Dossier

Agriculture : La bonne étoile verte du Maroc

Lancé en 2008, le Plan Maroc Vert (PMV), une des plus importantes politiques sectorielles que le Roi Mohammed VI a initiées pour faire décoller l’économie marocaine, a permis de faire évoluer le PIB agricole de 5,25 % par an, dépassant les 125 milliards de DH en 2018, en hausse de 60 % par rapport à l’année du lancement du programme.

C’est exactement en avril 2008 que le Maroc a adopté, sous la houlette du Souverain, la stratégie du « Plan Maroc Vert » afin de relancer l’économie du secteur agricole. Sa recette : donner la priorité aux investissements à haute valeur ajoutée, capables de positionner le Royaume sur le marché international, tout en permettant le développement des différentes régions du Maroc, en capitalisant sur leurs particularités agricoles. A une année de l’échéance du programme, en 2020, le bilan est, somme toute, très encourageant.

Cette nouvelle politique a pour finalité la mise en valeur de l’ensemble du potentiel agricole du territoire. Autrement dit, elle a pour objectif de faire du secteur agricole un levier prioritaire du développement socioéconomique au Maroc. Cette stratégie se place dans la continuité de plusieurs chantiers majeurs sur le plan national tels que la création d’emploi, la lutte contre la pauvreté ou la protection de l’environnement.

Adoptant une approche globale, le PMV inclut l’ensemble des acteurs du secteur agricole. Il s’appuie sur un renforcement des investissements et une meilleure intégration des filières amont et aval. L’ objectif est d’assurer la sécurité alimentaire et de développer la valeur ajoutée, tout en limitant l’impact des changements climatiques et en préservant les ressources naturelles.

Le PMV vise également à promouvoir les exportations des produits agricoles et à valoriser les produits du terroir marocain. Résultat: le défi de doubler le PIB agricole à horizon 2020 pourrait être relevé avant l’échéance du programme. Aujourd’hui, dans la continuité des projets menés par Feu Hassan II, les mesures du PMV visent également à contrer la raréfaction des ressources hydriques. D’ailleurs, les efforts relatifs à la généralisation des techniques d’irrigation ont permis d’économiser 400 millions de m3, à travers la mise en place de 5 barrages moyens.

Mais l’amélioration de la production agricole passe également via l’utilisation des techniques appropriées: mécanisation, engrais, semences sélectionnées et protection des végétaux, comme par l’innovation et les nouvelles technologies, pour une ‘’smart agriculture’’ au label marocain, où les startuppers nationaux n’ont pas fini de surprendre. Et les premiers signes de la transformation dans le secteur sont déjà visibles, dénotant d’une harmonisation du Maroc avec les standards préconisés par les normes FAO. L’objectif de sortir du schéma de la production brute et de se diriger vers plus de création de valeur ajoutée se concrétise, celle-ci s’étant rapidement élevée à 12 % du PIB global. Elle culmine à 16 % du PIB avec l’industrie agroalimentaire. Cela contraste ainsi avec les tendances historiques du secteur où la valeur ajoutée se limitait à 5 %. 

Un total de 1,1 million de bénéficiaires, soit deux tiers des agriculteurs, des éleveurs et des investisseurs dans le secteur, ont profité des subventions et accédé au financement de leurs projets au cours des dix dernières années. Cette période a été aussi marquée par une nette amélioration de la production et du rendement, ce qui a contribué à l’amélioration de l’offre, à la diversification des partenariats commerciaux et à l’ouverture sur de nouveaux marchés. Relevons que la valeur des exportations agricoles a doublé entre 2008 et 2017 pour atteindre 33 milliards de DH.

Les 10 dernières années ont également connu le lancement de plusieurs projets dans le cadre du Plan Maroc Vert, portant sur les aménagements hydro-agricoles, les parcours et la vaccination du cheptel, ainsi que des opérations d’intervention pour la lutte contre la sécheresse et la neige, qui ont eu un impact positif en matière d’atténuation des effets de changements climatiques sur les agriculteurs. Ainsi, cette impulsion donnée par le Plan Maroc Vert à l’agriculture a permis à ce secteur d’être un contributeur essentiel à la création d’emplois à hauteur de 40 % au niveau national, le secteur ayant créé 250.000 emplois supplémentaires, doublé le revenu moyen des agriculteurs et amélioré la valeur ajoutée en milieu rural.

Premier pourvoyeur en main d’œuvre, plus de 9 millions de ruraux dépendent de l’agriculture. Elle représente ainsi un des enjeux majeurs en termes sociaux, de consommation et de développement durable. Sans oublier sa contribution décisive aux grands équilibres macroéconomiques et à la balance commerciale du pays. Le secteur pèse 11 % des exportations nationales (19 % en y intégrant l’agriculture et la pêche). Selon le ministère, le niveau des expéditions agricoles a été boosté de près de 45 % (durant la période 2008-2017), pour atteindre près de 24 milliards de DH en 2017. 

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