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« Ach Waqe3 » : l’actualité décryptée par Jamal Berraoui

« Ach Waqe3 » est l’une des émissions phares de MFM Radio traitant  des faits saillants de l’actualité du jour. Elle est décryptée par le journaliste politique et économique Jamal Berraoui.

Dans l’émission de ce mardi 14 janvier 2020, le débat porte sur les sujets suivants:

-Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique, répondant à une question orale au parlement, le lundi 13 janvier, au sujet de l’impact négatif des accords de libre-échange sur l’économie nationale, signés avec un certain nombre de pays, a déclaré que le Maroc n’a aucun problème avec aucun pays mais plutôt avec l’économie marocaine que nous devons défendre. Nous avons un problème avec les postes d’emploi pour lesquels nous nous sommes battus. Le ministre interpelle : « Est-ce que nous formons des jeunes pour qu’ils puissent travailler et nous allons accepter qu’un pays quel qu’il soit, vienne détruire ces emplois ? Jamais au grand jamais, affirme Elalamy avant de dévoiler en citant l’exemple de la Turquie, que le Maroc perd deux milliards de dollars avec ce pays. Il a souligné à cet égard qu’après sa rencontre en Turquie avec  la ministre du commerce, Ruhsar, cette dernière sera ce mercredi au Maroc à la tête d’une délégation pour poursuivre les discussions. Toutefois, le responsable marocain est catégorique : soit on arrive à une solution, soit on déchire cet accord. Il ajoute que tous les accords signés avec les autres pays feront l’objet d’une révision. L’analyste de MFM Radio commence par rappeler la position du gouverneur de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, qui avait déclaré qu’aucun des accords de libre-échange signé par le Maroc n’a été bénéfique et que nous sommes le dindon de la farce. Par conséquent, tous ces accords doivent être révisés.

Berraoui déplore qu’on vienne parler aujourd’hui d’un déficit de deux milliards de dollars et demander la révision des ALE. Il reproche aux décideurs marocains de ne pas avoir procédé au préalable à une étude d’impact. Sur le plan économique, on ne peut pas continuer avec des accords qui font perdre des emplois aux Marocains. Sur ce point, Berraoui partage le point de vue du ministre surtout que le nombre des chômeurs se situe entre 6 et 8 millions de personnes. Sur le plan diplomatique, cela pose un problème au royaume dans la mesure où on ne peut pas signer des accords et venir dix ans après réclamer leurs révisions ou dénonciations. Pour l’analyste, on peut dépasser ce genre de problèmes à l’avenir en menant des  études d’impact à l’avance en concertation avec les acteurs économiques nationaux. Il donne en exemple l’accord de libre-échange passé entre l’Union européenne et le Canada. Les négociations ont duré douze ans avant d’aboutir ! L’analyste souligne que des pans entiers de l’économie nationale sont sinistrés. Aujourd’hui, on trouve des supermarchés turcs partout au Maroc. Le royaume est inondé de produits turcs à des prix défiant pratiquement toute concurrence. L’engouement des Marocains pour ces produits s’explique par le rapport qualité-prix. Il rappelle que les Turcs sous-traitent au Bengladesh où les salaires sont trop bas par rapport au Maroc. Nos industriels du textile par exemple ne peuvent pas faire face à cette concurrence et à ce dumping. Berraoui lance un appel aux responsables à plus de protection et à procéder à des études sérieuses et fiables avant de s’aventurer dans les signatures d’accords de libre-échange. Il estime qu’un déficit de deux milliards de dollars rien qu’avec la Turquie, a privé le Maroc, entre autres, de la construction d’hôpitaux, de centres de soins et d’universités dont le pays en a grandement besoin, conclut Jamal Berraoui.

