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« Ach Waqe3 » : l’actualité décryptée par Jamal Berraoui

« Ach Waqe3 » est l’une des émissions phares de MFM Radio traitant des faits saillants de l’actualité du jour. Elle est décryptée par le journaliste politique et économique Jamal Berraoui.

Dans l’émission de ce mardi 21 janvier, le débat porte sur les sujets suivants :

-Des étudiants marocains sont coincés dans les aéroports de Chine à cause du Coronavirus. L’ambassade du Maroc à Pékin a annoncé qu’elle est en contact permanent avec les autorités chinoises et avec la communauté marocaine établie en Chine pour suivre la situation après l’apparition du nouveau coronavirus dans la ville de Wuhan (province Hubei) et dans d’autres villes chinoises. L’ambassade a appelé, dans un communiqué, les membres de la communauté marocaine en Chine à faire preuve de vigilance et à suivre toutes les mesures de prévention préconisées par les autorités chinoises, sachant que l’Organisation mondiale de la Santé n’a pas encore qualifié la situation comme « urgence sanitaire ».

Jamal Berraoui conseille de ne pas céder à la panique soulignant que les autorités chinoises ont mis sous quarantaine deux de ces villes Si des Marocains se trouvent dans ces deux villes ils seront obligés d’y rester pendant 40 jours comme tout le monde. L’OMS n’a pas encore déclaré que c’est une pandémie. Il faut faire attention et prendre les précautions qui s’imposent.

-La Chambre des représentants a adopté, mercredi à Rabat, lors de deux séances plénières, une proposition de loi et cinq projets de loi dont deux s’inscrivant dans le cadre de l’actualisation de l’arsenal juridique relatif aux domaines et aux frontières maritimes du Royaume. La Chambre des représentants a adopté, lors de ces deux séances plénières, présidée par Habib El Malki une proposition de loi relative à la protection du consommateur et cinq projets de loi relatifs à la fixation de la limite des eaux territoriales du Royaume, à l’institution d’une zone économique exclusive de 200 miles marins au large des côtes marocaines, à l’évaluation de l’environnement, au code des juridictions financières et à la pratique des fonctions de la médecine légale. Les réactions de l’Espagne ne se sont pas fait attendre. La ministre espagnole des Affaires étrangères, de l’union européenne et de la Coopération, Arancha Gonzalez Laya a indiqué que Madrid et Rabat ont convenu de ne pas délimiter les territoires maritimes ne doit pas être unilatéral mais en concertation entre les deux parties.

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Publiée par RADIO MFM Officiel sur Vendredi 24 janvier 2020

L’analyste de MFM Radio rappelle que c’est justement ce qu’il a expliqué dans l’émission d’hier. La ministre espagnole évoque un accord mutuel et cela a été déjà fait à travers l’accord de pêche qui couvre les territoires marocains du sud, conclu avec l’UE que l’Espagne a signé et a donc reconnu la souveraineté du Royaume sur les eaux de ses territoires du sud. Dans ces affaires diplomatiques chaque mot a une signification. La décision du Maroc vis-à-vis de ses territoires maritimes est tout à fait légale.

-Le Réseau marocain pour la défense du droit à la santé et à la vie a détecté un ensemble de «cas de corruption et de détournement de fonds dans les transactions publiques dans le secteur de la santé», déclarant que le gouvernement et le ministère de la Santé devraient tenir les spoilers responsables et interdire aux entreprises qui sont connues pour se livrer à des pratiques de corruption de participer à des transactions publiques pour des périodes spécifiques ou permanentes, Assurer la continuité d’un contrôle ferme sur la qualité des services de santé fournis aux patients, surveiller la gestion financière et assurer la transparence et la gouvernance, lutter contre la corruption, les avantages personnels ou financiers ou l’enrichissement illégal. Le réseau a déclaré, dans un récent rapport, que « la corruption qui affecte les marchés publics, les médicaments et les équipements, qui est estimée à des milliards de dirhams, est à l’origine de la détérioration et de l’effondrement continu de la situation sanitaire, du taux de mortalité élevé, vidant le pays de ses compétences médicales qui partent en Europe ».

