Dossier

Aéroportuaire : au diapason de la dynamique aérienne mondiale

Le développement des infrastructures aéroportuaires représente
un élément essentiel pour la croissance économique du pays. Dans
ce sens, le Maroc a initié un vaste plan de développement des aéroports pour répondre à la fulgurante croissance du trafic aérien dans le monde, dont le Maroc capte une partie et comptant bien en capter davantage.

Une infrastructure moderne et une couverture aéroportuaire nationale 

Pour faire face aux mutations du secteur aérien tant au niveau national qu’international, le Maroc a fait de l’élargissement de sa capacité aéroportuaire et de son développement une priorité depuis la libéralisation du secteur en 2004 et la signature d’un accord d’Open Sky avec l’Union européenne (UE) en décembre 2006, renforçant par là même la coopération entre les secteurs aéroportuaire et touristique.

Cette politique du ciel ouvert a eu un impact positif sur le développement du trafic aérien. Dans ce sens, le nombre des pays connectés au Maroc est passé de 46 en 2006 à 60 en 2019. Plusieurs infrastructures aéroportuaires ont été mises en place par l’Office national des aéroports (ONDA), à l’instar de la plateforme aéroportuaire de Casablanca, hub international reliant l’Afrique à l’Europe et l’Amérique au Moyen-Orient. Agadir, Essaouira, Marrakech, Al Hoceima, Laâyoune, Errachidia, Guelmim ou encore Zagora se sont également dotées d’infrastructures performantes aux normes internationales…. Autant d’aérogares ‘’nouvelle génération’’ qui sont venues désenclaver nombre de régions marocaines et accompagner la dynamique qualitative du secteur du transport aérien au Maroc.

Ces projets structurants ont en effet boosté l’activité aérienne du Maroc, consolidant ainsi à la fois la capacité aérienne et l’attractivité touristique de la destination Maroc. Un choix conforté par la croissance du trafic aérien au Maroc qui a connu une évolution importante atteignant un niveau record de 22,5 millions de voyageurs en 2018. L’extension des aéroports régionaux ces dix dernières années a permis d’augmenter la capacité d’accueil globale qui est passée de 12 millions de personnes par an en 2003 à plus de 37 millions actuellement. L’objectif est d’atteindre 50 millions de passagers à l’horizon 2030. Outre les personnes, les avions ont transporté 90 000 tonnes de marchandises en 2018.

Le Maroc abrite l’un des plus beaux aéroports au monde – Marrakech Ménara 

Aujourd’hui, l’ONDA est à la tête de 25 aéroports dont 19 internationaux. Un effort remarquable a été fourni dans ce domaine puisque toutes les régions du Maroc sont desservies par un aéroport. Des aéroports pensés pour incarner le Maroc tant dans sa modernité que dans son authenticité, pensés pour n’avoir rien à envier aux aéroports internationaux. L’aéroport de Marrakech-Ménara a été classé en 2017, par Skyteam, une alliance des plus importantes compagnies aériennes, plus bel aéroport au monde, pour la magnificence de son terminal, mixant architecture moderne et héritage culturel marocain, inspiré de l’architecture islamique, et laissant la lumière s’exprimer avec force. 

Notons que le nouveau plan d’investissement 2018-2023, prévoit la mobilisation de près de 17 milliards de DH dont plus de 13 milliards pour réaliser des projets destinés à développer les capacités d’accueil.

Le Maroc ambitionne de devenir le gateway logistique de l’Afrique. 

Le fret aérien, dont le potentiel reste énorme, n’est pas en reste. Il a connu en 2018 une croissance de plus de 7% en comparaison avec 2017. Pour développer son fret aérien, le Maroc compte investir quelque 870 millions de DH et ce, à travers un programme d’investissement comprenant la création de quatre pôles de fret aérien. Il s’agit, tout d’abord, du pôle de la zone centre, situé à l’aéroport de Casablanca Mohammed V, en complémentarité avec l’aéroport de Rabat. Ensuite, du pôle de la zone nord, situé à l’aéroport de Tanger. Puis du pôle de la zone sud, à l’aéroport d’Agadir. Et enfin, de la zone de l’Oriental, à l’aéroport d’Oujda. Ces investissements devraient s’effectuer en deux phases, dont l’une, à court terme, pour un montant de 430 millions de DH, et l’autre, à moyen terme, pour 440 millions de DH. Au-delà de l’approvisionnement de son territoire, le Maroc ambitionne de devenir le gateway logistique de l’Afrique. 

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