiques relatives aux infrastructures et aux services publics et les opportunités d’emploi. Et si 25% des diplômés souhaitent habiter des villes propres et calmes comme Tanger ou Ifrane, les ménages ayant un salaire de 12.000 dirhams et plus, préfèrent en premier habiter la capitale économique Casablanca.

Berraoui trouve que cette étude prouve qu’on est en présence d’un problème de qualité de vie. Il cite en exemple Chefchaouen où il fait bon vivre et si les gens donnent des pots de vin pour être mutés à Casablanca ou d’autres grandes villes, c’est parce que les petites villes sont dépourvues de services publics de qualité. Il relève qu’on a concentré plus de 60% du produit intérieur industriel dans l’axe Casablanca-Kénitra. La police administrative continue sa campagne à Casablanca pour libérer les espaces publics occupés par les cafés, restaurants ou les marchands ambulants

Carte Blanche : Jamal  la consacre à l’association Damir, qui a travaillé sur un projet et une réflexion sur le modèle de développement, publié et consultable sur internet : « Le Maroc que nous voulons ». La primeur a été  envoyée d’abord  au Roi Mohammed VI. L’association Anfess et la CGEM (en tant que patronat) travaillent également sur ce sujet. Berraoui trouve que trois entités ont pris l’initiative contrairement aux partis politiques.

Il souligne que la spécificité du Maroc que nous voulons est un projet cohérent émanant de la gauche et il est lié au projet du modèle de développement attendu. C’est un travail sérieux et il serait fructueux d’ouvrir le débat à partir de ce genre de contributions pour que Chakib Benmoussa et son équipe nous livrent sa copie. Reste la question de l’application des recommandations. Il faut enrichir le débat sans tabous, souligne l’analyste de MFM.

« Ach Waqe3 » est une émission incontournable. Elle est diffusée sur les ondes de MFM Radio du lundi au vendredi à partir de 12h30 et rediffusée les mêmes jours à 19h30.

 
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