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« Ach Waqe3 » : l’actualité décryptée par Jamal Berraoui

« Ach Waqe3 » est l’une des émissions phares de MFM Radio traitant  des faits saillants de l’actualité du jour. Elle est décryptée par le journaliste politique et économique Jamal Berraoui.

L’émission de ce mardi 7 janvier 2020 traite des sujets suivants :

– A l’occasion de la journée nationale de lutte contre la corruption, le procureur général du Roi, Mohamed Abdennabaoui a adressé, le lundi 6 janvier, une circulaire aux procureurs de première instance et des cours d’appel contenant des consignes strictes en vue de combattre ce fléau qui gangrène la société marocaine. Dans sa feuille de route, il exhorte les procureurs à ouvrir systématiquement des enquêtes dès qu’ils disposent d’informations et de données suffisantes relatives à des délits de corruption confiées à la police judiciaire à l’échelle nationale et de solliciter les brigades judiciaires régionales pour faire baisser la pression sur la nationale et avec la célérité requise pour clore les dossiers. Il leur demande d’agir dans le cadre des dispositions légales aussi bien dans la collecte des preuves et l’identification des mis en cause que dans la protection des victimes, des témoins ou des dénonciateurs. Il a également appelé les procureurs à une meilleure coordination entre eux et à traiter les affaires dans les meilleurs délais.

L’analyste de MFM Radio salue la démarche du procureur général et cite l’exemple de notre confrère Rachid Niny dont le quotidien Al Akhbar a publié à maintes reprises plusieurs dossiers avec documents et factures à l’appui au sujet de l’affaire de Moumni et la coopérative. Dans ce cas précis, il y a deux possibilités : soit Niny a raison et l’ouverture d’une enquête et poursuites s’imposent, soit il est dans la fausse information et doit être poursuivi. Berraoui note qu’à part la presse, il existe également des associations qui ont fait de la lutte contre la corruption et de la protection des deniers publics leur cheval de bataille. Elles dénoncent avec des preuves et dans plus d’un cas, aucune poursuite n’est ouverte. Or rien n’a bougé. Berraoui rappelle que Ahmed Lahlimi, actuel patron du Haut Commissariat au Plan (HCP) avait proposé il y a plus de 12 ans de protéger le corrompu qui dénonce son corrupteur avec des preuves, le rendre témoin dans l’affaire et le protéger. L’analyste trouve que la circulaire a un autre aspect positif, celui de réduire la pression sur la brigade judiciaire nationale débordée par les nombreux dossiers qui lui sont soumis.

-Le tribunal de première instance de Tétouan a condamné la  jeune femme qui a giflé un des douaniers à Bab Sebta à deux mois de prison ferme et 500 dirhams d’amende. Elle était poursuivie pour plusieurs chefs d’inculpations dont l’atteinte à un agent d’autorité dans l’exercice de ses fonctions et l’importation illégale de produits. Berraoui pose la question suivante : est-ce qu’on veut une relation basée sur le respect entre l’administration et le citoyen ? Si oui, de quel droit un citoyen ose frapper un fonctionnaire, un policier, un douanier ou un gendarme. La contrebande doit être interdite. Et si on ferme les yeux sur les dépassements des citoyens, on se dirige vers l’anarchie, souligne l’analyste. Pour lutter contre le commerce informel et la contrebande, on doit créer des projets de développement et d’opportunités d’emploi.

