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« Ach Waqe3 » : l’actualité décryptée par Jamal Berraoui

« Ach Waqe3 » est l’une des émissions phares de MFM Radio traitant des faits saillants de l’actualité du jour. Elle est décryptée par le journaliste politique et économique Jamal Berraoui.

Dans l’émission de ce lundi 20 janvier 2020, le débat porte sur les sujets suivants :

-Conférence de Berlin : Les participants ont appelé à un cessez-le-feu. Le Royaume du Maroc a exprimé, samedi, son profond étonnement quant à son exclusion de la conférence tenue le 19 janvier à Berlin, en Allemagne, au sujet de la Libye. Un communiqué du ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’Etranger souligne que « le Royaume du Maroc a toujours été à l’avant-garde des efforts internationaux pour la résolution de la crise libyenne », relevant que Rabat « a joué un rôle décisif dans la conclusion des accords de Skhirat, qui sont, à ce jour, le seul cadre politique – appuyé par le Conseil de Sécurité et accepté par tous les protagonistes libyens – en vue de la résolution de la crise dans ce pays maghrébin frère”. « Le Royaume du Maroc ne comprend ni les critères ni les motivations qui ont présidé au choix des pays participant à cette réunion », ajoute la même source, notant que « le pays hôte de cette conférence, qui est loin de la région et des complexités de la crise libyenne, ne saurait la transformer en instrument de promotion de ses intérêts nationaux ». « Le Royaume du Maroc, quant à lui, poursuivra son engagement aux côtés des frères libyens et des pays sincèrement intéressés et concernés, afin de contribuer à une solution à la crise libyenne », conclut le communiqué.

Les leaders politiques ont appelé, à l’issue de la conférence de Berlin, à un cessez-le-feu et se sont engagés à interdire l’envoie d’armes aux partis en conflit dans ce pays en respect de l’embargo établi par l’ONU en 2011 et l’interdiction de toute ingérence étrangère.

Jamal Berraoui considère que cette conférence ne va aboutir à aucune solution. Lavrov a indiqué que les deux partis du conflit, notamment Haftar et le gouvernement Serrage n’accepteront aucun consensus. L’embargo sur la vente des armes n’a jamais été respecté ; la Turquie est complètement investie en Libye, la Russie parle de l’intervention en Libye de mercenaires russes et non de ses militaires, les Emirats arabes unis installent leurs avions…

Que le Maroc exprime son étonnement est compréhensif; le royaume a été le premier à intervenir pour une résolution politique de la crise en Libye en accueillant l’accord de Skhirat, considéré comme la seule référence à ce jour. Mais l’explication de cette exclusion est imputée à l’approche adopté par le Maroc, qui est celle basée sur les valeurs. Or, les autres intervenants fonctionnent suivant leurs intérêts. Aujourd’hui, Ceux qui parlent au nom de la Libye sont ceux-là même qui enfoncent ce pays dans la crise. L’Arabie saoudite, l’Egypte et les Emirats arabes unis sont du côté de Haftar, la France a un pied avec Haftar et l’autre avec Serraj, l’Italie ne s’intéresse que par la lutte contre l’émigration clandestine et c’est l’intérêt de l’Europe toute entière, qui craint par ailleurs que la Libye devienne une base de terrorisme.

-Le SG du parti du Mouvement populaire Mhand Laenser appelle à Mohammedia à l’adoption de politiques publiques courageuses qui répond aux attentes des citoyens, en particulier dans le milieu rural. Selon lui, le nouveau modèle de développement ne se réalisera pas si on ne tient pas compte du développement de l’ensemble des régions du royaume.

Ce discours de politiques publiques, souligne l’analyste de MFM Radio, est né avec la création du Mouvement populaire. Car la naissance de ce parti était une réaction du monde rural aux élites civilisées. Sa lutte contre le parti de l’Istiqlal avait comme motif une certaine révolte contre l’hégémonie des citadins, alors que les ruraux étaient les plus nombreux à l’époque poste indépendance. Ce discours n’est pas nouveau, on a eu de cesse de le prononcer. Ce qu’on attend des partis politiques c’est de nous donner des mesures concrètes. Aujourd’hui, il y a le projet hydraulique et d’eau potable qui vient d’être mis en place que tout le monde applaudit. Moi ce qui m’intéresse c’est de savoir comment on va l’appliquer car il essentiel d’alimenter le milieu rural et l’agriculture en eau. Mais le problème qui se pose ce sont les services publics qui n’existent pas. Feu Hassan II avait proposé une solution à ce problème mais il ne l’a jamais mis en oeuvre. La répartition des habitats à la campagne; entre un douar et un autre il y a deux ou trois kilomètres, parfois même entre foyers, pour alimenter les deux en électricité il faut un poteau à 2 millions de dirhams. Le projet de Hassan II était de créer des villages dotés des infrastructures de base avec les services publics nécessaires. C’est qui existe en Europe par exemple. Donc, chez nous, cela revient trop cher d’installer les services publics en milieu rural, mais c’est une nécessité par principe de justice sociale. L’absence de services publics limite la participation de cette composante du pays au développement de l’économie nationale. Troisième point, tant qu’elle demeure dépourvu d’infrastructures, elle continue d’envoyer la population vers les villes qui sont à leur tour incapables de recevoir plus de monde.

