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« Ach Waqe3 » : l’actualité décryptée par Jamal Berraoui

« Ach Waqe3 » est l’une des émissions phares de  MFM Radio traitant  des faits saillants de l’actualité du jour. Elle est décryptée par le journaliste politique et économique Jamal Berraoui.

L’émission de ce mardi 31 décembre 2019 passe sous la loupe les thèmes suivants:

– Le Chef du gouvernement Saâdeddine El Otmani, a insisté sur la nécessité d’accélérer le rythme du développement dans la région Casablanca-Settat  à travers l’évaluation des projets réalisés et assurer le suivi de ceux en cours. Déclaration faite lors de sa visite de travail  le 28 décembre à la capitale économique du Royaume, à la tête d’une forte délégation gouvernementale et sa rencontre avec les élus et les acteurs économiques de la région, rapporte « Rissalet El Oumma ». Le quotidien précise que pas moins de 445 projets, dont la signature a été supervisée par SM le Roi Mohammed VI, se trouvent en cours d’achèvement à des degrés divers et dont une partie requiert une intervention à l’échelle centrale ou un soutien financier supplémentaire. El Otmani ajoute que 34 autres projets ont besoin de solutions soit en accélérant la signature de conventions ou en réglant la problématique du foncier. L’analyste de MFM Radio estime que la venue d’El Otmani avec une forte délégation ministérielle et de hauts responsables d’établissements publics signifie qu’on s’intéresse à Casablanca et traduit le constat d’un grand échec dans la réalisation.

Pour Berraoui, c’est tout le projet dans sa globalité quant à la manière de faire évoluer la capitale économique qui est en question. Le Souverain s’est déplacé pour donner le coup d’envoi. Il s’agit d’un projet qui donnait de l’espoir de résoudre de nombreux et gros problèmes d’ordre structurel et jusqu’à présent on n’a rien vu, affirme Berraoui en demandant qu’on lui explique pourquoi sous d’autres cieux, lorsqu’on entame un projet, on affiche bien et en toutes lettres la date du début et de la fin des travaux avec remise des clés, alors qu’au Maroc on nous annonce une date qui pourrait dépasser la deadline non pas en mois de retard, mais en années ! L’analyste souligne que tout retard dans l’exécution induit automatiquement une hausse dans le prix de revient de la réalisation. Il cite plusieurs exemples à l’appui, comme lors de la construction des lignes du Tramway à l’image des commerçants du boulevard Mohammed VI  qui perdent de  l’argent et ne sont pas compensés pour les dommages subis. Ils ont perdu leur clientèle et libéré du personnel ou carrément étaient forcés à fermer boutique. Comment imaginer vivre à Casablanca, s’interroge Berraoui en énumérant tout un chapelet de problèmes. On manque cruellement de bancs où les gens peuvent se reposer. Absence de toilettes publiques, d’espaces verts et de parkings. Il demande qu’on cesse d’accorder des autorisations de construction par dérogation. Il faut une nouvelle vision globale pour Casablanca, affirme Berraoui en relevant au passage le manque de compétences parmi les élus. Il rend hommage à la ville de Rabat qui a réussi sa mutation et estime que le débat doit tourner autour du rôle des arrondissements de Casablanca dans la gestion des affaires de la cité. Cette dernière est centralisée entre les mains du Conseil de la ville. Casablanca a beaucoup grandi et avec les problèmes, elle a besoin d’un Think tank ou laboratoire d’idées, conclut l’analyste de MFM Radio.

#آش_واقعقاضي التحقيق يقرر متابعة فنانة مغربية في حالة سراح ب " شبهة الإبتزاز " .ضرورة تسريع وتيرة التنمية على صعيد جهة الدار البيضاء سطات .ماء العينين : أديت ثمن مواقفي .. و"بيجيدي" يحتاج إلى ولادة جديدة .لوجار : الأحرار لا يتخذ أي حزب خصما أو عدوا .رفقة ماء العينين عيناني والخبير السياسي والإقتصادي جمال براوي مباشرة على إم إف إمwww.mfmradio.ma#instagram : radiomfmofficiel#achwa9a3 #mfm #mfmradio #carte_blanche #inanimaelainine

Publiée par RADIO MFM Officiel sur Mardi 31 décembre 2019

– Mohamed Aujjar, coordinateur régional du Rassemblement national indépendant (RNI) a déclaré dans la région de l’Oriental plus précisément dans la ville de Berkane dans le cadre de la caravane de communication « 100 jours pour 100 villes » que  les adversaires de son parti ont pour nom : la pauvreté, la précarité et la marginalisation. Il a souligné à cette occasion que les réunions du RNI s’inscrivent dans l’organisation du débat et des idées sans promesses ni slogans et être à l’écoute pour avoir une vision sur les attentes et les aspirations des citoyens avec un objectif affiché : 2021 pour présenter aux Marocains des femmes et des hommes capables de gagner le pari. Berraoui rappelle d’abord que Mohamed Aujjar est issu de  la gauche avant de rejoindre le RNI dans la perspective de le tirer vers un courant appelé le libéralisme social. Il est doté d’une grande intelligence politique en raison de son parcours. Il sait qu’en 2016, Abdelilah Benkirane  a concentré sa lutte sur  la personne d’Ilyas El Omari en jouant  la carte du « Tahakkoum » ou autoritarisme mais on n’a pas débattu le bilan du gouvernement Benkirane. Et Berraoui de relever que beaucoup de monde ont voté non pas pour le PJD par conviction religieuse mais en fait contre El Omari et « Ettahakkoum ». L’analyste de MFM Radio estime et à juste titre que le prochain débat doit être un débat d’idées et de programmes pour les élections législatives de 2021.