#آش_واقعرئاسة النيابة العامة تحث المسؤولين القضائيين على فتح أبحاث بشأن ما يتوصلون به من شكايات حول الفساد كلما توفرت فيها معطيات كافية وجادة.تطوان. المحكمة تُدين سيدة صَفَعَت جُمركيا بشهرين حبسا نافذا.إسقاط بوعياش صفة السياسة عن معتقلي الريف يثير امتعاض حقوقيين.ماذا وراء التضارب في تصريحات سحب القوات الأميركية من العراق؟.تخصيص دعم مادي استثنائي لممرضتين ضحيتي حادثتين منفصلتين بزاكورة وميسور.رفقة ماء العينين عيناني والخبير السياسي والإقتصادي جمال براوي مباشرة على إم إف إمwww.mfmradio.ma#instagram : radiomfmofficiel#achwa9a3 #mfm #mfmradio #carte_blanche #inanimaelaininewww.mfmradio.ma#instagram : radiomfmofficiel#achwa9a3 #mfm #mfmradio #carte_blanche #inanimaelainine

Publiée par RADIO MFM Officiel sur Mardi 7 janvier 2020

-Le quotidien Al Ittihadi Al Ichtiraki aborde les statistiques de Bank Al-Maghrib au sujet de l’endettement des ménages marocains qui a atteint un seuil dérangeant annonciateur d’une crise imminente. Rien que le volet du crédit immobilier, les tranches mensuelles de remboursement qui n’ont pas été honorées ont enregistré une hausse de l’ordre de 36% depuis le début de l’année et 54% pour l’année dernière. Les statistiques de la banque centrale nous renseigne aussi qu’un grand nombre de citoyens recourent aux crédits à la consommation à long terme pour éponger les anciennes dettes à court et moyen termes. Les crédits remboursables sur sept ans ont augmenté de 22,2% sur l’ensemble des crédits bancaires contractés par les familles marocaines. Bank Al-Maghrib tire la sonnette d’alarme mais elle est en partie responsable, estime Berraoui. Le citoyen est sollicité et bombardé d’annonces d’octroi de crédits à longueur d’année. Il cite l’exemple de la rentrée scolaire, le Haj, Al Omra ou le mouton de l’Aïd. Du coup, les gens se trouvent englués dans les crédits et tombent dans le revolving, c’est-à-dire s’endetter davantage pour payer les anciens crédits. On est en plein cercle vicieux. Pour Berraoui, le fait d’accorder un crédit à la consommation sur sept ans, cela n’existe nulle part au monde à part au Maroc. Ces crédits de consommation sont encouragés avec des taux d’intérêts variables. L’analyste de MFM Radio fait observer que généralement, ceux qui contractent ces crédits sont des jeunes mariés tout en s’interrogeant que faire en cas de divorce ou perte d’emploi. La loi stipule en principe que le crédit ne doit pas dépasser les 30% du salaire or dans la majorité des cas, il les dépasse de très loin.

-Dans le même registre des crédits, un autre rapport de Bank Al-Maghrib révèle qu’en raison de la modicité et la faiblesse des revenus des Marocains, ils ont de plus en plus recours à des formes de crédits traditionnelles comme « Daret » (la Tontine), ce qui empêche l’intégration des liquidités dans les rouages bancaires et économiques moyens. Berraoui rappelle que depuis 30 ans, le Maroc fait des efforts pour que l’argent soit dans les banques pour augmenter le volume de l’épargne nationale. Il donne en exemple un banquier de la place, nommé depuis ambassadeur, qui a pris l’initiative de supprimer les frais bancaires pour encourager l’épargne et les Marocains à ouvrir des comptes. C’est un véritable problème de la bancarisation que pose Bank Al-Maghrib. Pour l’analyste, l’alternative existe à travers la poste. Mais quand le Maroc a privatisé Ittisalet Al Maghrib, Barid Al Maghrib est devenue une banque comme les autres alors que la poste dispose d’un vaste réseau très étoffé couvrant tout le territoire du royaume, mais on a choisi une autre voie.

-Encore une fois le dossier du transport public à Casablanca refait surface. Selon le quotidien Al Massae, les vieux bus qui vont circuler dans le cadre du nouveau contrat entreront en service au plus tard à la fin de ce mois de janvier alors qu’ils étaient annoncés pour le 1er. Le recours à de vieux bus a soulevé un tollé parmi les citoyens. Berraoui souligne que le Conseil de ville de Casablanca est lui-même en panne puisqu’il juge que les Casablancais ne sont pas dignes d’un transport en commun confortable. Le problème est double : celui des bus et des lignes.

