Interview

Alain Malette : « Le Maroc occupe une place importante dans notre stratégie de développement en Afrique »

L’Université d’Ottawa au Canada veut renforcer son réseau de partenaires au Maroc. Pour ce faire, Alain Malette, son Vice-recteur associé par intérim, International et Francophonie, a récemment effectué une visite dans le Royaume. Il nous détaille les ambitions de son institution au Maroc. 

Challenge : Quels sont les objectifs de votre visite au Maroc ?

Alain Malette : Il y a plusieurs objectifs à travers cette visite. Premièrement, il faut savoir que pour l’Université d’Ottawa, le Maroc revêt une importance capitale. C’est d’ailleurs, le premier pays que nous visitons suite à la pandémie. C’est notre première visite institutionnelle depuis 2 ans, et nous avons choisi le Royaume pour diverses raisons. Le Maroc s’insère parfaitement dans notre stratégie. C’est notre hub. Le Maroc occupe en effet, une place importante dans notre stratégie de développement en Afrique. L’idée, c’est de mettre en place un certain nombre de partenariats gagnants-gagnants avec des universités marocaines pour échanger, apprendre. L’objectif de cette visite, est donc de concrétiser cette volonté institutionnelle avec les établissements marocains.

Le Maroc a enregistré un progrès impressionnant et une accélération ces dernières années. Deuxièmement, l’Université d’Ottawa compte plus de 45.000 étudiants, dont à peu près 10.000 qui sont des étudiants internationaux parmi lesquels 4000 Africains, dont 800 étudiants marocains. Pour nous, le Maroc est le premier pays francophone sur le continent. Nous sommes très fiers de cela. Cette année 2022, marque le 60ème anniversaire des relations diplomatiques entre le Canada et le Maroc, et avec Son Excellence l’Ambassadrice du Canada au Maroc et son homologue marocaine au Canada, nous travaillons à développer un planning pour mieux mettre en exergue ces 60 ans de relation diplomatique.

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Challenge : Quels sont les partenariats que vous avez réussis à établir au Maroc ?

Nous avons déjà des partenaires parmi lesquels l’Université Internationale de Rabat, l’UM6P… Ce sont des partenariats qui se font davantage sur la mobilité, et nous souhaitons maintenant aller au-delà de la mobilité estudiantine et développer des partenariats qui touchent la formation académique, la mobilité professorale, la recherche…

Challenge : Quel est le potentiel pour vous aujourd’hui au Maroc en termes d’étudiants ?

Le potentiel de partenariat est énorme. Nous avons rencontré beaucoup d’établissements universitaires, et nous avons vu un engouement très fort des étudiants marocains pour le Canada. Nous considérons aussi le Maroc comme un leader en Afrique dans le domaine de l’éducation. D’ailleurs, nous voyons que le nombre d’étudiants d’Afrique subsaharienne qui vient chaque année étudier au Maroc, est en constante augmentation. Au Maroc, nous ciblons chaque année pas moins de 150 nouveaux étudiants. Et, la demande demeure très forte.

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Challenge : Quelles sont les perspectives à court et à moyen terme ?

A court terme, nous allons organiser une activité en mai prochain pour souligner l’importance des relations diplomatiques entre le Canada et le Maroc. Il s’agit à la fois d’une journée scientifique, culturelle et diplomatique qui va regrouper des chercheurs du Maroc et de l’Université d’Ottawa pour se pencher sur diverses thématiques. Cet événement nous permettra de signer nos premiers partenariats et ensuite poursuivre la concrétisation de la mise en œuvre. Je tiens à rappeler aussi, que nous offrons une panoplie de conditions très avantageuses aux étudiants étrangers. Le Canada aussi, offre un certain nombre d’avantages parmi lesquels le permis de travail après les études. Après son diplôme, l’étudiant a la possibilité de travailler au Canada pendant trois ans. Ce sont des conditions très alléchantes. L’Université d’Ottawa est aussi bilingue.

 
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