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« Ach Waqe3 » : l’actualité décryptée par Jamal Berraoui

« Ach Waqe3 » est l’une des émissions phares de MFM Radio traitant  des faits saillants de l’actualité du jour. Elle est décryptée par le journaliste politique et économique Jamal Berraoui.

L’émission de ce lundi 6 janvier 2020 traite des sujets  suivants :

-Samir Koudar, président de la commission préparatoire du 4ème congrès du Parti Authenticité et Modernité (PAM), a déclaré en marge de la réunion à Salé, le samedi 4 janvier courant, que ladite commission a décidé à l’unanimité de tenir le prochain congrès, le 7 février prochain à El Jadida, après que la page des désaccords et de la crise interne a été tournée et que tout est fin prêt avec surtout l’objectif affiché du PAM : l’ambition de jouer les premiers rôles lors des prochaines élections.

L’analyste de MFM Radio estime que tous les partis ont des ambitions pour les élections et que les cadres dirigeants du PAM trouveront un terrain d’entente pour éviter l’implosion. Berraoui rappelle que Biadillah a la grande qualité d’accepter et de gérer les désaccords et d’être un rassembleur sans blesser personne. Il pourrait par conséquent être l’homme de l’étape pour éviter au parti la fragmentation et les luttes intestines. Par la suite, on verra ce qu’ils feront de la gestion des candidatures pour les élections législatives avec le casse-tête des têtes de liste. S’ils arrivent à réussir leur congrès, tant mieux pour eux et cela nous évitera la balkanisation et la naissance d’un autre parti avec un PAM 2 ou PAM 3. L’analyste est catégorique. Le prochain scrutin législatif ne dégagera aucune majorité claire et nette en raison de ce qu’il appelle la mainmise de l’Etat profond sur l’échiquier politique et partisan. Aujourd’hui, on se dispute pour le leadership partisan et qui remportera les élections pour  être chef du gouvernement mais il faudra après assurer une majorité. Pour ce faire, il faut entre six et sept partis, mais si on veut une majorité de deux ou trois partis, On doit réviser la loi électorale et le mode de scrutin de liste à la proportionnelle qui a montré ses limites. Berraoui estime qu’il faut revenir au mode de scrutin uninominal à deux tours. Cela signifiera le tissage d’avance des alliances partisanes et on saura quel parti s’est allié avec quel autre sur la base d’une majorité. L’important est de savoir si on veut un gouvernement fort ou pas. On nous dit que la Constitution de 2011 accorde des prérogatives au chef du gouvernement mais est-ce qu’on lui assure les moyens et les outils politiques, s’interroge Berraoui. L’analyste de MFM Radio revient encore une fois sur les législatives de 2016 et comment le Secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane avait centré et concentré sa campagne électorale sur Ettahakkoum ou l’autoritarisme et cite par ailleurs l’incohérence gouvernementale lorsque le ministre Rachid Talbi Alami affirmait que le PJD cherchait à infiltrer les rouages de l’Etat. Il nous faut une majorité claire avec un mode de scrutin à deux tours pour les législatives. Il faut revoir dans quelles conditions est intervenu le blocage du gouvernement avec la sortie hasardeuse de Hamid Chabat de l’Itiqlal sur la Mauritanie. Aujourd’hui, le RNI met les bâtons dans les roues du gouvernement de Saad Eddine El Otmani. Cela fait quatre mois que le gouvernement est en fonction mais aucun ministre n’a communiqué sur sa vision ou son bilan d’étape. Le gouvernement qui est un organe exécutif et responsable de la politique publique doit être omniprésent. Mais quand ce dernier reste dans l’ombre, cela est très grave sur la stabilité du pays ; et Berraoui d’expliquer : Notre système politique est le Roi qui incarne et personnifie la nation avec un rôle exécutif défini par la constitution pour  tracer et fixer les objectifs stratégiques du royaume et le gouvernement dirige la politique publique du pays. Tout ce qui est exécutif est du ressort du gouvernement. Si à chaque fois, on s’adresse au Roi pour résoudre les problèmes, à quoi servent les institutions ? Elles doivent servir de pare chocs. C’est grave de voir les doléances populaires adressées au souverain. Le gouvernement doit faire son travail et jouer son rôle de même que les institutions à l’échelle régionale et locale. La monarchie doit être au-dessus. Berraoui cite aussi le cas des partis et leurs réactions vis-à-vis de la Commission spéciale du modèle de développement. Ils n’ont rien compris à sa mission. Elle les consulte sur le devenir du Maroc sur le plan économique, social, culturel, la répartition de la richesse, les libertés publiques et individuelles et les paris parlent de la tenue des prochaines échéances culturelles. Berraoui demande l’application d’au moins 50% de ce que contient la constitution mais regrette l’absence d’acteurs politiques pour sa mise en œuvre.