-Amina Bouayach, présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), persiste et signe en affirmant que les détenus du Hirak du Rif ne sont pas des détenus politiques ou d’opinion. Elle se base dans son affirmation sur les critères internationaux des droits de l’Homme. Les rassemblements et les manifestations d’ordre politique sur fond de violence sont passibles de poursuites judiciaires, selon la définition et les standards internationaux au sujet d’un activiste politique.  

Berraoui fait observer qu’on a un problème avec les critères. La définition d’un détenu politique est la personne poursuivie pour ses idées. Recourir à la violence pour faire valoir ses idées et ses convictions relève du pénal. Amina Bouayach est une grande militante des droits de l’Homme et par conséquent, elle sait de quoi elle parle. Quant au dossier du Rif, l’analyste  juge que les peines prononcées sont lourdes et les détenus ont été instrumentalisés et manipulés par des séparatistes amazighs et de gros bonnets de la drogue vivant en Belgique et en Hollande. La seule issue ou solution de dossier reste la grâce royale. Amina Bouayache est originaire de la région, son  père était un détenu politique. Pour L’analyste, la surenchère contre Amina Bouayach n’est pas du tout justifiée.

-Le parlement irakien a voté une motion exigeant le départ des troupes américaines. Lundi soir, on a assisté à un cafouillage suite à une fuite d’une lettre de William Seely, le commandant de la force opérationnelle américaine en Irak, adressée au directeur adjoint de l’opération conjointe combinée de Bagdad du ministère irakien de la Défense, annonçant le retrait prochain de l’armée américaine. Information vite démentie par la Maison Blanche et le Pentagone. Pour Berraoui, c’est  une grosse bourde de la part des Américains, mais il ajoute que l’important ce sont les propos de Donald Trump affirmant que si les Irakiens bottent les Américains hors d’Irak, il leur fera subir des sanctions pires que celles imposées à l’Iran. C’est une attitude de colon surtout que les troupes américaines sont venues en Irak dans le cadre d’une convention signée en 2015 entre les deux gouvernements pour soutenir l’Irak dans sa guerre contre le mouvement terroriste de Daech. Aujourd’hui, Trump se comporte en occupant et ses troupes ont intérêt à plier bagages et  déguerpir. Il y va de la souveraineté de l’Irak bafouée par le locataire de la Maison Blanche. Il a fait l’unanimité des Irakiens contre lui en dépit de leurs tiraillements confessionnels internes. Mais au cas où les troupes américaines quittent, le mouvement terroriste Daech occupera à nouveau le terrain. L’Irak connaît des problèmes depuis la première invasion américaine et s’aggraveront davantage avec l’irresponsabilité de Trump qui sème le chaos et déstabilise toute une région.

Carte blanche : Jamal Berraoui revient sur la question de la tenue des élections et du mode de scrutin et dément avoir affirmé que le mode de scrutin a été l’œuvre de Driss Basri mais bien celui de Si Abderrahmane Youssoufi. Il était parti de l’idée de politiser les élections en optant pour les listes pour ne plus voter sur les personnes. Les partis seront obligés de faire des alliances avant le scrutin avec un programme commun et la rationalisation du champ politique et partisan. C’est au parlement de faire une proposition pour réviser le code électoral. Mais les parlementaires n’en veulent pas. Ils se cachent derrière l’Etat et le ministère de l’Intérieur. En fait, ils tirent profit à titre personnel de cette balkanisation. Qu’ils cessent de nous prendre pour des idiots. Ils ont toute la latitude de proposer et voter un projet de loi pour amender le mode du scrutin.

« Ach Waqe3 » est une émission incontournable. Elle est diffusée sur les ondes de MFM Radio du lundi au jeudi à partir de 12h30 et le vendredi de 12h à 13h et rediffusée les mêmes jours à 19h30.

 
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