– Le juge d’instruction du tribunal de première instance de Marrakech a décidé, lundi, de poursuivre en état de liberté la chanteuse marocaine Dounia Batma et sa sœur Ibtissam dans une affaire de chantage présumé. Elles sont poursuivies pour “participation à l’accès frauduleux au système de traitement informatique des données et diffusion d’images et de déclarations d’autrui sans consentement, dans le but de nuire ou de diffamer”. Le juge d’instruction a, également, décidé le dépôt d’une caution de 400.000 DH par les deux mises en cause. Dans cette affaire, Berraoui juge qu’on doit rester dans le cadre de la loi. Dounia Batma est poursuivie mais innocente jusqu’à ce que la justice se prononce sur son cas. Il ajoute que le fait que le juge d’instruction exige une forte caution, cela veut dire qu’il dispose de données justifiant une telle décision. Cette artiste est controversée. Elle squatte quotidiennement les sites d’information  « People » par des scandales en s’attaquant à la vie privée des gens et plus particulièrement les femmes. Si les accusations portées à son encontre et sa sœur s’avèrent irréfutables, la loi doit être appliquée. Berraoui dénonce ce  grave et dangereux comportement pour la société en épiant et étalant sur la place publique la vie privée des gens.

– La cour d’appel a décidé d’accorder la liberté provisoire à notre confrère Omar Radi et son procès aura lieu le jeudi 2 janvier. Berraoui parle d’une bonne nouvelle tout en se prononçant contre ceux et celles qui jugent la justice avant qu’elle ne fasse son travail. Il ajoute que le fait d’être poursuivi ne signifie pas pour autant une atteinte à la liberté des individus tout en soulignant que la détention préventive doit être limitée. Omar Radi ne va pas fuir et s’il est jugé par le code pénal de la presse, il écopera d’une amende mais on doit attendre le verdict. La décision du juge est sage.

-La députée du PJD, Amina Maa El Ainine a estimé dans une interview accordée au site Hespress que la nomination par SM Le Roi Mohammed VI de la Commission spéciale du modèle de développement est la résultante d’une crise ajoutant qu’en sa qualité de femme politique, il lui est difficile de comprendre la fractures ente les politiques et ladite Commission, chose qui la rend habitée par des soucis et des préoccupations. Elle souligne que la création de cette Commission est l’expression franche d’une crise  surtout que Souverain a évoqué la question d’un nouveau modèle de développement dans l’un de ses discours il y a deux ans mais malheureusement ni gouvernement, ni parlementaires ou partis n’ont saisi les signaux et les messages. Elle a toutefois refusé de faire porter le chapeau ou toute la  responsabilité à son parti dans la crise alors qu’il est au pouvoir durant deux mandats. Elle fait porter la responsabilité à tout acteur politique. Berraoui pense que Maa El Ainine a beaucoup évolué ces dernières années et les parlementaires doivent s’en inspirer. SM le Roi leur a accordé deux ans sans qu’ils préparent aucun document ni propositions. Aujourd’hui, ils n’ont rien à contester. Les membres de la Commission ne sont pas des étrangers mais des Marocains. Le PJD a été élu sur la base de promesses non tenues dont la  lutte contre la corruption , note Berraoui en faisant remarquer que rien n’empêche le Chef de gouvernement de soumettre les rapports de la Cour des comptes de Driss Jettou à la justice s’ils contiennent des dossiers en béton de détournements de fonds et de dilapidations de deniers publics. L’actuel gouvernement est beaucoup plus faible que son précédent. Qu’il soit de gauche, de droite ou autre, un gouvernement qui fait bien son travail impactera la vie quotidienne du citoyen, affirme l’analyste. Il a par ailleurs salué les positions courageuses de la députée au sujet des libertés publiques et individuelles. Répondant aux reproches par certains auditeurs, Berraoui rappelle que ses positions prouvent le contraire et n’a jamais été partisan de l’exclusion du PJD de la scène politique.

Carte blanche : Jamal Berraoui souhaite santé et prospérité à tout le monde. Sur le plan politique, il souhaite une réconciliation du citoyen avec ses institutions. Il espère que l’actuel gouvernement offre des clés et des solutions techniques pour aller de l’avant. Il souhaite que le rapport des membres de la Commission spéciale du modèle de développement fasse l’objet d’un débat national surtout que le temps presse. Les problèmes sociaux ne doivent pas rester dans le cadre de l’élite. Ils doivent être pris à bras le corps par les associations pour nous débarrasser des tabous qui nous enchaînent et mener des campagnes de sensibilisation contre les fléaux qui gangrènent la société comme l’alcoolisme, les violences conjugales et dans les familles. Il plaide pour l’introduction de l’éducation sexuelle. Il souhaite que cesse la violence sociale et qu’on cultive réellement le vivre ensemble. Les sociologues marocains doivent plancher davantage dessus. Bonne et heureuse année 2020 à tout le monde.  

« Ach Waqe3 » est une émission incontournable .Elle est diffusée sur les ondes de MFM Radio du lundi au jeudi  à partir de 12h30 et le vendredi de 12h à 13H  et rediffusée les mêmes jours à 19h30.

 
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