-Driss Lachgar, premier secrétaire général de l’USFP, a déclaré au site Express que le dernier remaniement ministériel souffre du manque de compétences. Il affirme que la compétence est la capacité à gérer les secteurs gouvernementaux que seul l’acteur politique possède alors que les technocrates présentent des scénarios selon lesquels la compétence politique exige la prise de décision. Lachagar qui était un farouche opposant estime aujourd’hui que l’alliance avec l’actuel gouvernement comme les prises de positions de certains membres du PJD illustre une avancée dans l’approche de ce parti, qualifié de patriote et se rapproche de ce que l’USFP propose dans son programme et l’alliance avec lui a été dictée par la réalité mouvante de la scène politique et, de ce fait, le parti de la Rose ne peut pas rester de marbre, souligne Lachgar.

Pour Berraoui, c’est la position de Lachgar. Le gros problème des partis politiques au Maroc, y compris le PJD, c’est qu’ils cherchent à sortir de leur référentiel idéologique. C’est d’ailleurs ce que plaide la députée Amina Maelainine. Tous les partis sont en train de faire des calculs tactiques et non pas stratégiques. Le PJD, après 7 ans au pouvoir, est en train de faire sa mue, de revoir ses référentiels et ses prises de position sur un certain nombre de questions sensibles. Il a un problème avec la société ; il ne peut pas exclure une partie de la société marocaine en pratiquant le takfirisme et en classant les gens en bons musulmans et non musulmans. C’est ce genre de comportement qui a introduit et alimenté le terrorisme au Maroc. Il faut que Le PJD sorte de ce raisonnement. D’ailleurs, depuis qu’il est au gouvernement, il n’a rien fait depuis 7 ans pour combattre la corruption, la rente économique et autres, note Berraoui qui pense que l’alliance gouvernementale actuelle est fragile.

#آش_واقعلشكر: "البيجيدي" حزب وطني .. و"ديناصورات انتخابية" تستغل الدين.كودار يحدد تاريخ المؤتمر الوطني الرابع للبام. اجتماع لبحث سبل تحسين استفادة المؤمنين من خدمات التأمين الإجباري عن المرض في المصحات الخاصة والمراكز الخاصة لعلاج السرطان. رئيس الهيئة الوطنية للنزاهة والوقاية من الرشوة ومحاربتها : أن السياسات المعتمدة لمحاربة الرشوة وتفعيل النزاهة ومحاربة الفساد لم ترق بعد إلى مستوى التطلعات.إصلاح غرف التجارة والصناعة والخدمات.www.mfmradio.ma#instagram : radiomfmofficiel#achwa9a3 #mfm #mfmradio #carte_blanche #inanimaelainine

Publiée par RADIO MFM Officiel sur Lundi 6 janvier 2020

C’est une alliance fragile et contre nature. Berraoui revisite l’Histoire en évoquant la théorie du Bloc historique, à savoir que la théorie des mouvements nationaux, nationalistes, progressistes ou islamistes que propageait depuis un certain temps le penseur et philosophe feu Mohamed Abed El Jabri en tant que projet contre la mondialisation que nous subissons aujourd’hui avec ses conséquences. Il s’agissait d’un projet anti impérialiste et la préservation de l’identité et de la justice sociale. L’analyste de MFM Radio se dit contre ce projet mais le comprend comme étant un projet idéologique. Mais force est de constater qu’on ne fait que bricoler au détriment des institutions.