-Le ministre délégué auprès du ministre de l’intérieur, Noureddine Boutayeb, a annoncé que le projet de mise en place du registre social unifié entrera prochainement en vigueur avec une formule de scoring en fonction des possibilités des familles. Il a précisé devant le parlement que ce chantier a été réalisé avec le concours du Haut-commissariat au plan (HCP) et des experts internationaux. Les études ont dégagé des variables pour faire le calcul du scoring. Ce fichier commencera avec le Régime d’Assistance Médicale (RAMED), le programme « Tayssir » et la subvention des veuves. Pour l’analyste de MFM Radio, Bouttayeb parle de manière technique. Le scoring consiste à fixer un nombre de critères et à accorder un certain nombre de points sur la base du salaire, du nombre des enfants, etc. Mais il faut rappeler que l’idée du fichier est venue pour organiser les subventions directes. Point auquel le ministre n’a pas encore répondu, fait remarquer Berraoui. Il note que l’un des aspects positifs de l’adoption de cette technique est de  barrer la route aux appréhensions des Marocains de peur de voir cette opération assurée par les agents et auxiliaires de l’autorité et les intermédiaires administratifs. Tout se passera sur une base scientifique et le Maroc dispose de tous les outils et les ressources humaines pour réussir ce projet. Le problème n’est pas dans les délais mais dans la réponse apportée aux attentes et appréhensions des Marocains. Il formule l’espoir que ce chantier entrera en service le plutôt possible car il y va de la relation et de la confiance entre l’administration et le citoyen. Pour Berraoui, cette approche est positive techniquement, le scoring est utile et répond à la subvention directe aux familles. Il aura des retombées sur le pouvoir d’achat et le circuit économique.

#آش_واقع-تحديات تواجه مستقبل القطاع السياحي بالمدينة العتيقة للصويرة-المغرب يخيّر تركيا بين مراجعة أو تمزيق "اتفاقية التبادل الحر"-بوطيب: هذه علاقة "السجل الاجتماعي الموحد" بالفقراء والأغنياء-طهران تعلن اعتقال 30 شخصاً في الاحتجاجات المنددة بإسقاط الطائرة-المدير العام لشركة "ألزا"، يؤكد الشروع في تشغيل 400 حافلة مستعملة مطلع فبراير المقبلwww.mfmradio.ma#instagram : radiomfmofficiel#achwa9a3 #mfm #mfmradio #carte_blanche #inanimaelainine

Publiée par RADIO MFM Officiel sur Mardi 14 janvier 2020

-Le site arabophone Hespress consacre un reportage à la ville d’Essaouira. Il parle de la fermeture d’usines, la recrudescence du chômage qui frappe les jeunes en l’absence de perspectives économiques. Il note l’état de délabrement de la vieille ville qui regorge pourtant de trésors architecturaux. Il rapporte néanmoins qu’un projet de revalorisation est en cours de réalisation d’une valeur de 30 milliards de centimes signé devant SM Le Roi Mohammed VI. Il s’étale de 2019 à 2023. Une fois achevé, il donnera un coup salvateur à la ville et ses rouages économiques, culturels et sociaux. Le reportage a fait parler des professionnels du tourisme qui se plaignent de la prolifération illégale de maisons d’hôte qui échappent à tout contrôle fiscal. Les doléances des citoyens portent aussi sur le manque d’espaces verts et de jardins publics bien aménagés. Pour l’analyste de MFM Radio, Essaouira était une ville morte. Elle avait opté pour le tourisme culturel et la protection de son patrimoine architectural pour qu’elle puisse bénéficier de sa part du développement. Avec le décollage de son tourisme culturel, elle a connu un dynamisme économique, culturel et social. Toutefois, il se demande pourquoi Essaouira n’est pas raccordée à l’autoroute ou bien aux chemins de fer. Il plaide aussi pour une meilleure exploitation de l’artisanat qui constitue un atout et un créneau à développer pour une meilleure plus-value.   

Carte blanche : Jamal Berraoui a aimé un flash publicitaire qui passe sur les ondes de MFM Radio, concocté par le ministère de la santé pour éviter d’encombrer les services d’urgence, appelant les citoyens à la nécessité de mieux s’organiser. L’analyste estime qu’on doit généraliser les centres de soins avec tous le personnel et les médicaments nécessaires tout en assurant de véritables permanences. Or force est de constater que la majorité des gens qui s’adressent aux services d’urgence pour être soignés pourraient le faire dans un centre de soins le plus proche de chez eux à condition qu’ils existent. Toutefois, le ministère de la santé n’est pas efficacement organisé au niveau de l’hospitalisation des patients. Le ministère ferait mieux d’organiser un Eductour ou un stage de six mois pour ses responsables à Cuba pour s’inspirer de sa politique sanitaire. Les urgences doivent traiter uniquement les cas réellement urgents et non pas un rhume ou une petite blessure.

« Ach Waqe3 » est une émission incontournable. Elle est diffusée sur les ondes de MFM Radio du lundi au jeudi à partir de 12h30 et le vendredi de 12h à 13h et rediffusée les mêmes jours à 19h30.

 
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