Jamal Berraoui estime que c’est bien qu’il y ait des réseaux de ce genre, mais quand on fait une déclaration surtout quand s’agit de dossiers aussi sérieux que celui-ci, il faut présenter des faits crédibles et des preuves, même si c’est vrai et je suis personnellement convaincu que c’est à 80% vrai. On ne peut pas demander au ministère de rompre ses relations avec des entreprises sans apporter des preuves qui condamnent celles-ci. La société civile a certes un rôle important à jouer dans la lutte contre la corruption mais il faut que ce soit d’une manière professionnelle et non pas à travers du propos vagues. En France, poursuit l’analyste de MFM Radio, une association a fait tomber François Fillon qui prétendait à la présidence de la République. Mais cela a été fait à travers des preuves.

-Amina Maelaynine, la députée Pjdiste a considéré que les recommandations attendues de la commission spéciale du nouveau modèle de développement seraient inconstitutionnelles.

Amina Maelaynine a eu tort cette fois-ci, estime Berraoui. Pourquoi ? Tout d’abord, cette commission spéciale du nouveau modèle de développement (CSMD) qui a été désignée par SM le Roi est une commission consultative ; elle n’est pas dotée d’un quelconque pouvoir et dont le rapport ne sera pas automatiquement imposé. Ce n’est pas une institution constitutionnelle, mais une commission provisoire chargée d’une mission ponctuelle. En fait, elle abordé un vrai problème, mais elle l’a mal exposé. Le problème réside dans le choix d’un modèle de développent qui devrait normalement émaner des institutions constitutionnelles, c-à-d le parlement et les partis politiques. Or ces derniers n’ont pas réagis à la demande du Roi formulée en octobre 2018 devant le parlement, qui consiste à trouver un nouveau modèle de développement. Ce n’est qu’après que le Souverain a désigné cette commission spéciale composée de compétences marocaines. Le rapport qui va en ressortir devrait être traduit en politiques publiques via institutions constitutionnelles qui sont le gouvernement et le parlement. Les recommandations de la CSMD seront appuyées par le Roi qui est une institution constitutionnelle.

Carte blanche : Jamal Berraoui propose aujourd’hui d’aborder les médias publics. D’abord, je respecte tous les collègues qui s’investissent dans une mission périlleuse. J’ai choisi ce sujet parce que j’ai remarqué qu’un certain nombre d’analystes de la chaîne Arryadia sont partis vers d’autres supports médiatiques. La réalité aujourd’hui est que ce secteur vit une situation financière difficile. On parle de solution à travers l’augmentation de la taxe audiovisuelle. Moi, je trouve que c’est une solution palliative qui ne changera rien. Pour une vraie solution, il faut qu’on sache ce qu’on veut faire de ces médias publics ? Pour moi, les médias publics ne devraient pas se contenter de passer les activités royales que tout le monde passe. On veut que ces médias puissent exprimer toutes les sensibilités de la société marocaine, politiques, artistiques, littéraires… On veut qu’ils améliorent le goût général à travers la présentation de produits sérieux et constructifs. Il doit pardessus tout prendre en charge des missions publiques. Par exemple émettre des conseils contre une épidémie, etc. Il faut qu’il soit doté de moyens financiers et ne pas le livrer à la concurrence pour décrocher la publicité, ce qui le contraindra à suivre la vague de « ce que veut la masse ». Fayçal Laaracichi a passé plus de 15 ans à la tête de la SNRT. Il a contribué à des réalisations techniques, mais sur le plan contenu, les télévisions chutent en taux d’audience.

« Ach Waqe3 » est une émission incontournable. Elle est diffusée sur les ondes de MFM Radio du lundi au jeudi à partir de 12h30 et le vendredi de 12h à 13h et rediffusée les mêmes jours à 19h30.

 
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