-Le gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale a annoncé que le Conseil de sécurité a accepté de tenir une réunion d’urgence pour examiner le dossier libyen suite au raid meurtrier mené samedi soir par une aviation étrangère contre l’académie militaire de Tripoli faisant 30 morts et des dizaines de blessés. Le maréchal à la retraite Khalifa Haftar  avait demandé dans un discours vendredi soir à la mobilisation au Djihad contre l’intervention militaire turque. Il a dénoncé ce qu’il a appelé la volonté expansionniste d’Erdogan de ressusciter l’empire ottoman et a appelé les pays arabes à s’y opposer.  

Jamal Berraoui traite Haftar de fou à interner qui défend non pas les pays arabes mais les milliards de dollars que lui versent l’Arabie saoudite, les émirats arabes unis et l’Egypte. Il oublie qu’il était général sous Mouammar Kadhafi. L’analyste de MFM Radio estime qu’Erdogan ne fait que défendre les intérêts de la Turquie pour le gaz et le pétrole en Méditerranée orientale. Lorsque Hatar qualifie Erdogan d’envahisseur qu’en est-il des Egyptiens et l’aviation utilisée, interpelle Berraoui en soulignant que le Maroc est le seul pays qui a essayé avec ses moyens diplomatiques de soumettre une solution et un plan pour une issue pacifique à la crise libyenne après la chute du Colonel Kadhafi, avec les accords de Skhirat signés le 17 décembre 2015 dans la ville marocaine entre les frères ennemis. Lesdits accords ont été appuyés et salués par la communauté internationale parce qu’ils constituaient le cadre idoine à même de permettre à la Libye de retrouver la stabilité et de commencer sa reconstruction. C’est Haftar qui a fait capoter tout le projet de réconciliation sur instigation de ses sponsors arabes. Le Conseil de sécurité ne pourra rien faire à part appeler les protagonistes à s’asseoir sur une table de négociations, souligne Jamal Berraoui non sans relever que la guerre civile dans ce pays est partie pour durer surtout avec la multiplication des ingérences étrangères d’ordre régional ou international avec leurs agendas.

-La  Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) et l’Association nationale des cliniques privées se sont réunies pour examiner les moyens d’améliorer les prestations de l’assurance maladie obligatoire (AMO) qu’offrent les cliniques et les centres de soins privés pour les malades du cancer. Les deux parties se sont mises d’accord pour ouvrir une nouvelle page avec le respect de la loi, la lutte contre la mauvaise facturation des cliniques privées et l’amélioration des services aux assurés. L’analyste juge que le problème des fausses factures et du marché noir continue à sévir chez certaines cliques. Le communiqué de la CNOPS est intéressant. Il est essentiel que la CNOPS continue à assurer la protection sociale. Les défenseurs des cliniques doivent cesser de soutenir les mauvaises. Certaines cliniques et médecins continuent à sévir alors qu’on trouve d’autres collègues qui respectent leur profession, l’esprit et la lettre du sermon d’Hippocrate.

Carte blanche : Jamal Berraoui la consacre à ce qui se passe en ce moment après l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani. « Que les pays arabes se détrompent », lance-t-il, l’impérialisme américain n’a jamais été libérateur. Donald Trump est entré en précampagne électorale pour sa réélection et a décidé que les pays arabes paient le prix de sa reconduite à la Maison Blanche. Tout le monde attend la réaction de l’Iran. Ce dernier utilisera ses bras armés comme le Hezbollah libanais, El Hached Echaabi irakien et les chiites syriens qui se chargeront de riposter. Toutefois, Nasrallah n’ira pas jusqu’à attaquer Israël vu la situation que traverse le Liban. La réponse iranienne sera donc arabe ». Berraoui s’attend à une riposte rigoureuse venant du Liban et de l’Irak. Toutefois, Nasrallah n’ira pas jusqu’à provoquer Netanyahu qui a besoin d’une guerre pour remporter les prochaines élections anticipées. En Irak, on a vu un mouvement contre le confessionnalisme et l’Iran a connu récemment un mouvement de contestation des Mollahs. Les Américains ne vont pas quitter l’Irak et Trump se comporte en colonisateur qui va accentuer les problèmes des peuples de la région. Au Maroc, on doit se ranger du côté des peuples et des libertés, conclut Jamal Berraoui.

« Ach Waqe3 » est une émission incontournable. Elle est diffusée sur les ondes de MFM Radio du lundi au jeudi à partir de 12h30 et le vendredi de 12h à 13h et rediffusée les mêmes jours à 19h30.

 
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