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« Ach Waqe3 » : l’actualité décryptée par Jamal Berraoui

« Ach Waqe3 » est l’une des émissions phares de MFM Radio traitant des faits saillants de l’actualité du jour. Elle est décryptée par le journaliste politique et économique Jamal Berraoui.

Dans l’émission de ce mercredi 22 janvier, le débat porte sur les sujets suivants:

-Le président d’une commune rurale relevant de la wilaya de Marrakech a été arrêté, mardi par la police et sous la supervision du parquet général, en flagrant délit de réception de la somme de 110.000 dh, qu’il aurait exigée d’un Marocain résidant dans un pays européen en contrepartie d’un service administratif. Selon un communiqué du procureur général du Roi près la cour d’appel de Marrakech, l’arrestation a fait suite à une plainte déposée par le plaignant, précisant que le mis en cause a été placé en garde à vue dans l’attente de l’achèvement de l’enquête.

Ce phénomène est courant, lance Jamal Berraoui, notant que l’immobilier figure parmi les secteurs les plus touchés par la corruption. Le MRE qui a dénoncé le président de commune corrompu a fait preuve de nationalisme. EN agissant ainsi il a libéré la région de ce responsable corrompu. Ceux qui paient pour avoir un service, souvent d’une manière frauduleuse, ne sont pas des nationalistes. Les responsables administratifs corrompus profitent de la contrainte de temps des MRE pour leur soutirer de l’argent contre des services plus rapidement que cela nécessite normalement.

-Le tribunal administratif de Casablanca a ajourné le procès du président de la commune de Lahraouiyine à Casablanca au lundi 27 janvier. Le chef d’accusation comprend plusieurs délits, dont la manipulation des salaires des employés journaliers, la conclusion d’accords de forage de puits et l’installation de canaux et ce, de manière frauduleuse, ainsi que la dépense de 1,8 à 2 millions de dirhams moyennant des bons de commande douteux.

Jamal Berraoui estime que ces objets d’accusation semble être des déséquilibres financiers, mais cela peut être aussi des malversations. En tout cas, la loi de dépense des deniers publics donne le droit dans les cas de montants inférieurs à 300.000 de DH de ne pas émettre des bons de commande. Dans le cas d’une affaire d’un montant de 1,5 million de DH, par exemple, le responsable corrompu la divise en 5 ou 6 bons directes pour ne pas faire un bon de commande. Donc, au lieu de faire un marché d’appels d’offres d’une année, en bonne et due forme, il fait une commande tous les deux mois. Dans ce genre de situations, il s’agit d’un corruption à 100%.

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Publiée par RADIO MFM Officiel sur Mercredi 22 janvier 2020

-Le chef du gouvernement Saad Dine El Otmani a indiqué, mardi à Rabat, que l’aboutissement des efforts de lutte contre la corruption est de nature à stimuler la dynamique du développement et contribuer à l’amélioration du climat d’investissement. Répondant à une question centrale sur « la stratégie nationale de lutte contre la corruption », lors de la séance mensuelle consacrée à la politique générale à la Chambre des conseillers, El Otmani a affirmé que « la réussite des efforts de lutte contre la corruption contribue à la réalisation du développement escompté, à l’amélioration du climat d’investissement et des affaires ainsi que du niveau de vie des citoyens, ce qui requiert une vision unifiée impliquant tout le monde ». Il a dans ce contexte mis en avant l’engagement volontariste de l’exécutif dans la lutte contre la corruption au regard des méfaits sur la société en tant qu’un des principaux obstacles au développement et à la stabilité de tout pays, exprimant la disposition du gouvernement à œuvrer pour endiguer ce phénomène sous toutes ses formes.

Selon Jamal Berraoui, c’est du verbalisme, un discours qui se répète. Tout le monde sait que la corruption affecte le développement. Il n’est pas sensé qu’un bien immobilier construit par le public coûte plus cher qu’un bien construit par le privé. C’est la preuve que la corruption gangrène dans les marchés publics. On attend de lui des mesures concrètes. Moi, je lui propose une mesure simple. Engager une trentaine d’inspecteurs de fiances qui se penchent sur l’ensemble des marchés publics et étudier les dossiers un à un avant de les soumettre à l’inspection générale ou la Cour des comptes. L’administration corrompue est la principale cause de blocage des investissements.

-Le Maroc dispose d’une expérience pionnière en matière de préservation des métiers de l’artisanat menacés de disparition, a souligné mardi à Marrakech, le directeur de la formation professionnelle et de la formation continue des artisans au ministère du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport Aérien et de l’Economie Sociale, Hassan Chouikh. Il a relevé que le ministère a procédé à l’inventaire de 42 métiers en péril, alors que 32 métiers ont été transcrits et classifiés. Dans ce cadre, il a fait savoir que pour l’année 2019, le département de tutelle a procédé à la transcription de trois nouveaux métiers à savoir : la fabrication du Cuir Ziouani (Fès), du Bois Incrusté de Taghzout (Al Hoceima) et de la Broderie de Salé, dans le but de les préserver et les transmettre aux générations futures.

L’analyste de MFM Radio soutient que ces efforts pour conserver l’artisanat marocain sont bel et bien mis en œuvre, mais il pense que ce n’est pas suffisant. L’artisanat fonctionnait selon un système que nous avons hérité de nos grands parents, celui du maître et de l’apprenti, qui assurait la formation. L’apprenti apprend le métier dès un très jeune âge pour devenir un maître quelques années plus tard. On a mis en panne ce système de manière légale, à travers la loi contre l’emploi des enfants. Ce qui induit la régression de ce secteur. Il est confirmé scientifiquement que l’artisanat est un réservoir de création d’emploi, un avantage que malheureusement nous n’avons pas su exploiter.

Carte blanche : Jamal Berraoui la consacre au phénomène de mariage des mineures, qui a été traité dans l’émission de mardi 21 janvier. Je confirme ce que j’ai dit hier, malgré que cela a été pris par certains comme une provocation, les 26.000 cas de mariage de mineures que la justice a approuvés sont pour moi une légalisation de viol quotidien et répétitif. Une fillette ne peut pas avoir de rapports sexuels avec un adulte, même s’il y a consentement.

« Ach Waqe3 » est une émission incontournable. Elle est diffusée sur les ondes de MFM Radio du lundi au jeudi à partir de 12h30 et le vendredi de 12h à 13h et rediffusée les mêmes jours à 19h30.

 
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