Actualité

« Ach Waqe3 » : l’actualité décryptée par Jamal Berraoui

« Ach Waqe3 » est l’une des émissions phares de MFM Radio qui traite des faits saillants de l’actualité du jour. Elle est décryptée par le journaliste politique et économique Jamal Berraoui.

Dans l’émission de ce mardi 18 février, le débat porte sur les sujets suivants :

-Encore un drame de la route qui a fait des morts. Dans la journée nationale de sécurité routière, deux femmes ont été tuées, dont une infirmière et un chauffeur d’ambulance en provenance de la province d’Assa a été grièvement blessé dans un accident de la circulation survenu dans la matinée de mardi à l’entrée de la ville de Tiznit. La voiture s’est renversée causant la mort de l’infirmière et de la mère de la patiente, qui a été elle aussi grièvement blessée tout comme le chauffeur. Les blessés ont été transférés aux urgences de l’hôpital Hassan Ier de Tiznit. Des morts sur la route pendant qu’on célèbre cette journée!!

Jamal Berraoui considère tout d’abord qu’il faut utiliser un autre verbe que célébrer. Nous avons un sérieux problème de la circulation au Maroc. A Casablanca la situation est pire. L’analyste de MFM Radio dit avoir assisté à une scène qui montre le niveau de danger : dans un bouchon, un conducteur d’ambulance a emprunté le sens inverse; il n’a pas eu le choix certes mais c’est risqué puisque cela expose la vie des citoyens. Il faut dire que bien qu’on pointe du doigt l’état des routes, les piétons assument une grande part de responsabilité dans les accidents de la circulation; ils ne respectent pas le code de la route occupant avec nonchalance des espaces interdits. C’est ainsi que plus de 3.500 personnes meurent chaque année sur nos routes. Ce chiffre est très alarmant quoi que la France par exemple a le même niveau de mortalité. Mais ce pays a quatre fois plus d’habitants et cinq fois plus de véhicules. Et la France considère qu’elle est un mauvais élève en matière de sécurité routière. Pour éradiquer ce fléau, Berraoui suggère qu’il y ait un mouvement citoyen. Ce que fait l’agence nationale de sécurité routière est bien mais cela reste insuffisant, il faut aussi que l’école joue son rôle d’éducation et de sensibilisation au respect du code de la route. Les accidents ont un impact social et économique. Les accidents sont la conséquence de nos actes. Donc, il faut être sévère en matière de lutte contre la conduite en état d’ébriété par exemple où en manque de sommeil. Dans ce dernier cas, certaines entreprises obligent leurs conducteurs à travailler plusieurs heures par jour, au-delà de la capacité humaine.

-Dans un communiqué, dont nous avons reçu une copie, l’ensemble du personnel des hôpitaux de la ville de Benhmed dénoncent la gestion administrative approximative de la directrice d’un hôpital de proximité donnant lieu à de nombreux dysfonctionnements administratifs.

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Publiée par RADIO MFM Officiel sur Mardi 18 février 2020

Le ministère de la santé est malade. C’est ainsi que l’analyste de Radio MFM résume la situation du secteur au Maroc. Partout dans le pays il y a un manque affreux d’infrastructures, de personnel médical, d’équipements, en plus d’une mauvaise gestion ici et là… Il faut prendre en considération le fait que Benhmed fait partie de ces petits villages qui se sont transformés durant les 40 dernières années en villes en bonne et due forme et donc les besoins ont aussi changé en conséquence. Le problème n’est pas dans la qualité ou le profil du ministre; on a déjà mis en place des ministres de la santé de haut niveau issus du domaine mais qui ont eux aussi échoué. Berraoui propose d’organiser des Assises où tous les problèmes du secteur seront exposés et débattus. Dans ce sens, il défend l’opinion de feu Moulay Ahmed Laraki*, qui disait qu’il faut changer le système de la santé de fond en comble, à commencer par la formation et aussi développer la médecine de proximité préconisant de recruter des sages-femmes dans les hôpitaux publics spécialement pour les accouchements normaux. Cela va combler une partie du besoin en personnel médical revient aussi moins cher. Par-dessus tout, on évitera les déplacements longs des femmes enceintes des petites villes…

-Les médecins libéraux agitent le chiffon de la démission. Les répercussions de la décision de l’Ordre national des médecins qui autorise les médecins du public à exercer dans le privé se poursuivent. Certains médecins libéraux ont l’intention de démissionner des structures de l’Ordre. Le président du syndicat national des médecins du secteur libéral, Badreddine Dassouli, a été le premier à quitter le bureau national de l’Ordre national des médecins. Contacté par le journal, il a fait état d’une colère dans les rangs des médecins du privé à cause des décisions unilatérales de l’instance ordinale.

Selon Jamal Berraoui, il s’agit d’un problème syndicaliste. Il rappelle dans ce sens le cas de l’accord des tarifs référentiels signé par le syndicat des cliniques privées mais qu’aucune instance n’a accepté. Nous avons un problème de représentations syndicales. Il est difficile qu’une décision ait l’unanimité. Cet autorisation aux médecins du public à exercer dans le privé a été faite avant tout comme une reconnaissance de l’échec. Feu Hassan II avait autorisé les médecins à exercer dans les cliniques privées face aux demandes d’augmentation de salaires que l’Etat ne pouvait pas satisfaire.

Carte blanche : Jamal Berraoui la consacre aujourd’hui à la Santé. Il avance que tant qu’on n’ a pas précisé notre vision de ce que doit être notre système de la santé conformément à nos moyens, il y aura toujours des problèmes dans ce secteur. L’ancien ministre PPS Houcine Louardi avait réduit les prix de certains médicaments. Aujourd’hui, la moitié de ces réductions sont annulées! Cela dénote la mauvaise gestion. C’est un exemple concret d’une gestion chaotique. Louardi avait prouvé que la marge de bénéfices des laboratoires sur ces médicaments était trop grande. C’est grave que l’Etat prenne une décision en luttant contre les lobbys et qu’au final ceux-ci aient le dernier mot.

« Ach Waqe3 » est une émission incontournable. Elle est diffusée sur les ondes de MFM Radio du lundi au jeudi de 12h30 à 13h30 et le vendredi de 12h à 13H et rediffusée les mêmes jours à 19h30.

*Médecin et homme d’État marocain, affilié au Parti de l’Istiqlal, il fut Premier ministre du 7 octobre 1969 au 6 août 1971. 

 
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