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Publiée par RADIO MFM Officiel sur Lundi 20 janvier 2020

-La crise de la presse écrite s’accentue avec le développement de la technologie, écrit Al Alam. Parlant des partis politiques, on pense aux journaux qui étaient des porte-paroles de ces partis et qui ne se vendent plus ou trop peu. Les observateurs soulève l’analphabétisme et la monte des supports électroniques comme des raisons derrière cette situation. La parlementaire Khadija Zoumi déplore cette situation de baisse vertigineuse des ventes de journaux, évaluant à 230.000 le total des ventes d’exemplaires de presse écrite au Maroc et donc la baisse des budgets publicitaires qui faisaient vivre ces supports.

Pour nous éloigner un peu de ce discours politique, suggère Berraoui, la problématique de la presse écrite dans le monde entier a été touchée de plein fouet par l’internet. Aujourd’hui, nous sommes à 230.000 exemplaires vendus, il y a 15 ans, nous étions à 340.000 que nous considérions déjà faible à l’époque. On nous parle d’analphabétisme, il y en a eu beaucoup moins avant. Arrêtons de dire n’importe quoi. Aujourd’hui, la presse s’est orienté vers l’investigation face à l’aspect instantané de l’internet, il fallait trouver ses propres sujets. Le deuxième problème qui en découle est celui de la publicité. Le gâteau demeure le même pour tous les supports et les sponsors font la loi. Du coup, la presse perd en pouvoir et en force.

-La police a arrêté enfin à Al Qamra à Rabat un individu accusé d’escroquerie. Le prévenu a arnaqué plusieurs commerçants à Al Qoreiâa à Casablanca et dérober de grosses sommes d’argents avant de disparaître.

Berraoui précise qu’il faut savoir une chose, ce qu’on appelle une traite est synonyme de reconnaissance de dette commerciale qui est légale. Mais qui sous-entend une poursuite civile et non criminelle, qui est le cas du chèque par exemple. Le problème c’est que les gens font confiance et accepte la traite avec la promesse de règlement dans un délai donné. Mais il y a un certain nombre de méthodes de précaution. D’abord, la personne peut s’assurer à travers sa propre banque si l’individu avec qui elle a affaire est solvable ou non. Il faut aussi arrêter de faire confiance sans obtenir des garanties.

Carte blanche : Jamal Berraoui la consacre aux écrits sur Al Jihadia. Un certain nombre de livres ont été écrits à ce sujet notamment en France, dont un qui a retenu mon attention. L’auteur a fait une enquête pendant cinq ans; il a vu des djihadistes en Syrie et puis dans leurs quartiers populaires en France, il a mené aussi des rencontres en prison. Les conséquences qu’il en a tirées c’est que les membres de la Jihadia n’opère pas individuellement mais dans un cercle plus large. En réalité ils s’attachent aux principes de la Salafia. Celle ci n’appelle pas à la violence mais elle défend la religion qui se trouve dans un environnement provocateur. Mais l’intérêt des djihadistes est de repérer un élément qui soit un peu en excès de zèle pour le recruter. Un autre point c’est qu’ils se sont convaincus que la création d’un Etat islamique n’est qu’une illusion. Pourtant, ils y croient toujours. Ils espèrent encore trouver un terrain propice, probablement la Libye pour reprendre arme contre la France, leur principal ennemi. Au Maroc, il y a un environnement qui encourage la pensée extrémiste. Il y a certains fqihs, souvent incultes qui prêchent cet esprit en dictant des fatwas émanant de cet esprit. Il y aussi certains médias qui font de même sans oublier l’école qui inculque une forme d’extrémisme.

« Ach Waqe3 » est une émission incontournable. Elle est diffusée sur les ondes de MFM Radio du lundi au jeudi à partir de 12h30 et le vendredi de 12h à 13h et rediffusée les mêmes jours à 19h30.

 
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